Gérer les populations des bioagresseurs grâce aux mesures prophylactiques

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Crédit photo : Outil de prophylaxie, couteau chauffant - © ARMEFLHOR
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Présentation

Caractérisation de la technique

Description de la technique :

Informations initialement issues du Guide pratique pour la conception de systèmes de culture légumiers économes en produits phytopharmaceutiques (2014) / Fiche technique T3.


Principe


Ensemble des mesures visant à prévenir ou défavoriser l’installation et le développement d’un bioagresseur sur un territoire déterminé. Ici on s’intéressera à la gestion de la population initiale de bio-agresseurs. Les diverses techniques sont utilisables à différents moments de la culture, mais aussi lors de l’interculture.


Exemple de mise en oeuvre :

Exemple de leviers disponibles

- La détection précoce : repérer les foyers d’inoculum précocement dans la parcelle ou aux abords permet d’intervenir dans


les conditions optimales et/ou de manière localisée (binage, effeuillage, lâcher d’auxiliaires…) pour enrayer le développement du


bio-agresseur. La formation et l’implication des salariés est impérative.

  • Le nettoyage et l'entretien réguliers des abords, du matériel, des serres et abris permet de limiter les risques de contamination


- La succession : introduire des cultures et/ou des intercultures non hôtes limite l’accroissement des populations de bioagresseurs


associés à une culture donnée et participe au maintien de la biodiversité dans les sols, qui peut être à la base d’une


moindre pression parasitaire pour certains champignons telluriques.

  • La gestion du climat : selon le bio-agresseur visé dans la serre ou l’abri, éviter les conditions climatiques favorables à son


développement en favorisant l’aération, l’homogénéité du climat dans la serre ou l’abri et en utilisant des techniques comme la brumisation,le chauffage…


- La gestion des apports hydriques et minéraux : répondre aux exigences des plantes afin de ne pas provoquer de stress


lié à l’excès ou au manque d’eau ou de fertilisant participe à une moindre sensibilité de la culture aux attaques de bio-agresseurs.


L’homogénéité des apports sur la parcelle et la qualité sanitaire de l’eau d’irrigation sont importantes.


- Le travail du sol : réaliser les travaux de préparation du sol dans des conditions optimales d’humidité entraîne une bonne


structure et évite la formation d’une « semelle ». Celle-ci empêche le bon développement racinaire et favorise le développement des bio-agresseurs telluriques. Travailler les parcelles les plus contaminées en dernier afin d’éviter tout nouvelle contamination.


- Le semis/plantation : les dates doivent être définies en fonction du type de culture (abri, plein champ…), des équipements


(type d’abri, chenilles…) et, si possible, des risques de présence des bio-agresseurs. Le non-respect des plannings de semis/plantation favorise la sensibilité des cultures aux bio-agresseurs.

  • Le choix du matériel végétal : variétés résistantes , greffage, plants indemnes de maladies ou ravageurs.


- Entretien de la culture : les opérations culturales (taille, palissage, binage…) peuvent être à l’origine de blessures, portes


ouvertes à certains bio-agresseurs. Il faut donc les réaliser dans de bonnes conditions. Les pratiques culturales de taille ou de palissage ont un effet sur l’architecture du couvert. La taille permet d’éliminer les premiers organes atteints par le (ou les) bio-agresseurs aériens ou d’éliminer les organes qui leur sont le plus sensibles. Le palissage comme la taille permettent une meilleure aération du couvert, créant ainsi un microclimat moins favorable au développement des bio-agresseurs : diminution de l’humidité, augmentation de la pénétration de la lumière et de la température.


- En cours de culture : éliminer les plantes touchées et dans certains cas les plantes voisines (Coryne bacterium de la tomate…), représentant un risque élevé de dissémination. En présence de bio-agresseurs telluriques, arracher la plante avec le maximum de racines. Une attention particulière doit être portée sur la gestion des tas de déchets (enfouis, bâcher…) afin d’éviter la survie du bio-agresseur. Travailler les parcelles les plus contaminées en dernier afin d’éviter tout nouvelle contamination.


Période de mise en œuvre Pendant l'interculture


Sur culture implantée


Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle


Exploitation

Application de la technique à...

Positif Toutes les cultures : Facilement généralisable


Facilement généralisable


Technique conseillée et applicable à toutes les cultures sous serres, sous abris et plein champ.

Réglementation

Aucune réglementation particulière pour cette technique.

Effets sur la durabilité du système de culture

Critères "environnementaux"

Positif Effet sur la qualité de l'air : En augmentation


émission phytosanitaires : DIMINUTION


Positif Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation


pesticides : DIMINUTION


Positif Effet sur la consommation de ressources fossiles : En diminution


consommation d'énergie fossile : DIMINUTION


Neutre Autre : Pas d'effet (neutre)


Commentaires


Qualité de l'air et de l'eau : réduction du risque de pollution des eaux et de l’air avec la diminution des traitements.


Consommation d'énergies fossiles : a priori moindre si réduction des applications de traitements.

Critères "agronomiques"

Positif Fertilité du sol : En augmentation


En augmentation


Meilleur fonctionnement des sols dans le cas des successions diversifiées.

Critères "économiques"

Critères "sociaux"

Neutre Période de pointe : Variable


Variable


Réorganisation  éventuelle du travail

  • pour limiter la fréquence des passages entre parcelles ou abris et éviter les contaminations.
  • pour la préparation et l'entretien des parcelles
  • pour modifier des opérations culturales


Neutre Temps d'observation : Variable


Variable


Augmentation possible du temps de travail.


Organismes favorisés ou défavorisés

Bioagresseurs défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions
adventices adventices
bactérie agent pathogène (bioagresseur)
insecte (bioagresseur) ravageur, prédateur ou parasite
maladie cryptogamique agent pathogène (bioagresseur)
mouches des cultures légumières ravageur, prédateur ou parasite
nématode (bioagresseur) ravageur, prédateur ou parasite
rhizoctone brun agent pathogène (bioagresseur)
virus agent pathogène (bioagresseur)

Pour en savoir plus

  • Contrôler les bio-agresseurs en AB : prophylaxie, méthodes culturales et lutte indirecte
    -Mazollier C. et al.


RMT DévAB, Brochure technique, 2009


RMT DévAB, 4 p.


Pour accéder à la brochure voir lien

  • Protection des cultures légumières sous abri et de plein champ, La prophylaxie et les méthodes de lutte indirecte, Cas de la tomate et de la carotte.
    -Trottin-Caudal Y. et al.


CTIFL, Brochure technique, 2006


Infos-CTIFL n° 224, 36-42.


Pour accéder à la brochure voir lien

Mots clés

Méthode de contrôle des bioagresseurs :


Mode d'action : Action sur le stock initial


Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides :

Annexes

S'applique aux cultures suivantes

Défavorise les bioagresseurs suivants


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