Charançon des siliques
Ce ravageur, un coléoptère, pique le colza pour s'alimenter dans les siliques et/ou y pondre ses œufs. Les dégâts causés par le charançon restent dans la majorité peu dommageables pour le colza. Cependant, en perforant les jeunes siliques, celui-ci permet ensuite à la cécidomyie des siliques (Dasineura napi) d’y pondre. Ce sont les larves de cécidomyies qui provoquent les pertes par éclatement des siliques. En l’absence de solution applicable directement sur les cécidomyies, la stratégie de lutte vise le charançon des siliques.
Présentation
Adulte :
- Taille : 2,5 à 3 mm de long
- Couleur : gris noir avec des stries dorsales
- Caractéristique : Trompe qui porte ses antennes
Larve : Ver de 4,5 à 5,3 mm, tête beige pâle, corps blanc translucide à jaune suivant le stade.
Symptômes sur le colza
Les larves se développent dans les siliques et consomment les graines.
Les adultes provoquent sur les siliques des blessures qui favorisent les pontes de cécidomyies et les maladies cryptogamiques.
Il peut y avoir la destruction des boutons floraux et des jeunes siliques pendant la période de maturation sexuelle (arrivée précoce sur les cultures).
Période de présence
Période de présence :
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Méthode d’observation
Attention : Le suivi de la présence de ce ravageur est à effectuer uniquement du stade G2 (la longueur des 10 premières siliques est comprises entre 2 et 4 cm) au stade G4 (les dix premières siliques sont bosselées).
Observation visuelle au champ :
3 placettes d’observation sur 10 plantes.
On compte le nombre d’individus sur les 10 plantes et on fait une moyenne par plante.
Niveau de pression
Le colza est particulièrement sensible à ce ravageur à partir de la formation des premières siliques (stade G2 / BBCH71) et tant qu'il y a des jeunes siliques non-bosselées. On peut l'observer en le piégeant via une cuvette jaune et sur les plantes directement.
Faible : Présence de quelques charançons des siliques mais la plante n’a pas atteint le stade G2 (longueur des 10 premières siliques comprise entre 2 et 4 cm).
Moyen : Présence avérée de charançons des siliques mais la plante n’a pas atteint le stade G2 (longueur des 10 premières siliques comprise entre 2 et 4 cm).
Fort : Du stade E au stade G2 : présence de charançon des siliques dans la bordure de la parcelle.
Du stade G2 ou stade G4 : présence d’un charançon des siliques pour 2 plantes en moyenne au sein de la parcelle (au-delà des 10 m de bordure).
Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.
Seuil d'intervention
- Le seuil de déclenchement est de 1 charançon sur 2 plantes à l’intérieur de la parcelle.
- Si l’arrivée du charançon est significative en bordure, un traitement des bordures peut permettre d’éviter une application sur la totalité de la parcelle ensuite.
- En termes de produits de traitement, un simple pyréthrinoïde homologué suffit, à condition que le produit ait la mention “abeilles”. Le traitement est à réaliser le soir et en début de nuit en l'absence de pollinisateurs. Les pyréthrinoïdes agissent par contact et ont peu de rémanence (notamment vu les températures et ensoleillement annoncés). Le traitement doit être déclenché qu’en cas de réelle nécessité.
- Point de vigilance : passer un insecticide à cette période peut avoir un effet néfaste sur la faune auxiliaire présente et donc sur leur action de prédation sur les ravageurs en interculture (larves, œufs etc.). Un traitement peut par exemple éliminer les prédateurs des pucerons cendrés et engendrer une colonisation de ces derniers après traitement.
Sources
Quel est le seuil d'intervention pour le charançon des siliques ?- AgroLeague