Méthode d'expérimentation en en agroécologie, Stéphane Boulakia (CIRAD)
Cette intervention a eu lieu dans le cadre du colloque d'hommage à Lucien Séguy et Hubert Charpentier.
Pour retrouver la vidéo du colloque dans son entièreté : https://www.youtube.com/watch?v=o0Y3qdaK1uk
Transcriptions
Transcriptions
diffusion du savoir formation agricole
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
merci bonjour à toutes et à tous donc je
vais vous présenter rapidement un peu
quels étaient les méthodologies de
recherche action mise en œuvre par
Lucien et qu'il avait passé à son équipe
à Hubert bien sûr et puis il y a
Afficher la suite
d'autres ensuite
voilà donc en fait ce sont des
méthodologies donc je l'ai dit de
recherche action c'est qui sont faites
pour imaginer alors des méthodologies
pour imaginer on verra que c'est
ça fait ça en fait quand on a en défaut
d'idées il faut savoir les ordonner pour
concevoir maîtriser et évaluer des
systèmes de culture pour avec et chez
les agriculteurs donc c'est une c'est
quelque chose qui est un
important et le fait d'être d'intervenir
dans les milieux avec les acteurs et à
des échelles à des échelles qui sont
celles qui sont celles de des pratiques
agricoles je vous ai mis là ce schéma là
qu'on a qu'on a déjà vu sous des formes
plus plus abouti mais là je pense que ça
doit être le schéma le schéma initial
de la du modèle du modèle de la de la
forêt de la forêt équatoriale ombrophile
qui va falloir reproduire dans les
parcelles donc nous l'importance de
l'imagination c'est on verra comment
aussi on se branche sur l'imagination
donc ces méthodologies de recherche
action que Lucien avait nommé création
de diffusion bon elles sont décrites
dans plusieurs documents dont je vous
donnerai des références à la fin dans
ces présentations là qui faisait qu'il
pouvait dépasser les 500 diapos elles
étaient résumées sur cette slide et donc
c'est ce que je vais essayer de vous
détailler de vous détailler en une
petite vingtaine de minutes
donc dans cette cette démarche en fait
elle a été quand même la démarche des
démarches de recherche action elle a été
assez évolutive et elle a su évoluer co
évoluer avec avec ses objets et des
objets techniques qu'elle a permettait
de développer et on peut un peu
artificiellement
voir deux phases de la fin des années 70
début des années 80 jusqu'au milieu des
années 90 là on est vraiment dans la
dans la création diffusion le système de
culture durable adapté au contexte
agricole abordé avec une systématisation
de la de la notion de la notion de
système de culture qui est découpé dans
des dans des
reproduits modélisés
de façon vivante dans des dans des
matrices de système de culture on verra
ça et puis à partir du milieu des années
90 mais quand les
SCV deviennent sont une évidence sont la
condition nécessaire de la durabilité
des systèmes sous les tropiques et bien
ces méthodes sont reprises pour
permettre de
de poursuivre et d'avancer dans le
développement des SCV guidé par le par
le génie végétal comme ça déjà été dit
donc les étapes rapidement les étapes de
ce de cette méthodologie d'intervention
elle démarre elle démarre par un
diagnostic un diagnostic assez fin du
milieu dans lequel va se déployer la
recherche action ça a été dit évoqué au
passage par terre j'ai pas Olivier à
propos de notamment à propos du Berre
donc ce diagnostic qui commence par un
diagnostic du milieu physique les zones
les régions abordées sont sont déjà
caractérisés d'un point de vue
géomorpho-pédologique on a beaucoup
collaboré avec un un
géographe un morphopédologue qui
s'appelle Michel René qui a pris sa
retraite maintenant mais qui était
capable de lire des paysages et de les
transformer en carte qui définissaient
des unités dans lesquelles forcément on
avait des propriétés de sol des
propriétés de de relation ou en fin de
dynamique de l'eau dans les sols qui
pouvait être différente et qui faisaient
que par conséquent les agriculteurs les
les mettez en valeur de façon de façon
différente
donc on avait une espèce de partition du
milieu physique qui était qui était qui
était faite et c'est ce que par exemple
Olivier a présenté avec les agriculteurs
sur les zones les schistes les zones de
calcaire au nord au nord de vers Korhogo
au nord de la Côte d'Ivoire les zones
avec des jachères de 40 ans les zones ou
sur les meilleurs sols ou les jachères
sont plus courtes etc et donc chacune de
ces unités à font appel à des pratiques
différentes à des systèmes traditionnels
différents sur lesquels les innovations
vont se construire différemment et puis
c'est aussi complété par une une étude
bien sûr socio-économique un diagnostic
agrégaire poussé qui décrit la façon
dont les les agriculteurs accèdent
différemment aux ressources naturelles
et aux ressources économiques
notamment le sol le foncier les filières
en présence des modes d'organisation des
producteurs et puis on aboutit à une
description des systèmes de production
et une typologie des exploitations des
grands les petits les modalités
différentes les AG les éleveurs etc et
puis ensuite une description précise des
systèmes de culture de référence dans
chacune de ces unités qui ont été
diagnostiquées sur ces sur ces milieux
on pratique un diagnostic agrotechnique
qui vient expliciter et hiérarchiser les
contraintes qui viennent limiter la
production la production agricole des
remis des photos en dessous là je sais
pas si on voit ma souris mais qui
explicite là dans le contexte brésilien
que nous a présenté Serge le fait que ce
travail ce travail au disque limite
limite complètement la le développement
racinaire des des cultures et c'est le
premier facteur le premier facteur
limitant la production et donc c'est le
problème qu'il va falloir résoudre
la deuxième la deuxième élément à partir
de ce diagnostic et bien on a on
construit des matrices qui sont des
unités pérennisées de création de
modélisation et d'évaluation des
systèmes de culture conduit en
conditions réelles donc dans cette dans
cette phrase là il y a deux choses
importantes c'est en conditions réelles
c'est-à-dire aux échelles et avec les
outils des agriculteurs et puis
pérenniser font des choses c'est pas une
c'est pas une plateforme d'un an c'est
quelque chose que l'on maintient dans le
temps ou tous les termes d'une rotation
sont présentes chaque année ce qui
permet de visualiser les interactions
entre l'année climatique et les cultures
et on structure on structure les données
donc on reprend bien sûr dans ces unités
les systèmes de culture traditionnelle
pratiqués par les agriculteurs et puis
on va essayer de concevoir des
alternatives répondant aux problèmes qui
ont été hiérarchisés diagnostiqués donc
ce qui est très important dans cette
dans la construction dans l'élaboration
de ces matrices c'est cette dichotomie
qui est faite qui est très claire entre
donc les modalités systémiques c'est le
mode de gestion des sols et des cultures
c'est les déterminants principaux de la
qualité du profil culturel ce qui est
important le Serge la bien la bien dit
Lucien validé on validait la durabilité
d'un système par les relations par sa
capacité à modifier et inscrire sur des
bases durables les relations avec au sol
plan
et donc cette ces composantes systémique
sont celles qui sont en mesure de
modifier des dynamiques des propriétés
physico-chimiques et biologiques du sol
et donc l'enracinement des cultures les
populations d'atlantistes les complexes
parasitaires donc c'est celles qui ont
un pouvoir de transformation et puis les
composantes thématiques ben c'est
l'ajustement secondaire des performances
donc c'est quelque chose en général on
ne regarde et on novembre on ne vend que
ça mais finalement c'est par les
composantes systémiques qu'on peut
modifier la donne et construire
l'autonomie l'autonomie des pratiques
quoi alors que peut-être qu'on pourrait
voir du côté des thématiques quelque
chose qui construit la dépendance et les
terrotonémie mais bon un autre débat
donc qu'est-ce que ça donne sur la
première matrice sur la première matrice
de macho Bara celle qui sera conduite
entre 86 et 92 qui voit vraiment
vraiment la on verra comment la
validation du SMIG direct et bien ce
sont ces rotations de culture avec des
systèmes de monoculture un des systèmes
de rotation bien annuel entre maïs et
soja riz et soja
et puis sont introduits des rotations
des rotations avec des ou un des termes
annuels ou tous les termes manuels sont
composés de succession donc soja suivi
de maïs et puis si le soja est un peu
plus long ou se met plus tardivement et
il est plus suivi de maïs il se met des
suivis de sorgho et puis si on a des
semis derrière soja un peu plus tardif
on passe au mille etc donc on a des
successions annuelles et puis chacun de
ces termes là sont eux-mêmes
revisités par les thématiques c'est ce
qui est sous sur fond orange là et donc
on teste on teste dans chacune de ces
modalités systémiques et bien les
variétés des niveaux de fumure et puis
des modalités éventuellement de contrôle
des biogresseurs
voilà donc c'est c'est quand même très
structuré et ce qui est ce qui est
important donc vous voyez vous voyez le
semis direct je l'ai je l'ai surligné là
ça n'est dans les modalités de travail
du sol ça n'est qu'une modalité parmi
d'autres donc on reprend l'offset
continue qui est le travail au disque
qui était la tradition au moment de
l'intervention les labours d'entrée de
pluie les labours de fin de cycle le
Shizen avec qui permet des scarifier
l'application profondes et donc de cette
restauration mécanique des profils
culturels et puis le semis direct
le semis direct qui en fait est
introduit du Sud Brésil je crois que
Serge et Lucien a été rentré en contact
avec les pionniers du smid direct des
régions supropicales du Brésil le
parrain est Rio Grande et nous soul et
qu'ils avaient ramené cette modalité
dans le dans le Nord et puis je pense
que aussi elle était nourrie par leur
expérience dans le maranion ou
finalement ils avaient vu que le ce que
disait Serge Le il faisait du semis
direct dans le savoir mais en fait aussi
que toute modalités de travail du sol
s'était transformée en une en une
catastrophe assez rapidement dans ces
modalités de dans ces écologistes du
maranion
donc physiquement ça donne ce genre ce
genre d'unité donc ça c'est pas le c'est
pas la modalité c'est pas l'unité de la
première de chez monefun c'est la
deuxième qui a présenté Serge aussi qui
travaille déjà sur l'intégration
agriculture élevage
donc on a des grandes parcelles qui sont
des grandes parcelles système et puis on
a des sous parcelles des sous parcelles
au bout qui permettent de de d'étudier
les modalités thématiques
d'ajustement des systèmes et puis son
mobilisés des outils de caractérisation
des profils cultureaux puisque c'est le
profil l'évolution de ce profil qui va
permettre qui va permettre de valider ou
d'invalider un système et donc Lucien
avait développé des outils dans ce
cylindre qui est qui est assez
intéressant qui est un cylindre en trois
parties et qui permet d'étudier sur le
même échantillon densité densité
apparente densité racinaire conductivité
hydraulique etc
et puis d'autres d'autres petites manips
qui demandent parfois à transporter
beaucoup d'eau au champ mais le double
anneau pour mesurer la vitesse
d'infiltration et puis des choses plus
souples avec de l'injection par exemple
pour voir du le la vitesse
d'enracinement d'un riz et ben on
injectait on peut injecter de la trazine
à l'époque quand elle était disponible
de la prazine à une certaine profondeur
et dès qu'on voit le riz périclité on
que son front racinaire a atteint la
zone d'injection de la traze et donc on
a une idée indirecte du front racinaire
du développement racinaire du rythme
donc cette unité ces unités centrales
sont bien sûr complétées par des réseaux
de des réseaux de ferme de référence les
agriculteurs qui visitent ces unités
parce qu'elles ont une valeur
démonstrative bien sûr puisqu'elle elles
sont très parlantes puisque on peut y
retrouver les agriculteurs qui les
visitent retrouvent leur pratique et
puis voient des modalités alternes des
alternatives qui poursuivent les mêmes
buts de les mêmes buts de production
avec avec d'autres d'autres méthodes et
tout ça est côte à côte donc c'est
extrêmement extrêmement parlant la
valeur il y a une valeur scientifique
mais il y a aussi une valeur
démonstrative puissante dans ces dans
ces systèmes non c'est dans ces
dispositifs et donc les gens peuvent
repartir on peut construire des réseaux
de fermes de référence mais on a aussi
des réseaux suspontanés qui peuvent se
construire de gens qui décident de de
d'après de s'approprier telle ou tel
élément de la de la de ce qu'il a visité
dans les dans les dans les unités dans
ces vitrines de technologie quoi
et puis ces fazenda c'est ferme peuvent
être aussi parfois
nécessité en face ça dépend un peu des
contextes des interventions au niveau
des au niveau des terroirs et Olivier
l'a évoqué au nord Côte d'Ivoire ça a
été beaucoup plus poussé ensuite aussi
au Cameroun quand les la condition des
SCV la condition des pratiques de Sv
sont soumises à des régulations qui
dépassent l'échelle parcelle l'échelle
exploitation et l'échelle territoriale
devient importante notamment quand la
gestion des résidus et la gestion des
accès des résidus nécessite des des
accords préalables entre agriculteurs
agro-éleveurs et puis même éleveur
transhumant
donc il y a des aménagements des espaces
et puis chacun de ces aménagements des
espaces correspondent à des règles à des
règles d'accès qui ont été négociées
concertés et puis ces règles ces règles
conditionnent en retour différents
construisent différents espaces avec
différentes modalités et donc permettre
de concevoir et de construire des
systèmes différents
sur le contexte Cameroun et peut-être
benagam
donc pour résumer l'approche très
rapidement on a donc un diagnostic
initial qui décrit les milieux dans leur
composants physiques et
socio-économiques et leur environnement
et puis on part on part pas de zéro
puisqu'on a des références de milieu
dans des milieux biophysiques similaires
et puis de ça nous permet de construire
cette confrontation entre nos références
et puis le diagnostic permet de
construire des des
matrices qui elle-même
interagissent avec avec des réseaux de
démonstration des fermes de référence et
puis se construire ensuite une diffusion
pilote qui est appuyée par la appuyé
encadré et renseigné par la par la
recherche et l'ensemble finalement cet
ensemble régionalisé constitue un
processus d'adaptation continue de
validation
éditération et qui est pleinement
participatif et cette participation à se
construit vraiment autour d'un
diagnostic partagé des problèmes à
résoudre
c'est important s'il y a pas de partage
du problème à résoudre forcément il n'y
a pas de participation et donc
l'ensemble le fait une base permanente
de formation de formation des acteurs et
de des agriculteurs techniciens
ingénieurs et chercheurs aussi
bien sûr peut-être en premier lieu
donc rapidement qu'est-ce qui s'est
passé il y a quand même dans l'évolution
de ces méthodologies si on décrit les
deux étapes la première étape c'est
finalement cette formalisation a permis
de construire de voir le semis direct
comme une nécessité donc on a ces
résultats qui sont tirés de la de la
matrice de la matrice de
86 92 chez la phase de la Progresso ou
finalement on a les effets de la
monoculture les effets des rotations on
a des effets moins nette quand même sauf
love set qui est en dessous le travail
au disque mais bon pour trancher entre
le semis direct et le et le labour et la
scarification profonde c'est pas évident
sur la performance des cultures quoi et
puis on a même certaines cultures comme
le riz là que vous avez à gauche qui sur
ce lit direct ce qui est surligné en
verre et ben c'est la catastrophe quoi
impossible de faire du riz en semis
direct donc on a cette cette difficulté
quoi c'est que bon certes on voit bien
que les sols se portent mieux sous semis
direct mais il y a des qui ne fonctionne
absolument pas en ce midi direct quand
ce semis direct est réalisé sur résidu
de récolte et le labo profond est bien
plus important et fonctionne on donne de
meilleurs résultats technico-économiques
mais dans le même temps l'analyse
l'analyse du profil permet de voir que
d'un côté et si on regarde que le la
matière organique permet de voir que
certes on a une dégradation et des
niveaux de matière organique extrêmement
faibles dégradés sous sous le travail au
disque mais que le labour profond aussi
ne permet pas une restauration une
restauration surtout quand il est
pratique et annuellement une
restauration rapide des des taux de
matériaux organiques et que seul le
semis direct permet
associer et surtout quand il est associé
à des à des à des rotations qui incluent
des successions annuelles avec des
apports de biomasse plus importantes que
seul le semis direct permet ces taux de
matériaux donc la question n'est plus de
de dire est-ce que je fais du semis
direct ou est-ce que je fais du Labour
la question est de dire comment je fais
du semis direct qui est une condition
nécessaire de la durabilité et comment
je fais du semis direct qui performe ou
les cultures produisent et la première
la première réussite de de Lorie a été
une une étape importante le premier riz
qui a fonctionné en semis direct c'est
du riz qui a et se met en direct sur des
braqueursia des pâturages de braqueria
qui avait permis de corriger les sols
d'où l'état celles quoi et donc après et
bien ça va être on va passer de cette
systématisation des des matrices à
comment je conçois des systèmes qui me
permettent de mieux exploiter la nature
au profit de la fertilité des sols c'est
une citation et puis la matière
organique et le pouvoir restructurant
des systèmes avec pâturages donc on
avait ses premiers types de systèmes et
puis donc on passe dans l'étape 2
c'est-à-dire du semis direct comme
nécessité à la construction des SCV
c'est à dire mieux exploiter la nature
au profit de la fertilité des sols
c'est-à-dire gérer la fertilité et
réguler les biogresseurs via la
multifonctionnalité des couverts
donc c'est comment à travers les
couverts je mobilise des fonctions donc
il y a eu tout ce travail que Serge a
décrit d'introduction de matériel
végétales et puis de caractérisation de
ces fonctionnalités de ces apports
qu'est-ce qu'il nous permettait
d'apporter dans la dans le dans le
système à gauche vous avez là sur la
photo du bas du coton au premier plan
sur du sorgho derrière c'est des mines
on voit bien que les 1000 ont disparu
donc il y a des effets nutrition qui
sont différents il y a des effets sur le
contrôle des adventices qui sont
différents les fameuses racines des
l'usine korrakana des sols complètement
structurés résilients portant par le des
racines de de braquariage je pense et
puis la photo là qui vient du Cambodge
là où on voit que sur des sols
complètement lessivés pauvres enfin des
solferaltiques à pH4 et ben les leuzings
korrakana on voit que les maïs n'ont pas
faire grand chose c'est les petites
plantes jaunes que vous voyez vous
reconnaissez pas forcément Emmaüs mais
les losings korrakana elle est capable
de pousser là dessus donc elle nous
apporte des capacité de remobilisation
d'éléments qui font inaccessibles pour
d'autres plantes donc Lucien avait
commencé à formaliser ça et ça c'est un
schéma initial il l'avait complexifié
après sur la multi fonctionnalité des
couvertures c'est et ce qui était
recherché par la conception des systèmes
et puis donc il y avait ce travail sur
la biodiversité et puis il y avait ce
travail sur l'intensification des flux
biomasse dans les systèmes par la
gestion des successions avec ces doubles
cultures de cultures annuelle alternée
avec une seule culture puis ensuite deux
cultures annuelles en succession
systématique et puis éventuellement
rentrant en rotation ou la seconde
culture est en association avec un
pâturage un bras Caria ou un stylo
dentesse qui permet ensuite et donc on
voit bien la progression des apports la
progression dans le temps dans la
conception l'imagination des systèmes
mais aussi la progression qui co évolue
avec la et qui est une idée
guidé par la nécessité d'intensifier ces
flux de biomasse et de mobiliser de la
diversité
donc ça a permis de concevoir des bien
sûr des types de systèmes différents
avec des couvertures mortes des
couvertures vives qui ont été repris et
qui ont voyagé à travers la planète quoi
c'est à dire que cette création qui
était faite au Brésil elle était par les
voyages que Lucien faisait en Afrique en
Asie à Madagascar et en France ensuite à
partir du milieu des années 90 elles ont
été dans un transfert dans un transfert
immédiat et direct
et donc avec cette évolution des
systèmes et bien on voit que les
matrices changent de structure ici c'est
une matrice un peu tardive une des
dernières que Lucien et Serge vont
mettre en place ou finalement le but
c'est plus de comparer de systématiser
un croisement entre les composantes
systémiques mais c'est de mettre dans
des collections testées des des systèmes
de culture et de mesurer leurs effets
leurs impacts sur les ressources
naturelles à commencer par le sol et
leur capacité à mobiliser leur capacité
à mobiliser des fonctions des fonctions
agroécologiques de gestion de la
fertilité ces composants physiques
biologiques chimiques et aussi des
capacités à contrôler les biogresseurs
les adventices en premier lieu et puis
aussi d'autres
donc voilà ce que disait Lucien disait
bon bah voilà le
où on en est et donc tout le travail à
faire et à construire qui est de passer
des systèmes actuels avec ça le
travailler de progresser par l'inclusion
de biomasse et de forte
multifonctionnalités à partir du moment
où on commence à avoir de la
multifonctionnalité dans nos systèmes et
bien on peut commencer à retirer
les
chimie et puis les apports d'engrais
minéraux puisque une partie une partie
de ces de ces fonctions assurées par les
intrants de synthèse est assuré
maintenant par la nature et puis de
progresser dans ce retrait et puis il
envisageait fortement aussi bien sûr de
mobiliser de plus en plus les outils
d'écologie d'écologie microbienne tout
ce qui était biocontrôle biostimulant
etc etc
alors pour conclure quelques quelques
éléments qui me semblent qui me semblent
important le premier c'est que
et bien on construit cette méthodologie
elle construit la participation des
acteurs sur un diagnostic agronomique
partagé on est on est bien d'accord du
coup quel est le problème à résoudre
quoi quel problème agronomique à
résoudre à partir de là si on se penche
sur le même problème on peut on peut
avancer ensemble
c'est une méthodologie donc je l'ai dit
qui a évolué avec la nature des systèmes
conçus et mise au point on est passé de
matrice systématisée à des unités de
mise au point des SCV et d'évaluation de
leur performance et fonction
agroécologiques on est bien dans un dans
un une mise en dialogue entre
j'ai des pratiques qui me permettent de
mobiliser des fonctions qui ont des
impacts des externalités positives sur
sur le sol sur le milieu qui mobilise
des fonctions agroécologiques qui en
retour améliore la performance la
performance des systèmes c'est à dire la
productivité des facteurs et donc ce qui
permet de générer des économies
et puis moi ce que je trouve vraiment
fécond c'est que c'est un outil de
pilotage et d'accompagnement régionalisé
des acteurs confrontés et convaincus de
la nécessité de changement systémique si
on n'est pas convaincu c'est sûr que on
va pas se lancer dans des réflexions de
changement stratégique quoi et je trouve
que dans cette réflexion la distinction
la distinction entre composantes
systémique et composante thématiques des
systèmes de culture et essentiel puisque
on a je le redis les composants
systémiques qui peuvent permettre de
créer de l'autonomie et puis des
composantes thématiques qui sont souvent
qui sont souvent
vendus qui en général crée de la
dépendance au niveau des au niveau des
fermes je dis pas qu'elles sont inutiles
mais je dis qu'il faut savoir il faut
savoir les ordonner et construire
d'abord son autonomie pour ensuite aller
chercher acheter des éléments qui nous
semblent importants dans notre système
voilà je vous remercie pour votre
attention
merci Stéphane pour cette super
présentation ça représente bien tout ce
qu'on a pu faire par cette équipe animée
par Lucien
j'avais oublié une photo je sais pas si
non non ce que j'avais quand même ouais
c'est la dernière excusez-moi je
elle est vraiment importante
voilà je voulais je voulais
merci pour tout et on avance OK et puis
il y a aussi plus sérieusement encore
que des références là sur les sur les
méthodes avec des accès sur le site open
libre Cirad mais il est où elles sont
aussi toutes en ligne sur le site ver de
terre production voilà excuse-moi
Olivier de mais bon ça c'était important
voilà je rajoute pas avec Lucien il
disait qu'il était en sélectionneur de
système et c'était c'est bien ça ce
dispositif ça permet de sélection donner
des systèmes ils travaillent comme un
sélectionneur pour travailler sur des
variétés lui travailler sur les systèmes
comme ça c'est ce qui est vraiment
bouleversement des des méthodes de
recherche
j'ajouterai aussi que le avec
l'accumulation des connaissances et base
de données sur les plantes les
fonctionnements dans les différents
milieux et puis Lucien effectivement
enregistré tout ça même si notez pas
grand chose il avait une mémoire
phénoménale il enregistrait il avait vu
tel plan dans tel milieu il savait
qu'elle allait pousser dans telles
conditions de sol de climat donc si au
départ il nous fallait
une dizaine d'années pour identifier les
bonnes plantes les bons systèmes qu'il
fallait en tester des quantités
impressionnantes
au fur et à mesure on allait de plus en
plus vite on peut arriver maintenant
dans un milieu et assez rapidement
savoir quelle plante on des chances de
passer quand est-ce qu'elles vont nous
apporter comment elles vont s'intégrer
dans les systèmes donc
en même temps d'améliorer les systèmes
on a
la méthode a permis d'améliorer la
vitesse de
de réalisation de la recherche et
comment aboutir à des résultats assez
rapidement alors il y a une question qui
de manixburg qui dit mais la matière
organique c'est du carbone et le
réchauffement climatique c'est du
carbone on pourrait produire des
calories alimentaires matériaux en
captérant du carbone point
d'interrogation
alors c'est aussi des choses qu'on qui
montre l'importance de ces couverts
végétaux
l'agriculture de conservation qui qui
les trois principes de
mais en premier principe le non travail
du sol dans les systèmes SVV le premier
principe c'est c'est les couvertures
végétales les mélanges les produire un
maximum de biomasse en fait il y a
carbone et carbone le réchauffement
climatique c'est du carbone c'est du CO2
c'est du carbone qui n'a plus de
d'énergie c'est du carbone qui a été
brûlée enfin qui a été brûlée qui a été
sur lequel
on a récupéré l'énergie au passage la
matière organique dans les sols c'est du
c'est avant tout un support pour stocker
le carbone un support pour stocker de
l'hydrogène qui est l'énergie donc en
fait les plantes apportent toutes
l'énergie au système
elle transforme du CO2 en des chaînes de
carbone avec de l'hydrogène accrochée
dessus et puis l'hydrogène bah ça va
être le carburant pour faire fonctionner
tout le système voilà donc
ça ça
montre aussi ce système c'est vrai que
que vu que toute l'énergie vient du
système du système vient de la
photosynthèse le premier principe ça va
être de maximiser la photosynthèse donc
d'avoir autant de plantes que possible
dans le temps dans l'espace des plantes
avec une photosynthèse active et puis
donc d'accumuler de l'énergie qui va
permettre
à la microphone à la microforce de par
la structure de l'entretenir donc tout
le système fonctionne sur la
photosynthèse et et le corollaire de ça
c'est que contrairement à ce qu'on peut
entendre dans un système conventionnel
ou la durabilité ne va pas avec la force
productivité ben non au contraire ces
systèmes là ils montrent bien que la
durabilité des systèmes elle repose sur
une très forte productivité voilà
donc j'ai pour l'instant il n'y a pas
d'autres questions n'hésitez pas à en
poser je suis en train de regarder s'il
y a d'autres d'autres intervenants non
on est sur que sur ces questions pour
l'instant
on est on est bien bien dans les temps
par contre on a on a un intervenant qui
pourra pas venir Nicolas heartcom pourra
pas participer malheureusement et de
intervenir pour au niveau des des
financements de la recherche en
particulier
Lucien avait innové là-dessus donc je
vais je vais je vais essayer improviser
tout à l'heure après la pause un peu sur
ce sujet là parce que c'est aussi
intéressant par contre du coup je
comprends pas c'est de faire une pause
un petit peu plus longue et puis de
reprendre vers 11h15 et voilà donc merci
à tous d'avoir suivi jusque là et puis
on fait une petite pause et on se
retrouve à 11h15