La vision du vivant de Lucien Séguy, Cédric Cabanes

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Transcriptions

Transcriptions

diffusion du savoir formation agricole
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
moi c'est juste un petit témoignage que
je vais faire
j'ai eu la chance de rencontrer
Lucien en 2014
donc c'est récent par rapport à tous
ceux qui sont qui se sont exprimés

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jusqu'à présent
et ça a été un vrai un vrai révélateur
pour moi alors rapidement je suis
président de du pôle de convictivité
agricole innovation
j'ai été dirigeant d'une entreprise de
d'agro-fourniture pendant une PME
pendant 25 ans
et après
avoir fait une dizaine d'années dans des
dans des grands groupes
phytos ou semencier dans les fonctions
commerciales marketing donc en 2014 à
l'occasion d'une d'une invention faite
par ma petite ma petite entreprise sur
la multiplication
de micro-organismes endogènes
donc en fait on prend un échantillon de
la parcelle on sélectionne les
micro-organismes qui sont peuvent
présenter un intérêt pour pour
l'agriculture on les multiplie on les
remet là dans la parcelle dans lequel
elles proviennent et il y a une
publication sur ce sur ce thème là et
Lucien avec son
sa cellule de veille très large
est tombé dessus et donc nous a appelé
pour pour dire ben écoutez ça ça
m'intéresse j'aimerais bien venir vous
rencontrer et de cette rencontre donc
passionnante j'ai rencontré un type
passionnant vraiment
pour moi un des grands ingénieurs à
Grenoble
mondiaux
et ben il m'a fait l'honneur de me
donner son amitié et il m'a fait
découvrir donc
les SCV c'était mon premier pas dans
dans l'agroécologie j'en avais jamais
j'avais jamais eu la curiosité de
regarder ce que c'était
et donc j'ai fait le tour avec lui de
Amérique du Sud les Antilles
l'Asie du Sud-Est et j'ai vu que ces
techniques donc de semis couvert végétal
permanent vivant ou mort comme il dirait
ça marchait aussi bien dans ce que
disait Olivier et Stéphane tout à
l'heure aussi bien dans des des
très grandes exploitations que dans des
toutes petites très grandes
exploitations au Brésil
aux Antilles moyennes et
en Asie du Sud-Est toute petite
fonctionnait sur le plan de la
productivité
fonctionnait sur le plan économique
et en retournant en France donc à l'ail
m'a fait rencontrer
et j'étais visité Christian Abadie
Hubert Noël
Sandrine donc j'ai visité exploitation
et donc ça marche partout quoi c'est et
je me suis dit comment se fait-il que on
est aussi peu de
que ces techniques là soit aussi peu
répandues en France par rapport à
l'Amérique du Sud ou l'Asie du Sud-Est
l'Afrique je connais moins parce qu'on
dit j'ai pas été et donc
je me suis dit là il y a une clé il faut
aider Lucien à
faire
connaître et promouvoir ces techniques
en France quoi qu'on rattrape notre
retard il y avait 2 % de 3%. alors ils
étaient bien regroupés c'est il y a deux
associations la pas des pavv qui qui
regroupent les agriculteurs qui
peuvent et qui utilisent ces techniques
mais c'est quand même une grande
minorité par rapport à l'ensemble de la
de l'outil productif agricole français
et
petit à petit bon j'ai compris des
choses j'ai compris un que moi j'ai
appris quand on est issu de la même
école à gros Toulouse moi quand j'ai
fait mes études en gros le sol c'était
j'ai appris que c'était un support
d'ancrage des végétaux bien sûr il y
avait de la matière organique il y avait
des compositions chimiques du sol qui
était importante la texture mais par
contre la vie dans le sol là c'était pas
c'était pas du tout abordé quoi c'était
donc moi je suis sorti de l'école en 81
c'était
il y avait pas et avec lui j'ai
découvert que sous le sol était un
élément déterminant de la de la
fertilité
et de la productivité agricole et ça a
été une révélation pour moi et on a
monté avec un petit groupe de de
passionnés donc Michel Duru Guillaume du
point Jean-Pierre Sartoux
qui avait claire Pontus plus plusieurs
plusieurs passionnés Grégory
deschanguillaume on
a monté un colloque sur la DCV à
Toulouse en 2017 puis un deuxième en
2019
sous l'égide de Lucien qui voulait alors
là je tombe sur le caractère qui a
10 ans mais je vais pas répéter encore
une fois tout ce que j'ai dit ils ont
qu'à se brancher sur les gènes s'ils
veulent écouter le truc donc lui n'a pas
participé mais il nous a quand même aidé
à travers ses contacts à
réaliser ses colocs et
donc j'ai découvert le vivant grâce à
Lucien et
et depuis donc j'ai
militaire alors c'est difficilement le
contexte fait qu'aujourd'hui on est
quasiment obligé de revoir les modèles
économiques alors qu'ils soient bien sûr
en agriculture mais dans tous les autres
DOM concernant l'impact du changement
climatique le
les soubresauts humains
de guerriers font que
d'actualité agricole et la France
l'agriculture française il y a un œil
dessus beaucoup plus
beaucoup plus pertinent mais c'est la
partie n'est pas gagnée et j'en veux
pour preuve alors je suis un peu cash
mais j'en veux pour preuve un peu
pour moi les personnes qui connaissent
le mieux parce qu'ils le font depuis
plus de 30 ans
font de la recherche et du développement
c'est ce que j'appelle les segments il
s'est laissé des gens du du sirène qui
qui ont pratiqué cette agriculture et en
même temps sur le plan de la recherche
en même temps sur le développement ce
qui est pas le cas en France puis on
viendra fait la recherche les champs de
l'agriculture font le développement et
ce lien qui avait en tout cas des
spécialistes de ces techniques sont sont
à mon sens
Les Olivier Stéphane Florent pas toute
cette famille
c'est Guy et
j'ai appris récemment que le sirène
n'avait pas le droit
n'avait plus le droit d'exercer en
France
et était recentré sur des missions
de développement à l'étranger et pour
moi on aurait tellement besoin
de ces gens là pour accompagner alors
des initiatives il y en a beaucoup parce
que on est un peu dans la dans la on est
un peu dans la
dans la panade là notre notre
agriculture française il faut qu'elle
change le modèle et c'est compliqué et
et ne pas ne pas faire appel à
aux gens qui la pratiquent depuis 30 ans
me paraît une
erreur
fondamentale on gagnerait du temps
beaucoup en
consultant alors je sais que chacun
d'entre vous
gardez un pied en France et donner de
votre temps pour pour accompagner des
projets mais mais ça se fait un peu à
côté des institutions et ça je trouve ça
très dommage qu'il y ait pas une volonté
politique de de
s'appuyer sur votre expérience pour
développer ces techniques
qui a initié et développer
du lu donc voilà ce que j'avais à dire
moi j'ai rencontré un type
extraordinaire vraiment un type humain
quoi un humaniste culture humaniste
je reviendrai pas sur ce qu'a dit
sur sur
la qualité de l'accueil de Jacqueline de
Sandrine de Yannick
qui sont formidables sur le plan humain
mais mais
j'engage tout le monde à écouter les
les vidéos
de
Lucien sur en deux en dehors de de la
technique des CV proprement dit et sur
sa vision de l'agriculture et
le fait que
la nature est notre et notre mère entre
guillemets et que
comment intelligemment utiliser la
nature pour rendre service à l'homme
plutôt que d'essayer d'imposer notre
volonté c'est ça que je retiens de de
Lucien comment comment regarder dans la
nature ce qu'elle a mis au point toutes
les expériences les milliers dans les
milliards d'années d'expérience qu'elle
a conduite pour
pour arriver à quelque chose qui soit
profitable
pour l'économie des agriculteurs je
termine en disant
ça ça a été le moteur d'une action peut
conduit le pôle de compétitivité
aujourd'hui qui s'appelle solo qui va
être lancé officiellement jeudi
et qui vise à
faire financer le le
fondement de ça c'est d'essayer de
que la société civile le monde
économique
contribue au revenu des agriculteurs en
rémunérant les services qui rendent à la
société et qui sont pas inclus dans le
prix de leur marchandises de leur
production agricole
et donc là c'est par l'intermédiaire de
la de la les financement carbone donc
l'agriculture que prennent lucien est
effectivement
séquestratrice
de CO2 ça c'est un service à côté
d'autres que
que rend cette agriculture à la société
comment enclencher un mouvement en
dehors des financements politiques
donc de financement citoyen pour
contribuer aux revenus des agriculteurs
qui font cet effort-là sachant qu'il y a
une période de risque que alors ça je
sors ça de je sais pas agriculteur
moi-même mais des différentes entretiens
que j'ai eu avec avec les agriculteurs
qui pratiquent cette agriculture il y a
une période de risque de 3,5 ans pour
eux qui est compliqué et on pourrait
fortement développé
cette agriculteur si
un financement citoyen se mettait en
place pour pour les aider à
franchir sur ce
moi j'ai une vue très très comment dire
je suis pas je suis pas un agronome de
terrain donc
je sais que
vous l'êtes vous les séismes boys
vraiment de de
mais bon mon sentiment est que
ce qui a motivé la vie de Lucien toute
l'engagement qu'il y a mis et
certainement une clé du futur pour notre
pour notre civilisation carrément je
pense que c'est c'est le moyen de sortir
par le haut de ses crises que l'on
connaît et dont la majeure est
certainement le changement climatique et
l'adaptation de notre outil productif
agricole à ce changement passe selon moi
par ces techniques qui sont
en termes de quantitatif
très puissant parce que celle là
concerne les notamment les grandes
cultures
et donc en termes d'hectares c'est ça
pèse quoi les 30 millions d'hectares
qu'on a vu tout à l'heure sur le tableau
que présentait Olivier
un film 30 millions d'hectares par
rapport à ce qu'il faudrait faire en
France je sais pas combien il y en a
mais si on est à 200 000 c'est peut-être
le max quoi 200000 hectares conduite en
SCV ça doit être le maximum
donc il y a un gros gros effort à faire
et
moi ce que je veux dire donc moi je dis
merci Lucien de m'avoir mis le nez dans
le sol et
d'avoir senti cette bonne cette bonne
odeur du musc et de voir les
les bénéfices
que l'agriculteur pouvait en tirer en
termes de production mais également tous
que la société
tout ce qu'ils peuvent apporter à la
société en mettant en œuvre ces
techniques
donc un grand grand merci à Lucien qui
nous écoute de là-haut et qui vit
toujours dans nos cœurs
et merci il y a une question de Martin
Rollin qui est qui demande quel est le
produit dont tu parles alors c'est pas
un produit par définition mais tu peux
expliquer
une solution qui s'appelle solactive
donc c'est le la société agronustrition
qui fait ça que j'ai quitté à la
retraite depuis trois ans maintenant
donc j'ai pas intérêt commerciaux à le
développer mais par contre c'est quelque
chose qui est très intelligent c'est en
gros on prend un échantillon de terre
représentative d'une parcelle le labo on
l'envoie au labo le labo sélectionne les
microorganismes fixateurs d'azote sur
l'utilisateur de phosphore qui
contiennent des des plantes
pgprendre moteur et
les extraits les multiplient et les
renvoient l'agriculteur qui les remet
sur des alors là il faut le conduire en
SAV parce que ces micro-organismes vont
pouvoir se développer s'il et donc qui
est constitué par le par
les résidus végétaux
et là va permettre en fait on va donner
un avantage concurrentiel à ces
populations
bactérienne pour fixer l'azote ou celui
des phosphore du sol à un moment donné
voilà le et ça s'appelle solactive
je rajouterais une question tu sais ce
que agronutrition avait répondu à Hubert
charpentier quand ils avaient quand ils
avaient envoyé de ses sols non
ils avaient répondu bah déjà on va rien
vous renvoyer parce que vous êtes à des
niveaux aux normes et ensuite on a vous
avez des micro-organismes on pensait
qu'ils avaient disparu de France depuis
des années exactement exactement
voilà au niveau on a un peu de temps on
peut discuter au niveau des services
rendus par par les agriculteurs je sais
pas où on en discuter il y a quelques
jours qu'est-ce que tu penses de de se
faire payer l'oxygène
bien sûr bien sûr parce que ça serait
quand même c'est quand même quelque
chose qui nous est assez indispensable
et
d'un côté il y a tout un tas de services
tu sais enfin il y a l'oxygène il y a le
CO2 mais mais tu sais sur sur l'érosion
c'est fantastique j'avais
Lucien m'a envoyé il avait fait une
petite mission de conseil je me rappelle
plus pour un conseil général je sais
plus le cas salut Serge
il faut qu'on se parle oui
et
sur l'eau c'est fantastique
là il m'a envoyé une photo donc c'est
une parcelle qui était conduite en CV et
à côté il y avait une parcelle en
conduite en classiquement un épisode
plus vieux donc 50 mm qui était tombé
sur la parcelle dans le drain sur la
partie CV des eaux claires et dans le
dans la parcelle conduite classiquement
on va dire c'était tout boueux c'était
c'était donc tu as l'autre tu en as
beaucoup des services rendus des
services rendus à la
à la société civile par l'agriculture
qui aujourd'hui ne sont pas rémunérés
donc il y a un grand champ
d'investigation
c'est compliqué on discutait tout à
l'heure avec Noël de Neuville comme quoi
les agriculteurs qui financent la
recherche ils devraient pouvoir avoir un
tout pouvoir avoir un droit de regard
sur quelle recherche
c'est ce qui se fait en Hollande depuis
longtemps où les agriculteurs
peuvent orienter les programmes de
recherche sur les sur les grandes lignes
si tu passes en Suisse dans le canton de
Genève là parce que bovin nous disait
que là il rémunère
les agriculteurs sont rémunérés sont sur
le sur leur conduite agricole quoi donc
on a du taf à faire en France
OK et je regarde s'il y a d'autres
questions on est on est pas mal en
avance mais c'était pas grave
merci bien pour ce pour ce témoignage
avec grand plaisir et voilà l'aventure
continue
exactement
à bientôt Olivier




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