Les fusarioses sont des maladies fongiques courantes des végétaux, et parfois de l'animal. Elles sont causées par certains champignons décomposeurs couramment présents dans le sol, du genre Fusarium (deutéromycète) mais ayant dans ces cas un développement parasitaire.
Ces maladies se développent dans les cultures (avec des risques plus ou moins importants selon les conditions météorologiques), leur développement varie beaucoup selon les espèces et variétés considérées et selon la météo au moment de l'épiaison et début de floraison (par temps sec, elle n'apparait pas sur céréale à paille mais peut apparaitre sur maïs). En général, elle n'apparait pas dans les silos ou lieux de stockage, du fait de la trop faible humidité des céréales; cependant, les toxines produites au champ avant stockage sont conservées lors du stockage.
Il existe de nombreuses espèces de Fusarium, avec 17 maladies fongiques différentes. On la classe en 2 genres différents, les microdochium spp qui affectent le rendement et la faculté de germination mais ne produisent pas de mycotoxines et les fusarium roseum qui peuvent produire des mycotoxines.
Période de sensibilité
- La période la plus sensible est l’épiaison et la floraison. Les spores pénètrent par les anthères (extrémité de l’étamine de la fleur) pour se développer directement sur l’épi puis se multiplier par voie asexuée.
- Passé la floraison, le risque de contamination de la culture diminue fortement.
Propagation
- La fusariose se reproduit à la fois de manière sexuée et asexuée ce qui multiplie sa capacité de contamination.
- De manière générale, la maladie hiverne sous forme de spores, elle se propage sous forme de spores sexuées : les asques ou asexuées : les conidies.
- Les asques se propagent essentiellement par le vent sur les feuilles et les épis.
- Les conidies, elles, se propagent par l’effet splash. C’est à dire qu’elles sont projetées par les gouttes de pluies qui touchent le sol ou les résidus de culture. C’est là qu’avoir un sol couvert est très important. Les résidus du couvert ou de culture non hôte absorbent l’énergie des gouttes de pluie et empêchent la propagation des spores.
Prévenir son développement
- Couvrir le sol : pour limiter l’effet rain splash, c'est un levier majeur de la prévention des maladies fongiques. En plus, on associe généralement le non travail du sol avec l’allongement et la réflexion de la rotation.
- Assolement : C’est une première étape pour diminuer le stock d’inoculum. Puisque la fusariose se propage en partie par le vent, l’assolement des cultures voisines est également important.
- Sève : Comme toutes maladies fongiques, les fusarioses ont besoin de conditions spécifiques de redox et de pH à l’intérieur de la plante pour se développer. Une plante à la sève légèrement acide et oxydée sera exactement propice au développement de la fusariose.
- Conditions météo : c'est au moment de la floraison qu'elles sont déterminantes. Des conditions humides, un ciel couvert et le vent autour de la floraison augmentent systématiquement le risque de fusariose sur la culture.
Sources
Comprendre la fusariose de l’épi sur les céréales, AgroLeague
Annexes
Pages dans la catégorie « Fusariose »
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F
- Fusariose de l'oignon
- Fusariose du pied
- Fusariose pomme de terre
- Fusariose sur avoine
- Fusariose sur blé
- Fusariose sur lin
- Fusariose sur millet
- Fusariose sur orge
- Fusariose sur pois chiche
- Fusariose sur triticale
- Fusariose sur épi de maïs (F. graminearum)
- Fusariose sur épi de maïs (F. section liseola)
- Fusarioses productrices de fumonisines
- Fusarioses trichothécènes A maïs
- Fusarioses trichothécènes A orge
- Fusarioses trichothécènes B zearalenone céréales à paille
- Fusarioses trichothécènes B zearalenone maïs
- Fusarioses trichothécènes sorgho
- Fusarium solani