Le carbone au cœur du vivant, Hervé Covès

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Nataïs et le Centre National de l’agroécologie s’associent pour organiser la 1ère édition du rendez-vous national de l'agroécologie "Le carbone, c'est la vie !" le 10 février 2023 à Samatan, de 9h à 17h.


Parce que le carbone traduit efficacement les évolutions positives en matière de climat, de biodiversité ou de qualité de l’eau, il s’agit d’un indicateur simple et évident pour mesurer notre impact et piloter nos agricultures vers des systèmes diversifiés, productifs, durables et résilients. C’est pourquoi cette journée rassemble les meilleurs spécialistes de la question du carbone pour expliquer sa qualification et sa quantification au grand-public. L’objectif est également de présenter en avant-première une méthode de mesure par satellite du stockage dynamique du carbone à la parcelle.



Programme détaillé :


- Introduction par Michael Ehmann et Alain Canet.

- Le carbone, cœur du vivant - Hervé Covès

- La fertilité de nos sols – Konrad Schreiber

- Carbone et Eau, l’un ne va pas sans l’autre - Laurent Denise

- Remettre le « capital-sol » au centre du système de production - Sylvain Hypolite

- Modélisation et satellites, une approche innovante pour la cartographie des bilans carbone - Eric Ceschia

- La démarche carbone de Nataïs – Jonah Ehmann et Anne-Marie Joliet

- Table ronde – Un casting de choix pour faire germer le champ des possibles (Grands témoins des filières élevages, grandes cultures, vignes)

Transcriptions

Transcriptions

diffusion du savoir formation agricole
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
je crois qu'il y a du monde qui nous
écoute sur YouTube
et je vais m'adresser à plusieurs
personnes en particulier
monsieur le ministre de l'Agriculture
Mesdames et Messieurs les représentants

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des organisations professionnelles
agricoles
mesdames et messieurs
j'ai quelque chose d'important à vous
dire
la vie est belle
oui mais vous pouvez applaudir parce que
je crois que la vie est d'une beauté
d'une beauté qui met moi complètement et
qui a beaucoup à nous dire de ce que
nous vivons et de ce que nous pourrions
vivre
la vie est belle mais souvent
vous voyez nos champs de maïs sont comme
de grands labyrinthe
plein de pièges
plein de difficultés
notre vie n'est pas toujours facile
le GIEC
nous connaissons tous les rapports du
GIEC
les avons-nous vraiment lui
le premier tome du rapport du GIEC nous
le sixième rapport édité l'an dernier
nous explique à quelle température nous
allons cuire
plus de degrés plus 4 degrés tous les
scénarios sont analysés avec la plus
grande scientificité
le deuxième tome
lui aussi est bien connu c'est celui des
économistes
qui nous dit combien tout cela va coûter
en milliards de dollars pays par pays
secteur d'activité par secteur
d'activité
le troisième tome
le plus
important
3165 pages
dédiés aux solutions
la boîte à outils
3565 pages que les pouvoirs publics
n'ont même pas dénié traduire en
français
3165 pages de génie humain
28000 unités de recherche à travers le
monde
ont travaillé là-dessus ont proposé des
solutions
28
000 unités de recherche c'est plus de
280
000 chercheurs ingénieurs agriculteurs
qui ont bossé sur les solutions
et on proposait un grand nombre de
boîtes à outils
c'est le projet scientifique le plus
important qu'il n'y a jamais eu sur
terre
devons-nous faire l'économie de la
lecture de ce document
je vais vous proposer deux des boîtes à
outils
commençons par le constat
vous avez donc une petite carte d'Europe
donc j'ai repris que les parties sur les
valeurs européennes on va s'intéresser à
la petite carte qui est en haut à gauche
vous voyez c'est l'Europe et c'est la
potentialité du maïs actuellement
partout sévère c'est que le maïs est
plutôt en bonne situation qu'il peut se
produire relativement aisément plus
c'est rouge ou bistre plus c'est
compliqué
actuellement la première carte en haut à
gauche nous dit que on sud-ouest il y a
une partie en verre une partie en rouge
vous voyez on est déjà près d'un moment
critique un de ces moments de
basculement où la production de maïs ne
sera plus possible
la deuxième carte
c'est si on ne fait rien
qu'est-ce qu'il va se passer si on
continue de produire du maïs comme nous
le produisons actuellement
et ben tout le Sud-Ouest devient rouge
ou bistre
plus de maïs ici plus de possibilités de
culture du maïs accepté un petit peu de
verdure dans le Pays Basque
et vous voyez que en Europe certaines
régions vont être très avantagées pour
la France c'est le
haut des Hauts de France qui vont
devenir la prochaine région de
production de maïs
peut-être que nathalys va migrer dans
les hauts de France pour continuer à
faire son pop-corn
au passage remarqué ce qui se passe en
Ukraine
à droite là tout à droite là où c'est
ouvert
il semblerait que ces terres soient
stratégiquement importantes pour un
avenir qui ne souhaiterait pas évoluer
c'est ouvert et le gros potentiel du
maïs et de tant d'autres production de
culture d'été ce sera là-bas
la troisième carte c'est
si la génétique
permettait d'avoir des maïs adaptés à la
sécheresse
la génétique donc en travaillant
notamment sur le rôle des champignons
mycorhiziens c'est précieux alliés qui
peuvent permettre de cultiver
partant incertain
si la recherche s'y met on sent que des
choses redeviennent un petit peu
possible
mais
pour que ce soit réalisable
il faut qu'un certain nombre de
conditions soit remplie
et ce sont ces conditions que nous
allons explorer
au travers notamment de la boîte à
outils 5 points 11
qui nous dit clairement
quelques mots clés
agroécologie silvo pastoralisme seul
toujours couvert arrêt du travail du sol
vivant
des choses qui sont fortement
documentées donc je laisse bien sûr
c'est ces documents à la disposition de
tout le monde il suffit d'aller voir sur
la page 815 de ce troisième tome du
rapport du GIEC pour avoir toutes les
ressources scientifiques qui non
seulement valide scientifiquement et
techniquement les choses qui a vérifié
que économiquement s'était réalisable et
comme elles sont inscrites dans
cesquelles ont été validées
politiquement par l'ONU donc c'est des
choses des arguments qui sont déjà
opposables opposable juridiquement
aux Etats ça ça veut dire par exemple
l'agroforesterie que si un État ne
laissez pas planter des arbres au milieu
de nos cultures des collectifs
d'agriculteurs de citoyens de
gardien du bon état de la planète
pourrait s'opposer juridiquement aux
élus
qui ne permettraient pas de planter des
arbres voilà ça c'est une des actions un
des risques qu'elle s'impose s'expose
nos politiques actuellement la France a
signé la mesure 5 points 11
pour entrer plus techniquement dans
l'ordre des choses donc là aussi rothieu
chercheur
de l'Université d'Alicante qui a fédéré
près de 80 unités de recherche
laboratoire dans le pourtour
méditerranéen qui ont essayé de décrire
les conditions d'émergence des déserts
par notre agriculture on part d'une
forêt à gauche une forêt donc beaucoup
de carbone beaucoup d'azote beaucoup de
vies dans les sols beaucoup d'azote dans
le végétal et une forêt qui est capable
de générer sa propre humidité et sa
propre pluviométrie va commencer à avoir
un premier effondrement qui est celui du
déclin de la végétation souvent lié un
surpaturage ou un entretien excessif des
sous-bois il paraît que comme ça brûle
il faut plus qu'ils sous bois justement
sont les garants du maintien de
l'humilité dans les forêts la
destruction de ces sous-bois soit par
l'activité humaine soit par le
surpâturage va faire que la végétation
va contenir de moins en moins d'azote et
que l'azote va commencer à être un des
facteurs limitant du développement de
ces écosystèmes
la
troisième phase c'est une effondrement
du sol le niveau du carbone et d'azote
et commence à devenir un petit peu trop
faible en dessous de 2,3% pour notre
secteur avez-vous plus ou moins de 2,3%
de matière organique dans votre sol nous
sommes déjà nos sols ce sont déjà
effondrés voilà c'est ça que ça veut
dire la conséquence de tout ça c'est
qu'il y a plus beaucoup de carbone et
plus beaucoup d'azote dans le sol là le
répercussion de tout ça c'est que dans
la vie du sol les pathogènes prennent le
dessus par rapport aux champignons qui
sont mycordia qui sont symbiotiques qui
permettent à nos plantes de bien s'en
sortir et puis le fait d'albédo qui va
commencer à augmenter augmenter de façon
tellement importante que dans la
dernière phase d'un effondrement
systémique en dessous de 1% de matière
organique pour mémoire 1% de matière
organique le 1% c'est la moyenne du
vignoble français
donc la moyenne ça veut dire qu'à 50%
des terres du vignoble de Français qui
sont déjà dans cet effondrement on ne
sait pas où en sont les terres de du
secteur mais la conséquence de tout ça
c'est qu'il n'y a plus du tout d'azote
dans le système que l'albédo l'albédo
donc c'est à dire le fait que le soleil
frappe le sol mais comme ce soleil n'est
pas capté par des plantes n'est pas
transformé en photosynthèse ne plantes
ne refroidissent pas le milieu une
grande partie de ces rayonnements se
retrouvent dans l'atmosphère et double
peine la terre l'atmosphère est chauffé
deux fois et là arrive une espèce
d'emballement du système qui amène
inoxérablement au désert
au niveau du sol les plantes agissent
les micro-organismes du sol agissent sur
les plantes pour les tuer
il n'y a plus que des maladies dans le
sol mais pourquoi n'y a-t-il plus que
des maladies dans le sol et c'est là
tout le grand paradoxe de l'agroécologie
c'est que pour qu'un nouveau système se
met en place il faut qu'un ancien
système meurt et que dans la
décomposition de ce système mourant
puisse naître quelque chose qui remplace
qui s'adapte qui évolue et qui
permettent donc
au processus de s'inverser
vous comprenez qu'une grande partie de
notre problématique se passe dans le sol
Marc andresselos que nous avons encore
rencontré la semaine dernière Muséum
d'Histoire Naturelle le grand
spécialiste de la vie du sol à
indiquer ce qu'on peut retrouver dans ce
graphique en fait dans le sol il y a
énormément de monde
des choses microscopiques sur la gauche
aux êtres les plus importants
mollusques de soligochette et puis bien
sûr quelques vertébrés
que toute cette vie
représente la vie du sol représente
selon les sources bibliographiques entre
80% de la vie terrestre et 95 voire même
dans certains cas 98% de la vie
terrestre dans certains écosystèmes la
vie du sol les animalcules qu'il y a
dans le sol représente la grande
majorité de la biodiversité terrestre
toutes ces petites bestioles qui
grouillent sur nos pas que l'on néglige
que l'on néglige et qui pourtant sont la
biodiversité que pour la strate suivante
pour que des êtres plus évolués et les
vertébrés notamment tout ce qui tous les
arbres et toutes les plantes aussi que
l'on voit au dessus de la terre que pour
que tout ça puisse vivre il y a besoin
de petites êtres laborieux dans le sol
ou en sommes-nous aujourd'hui
quel indicateurs de résultats
avons-nous utilisés pour nous assurer
que nos principaux collaborateurs soient
avec nous
toujours dans les rapports du GIEC j'ai
emprunté à guénola Perez donc de l'INRA
de Rennes qui a coordonné tous les
grands travaux européens sur la vie des
sols au travers de ce merveilleux Atlas
réalisé la tasse de la vie des sols
réalisés par la Commission européenne
dedans on apprend que
on va le dire par le bas qu'un seul
devrait contenir va contenir
actuellement entre 200 et seuls
agricoles entre 200 et 4000 kg par
hectare de ver de terre entre
quatre mille kilos ça fait
4 tonnes hectares quand on évalue nous
les choses au niveau d'un terrain ça
veut dire que sur un mètre carré il
faudrait qu'on trouve 400 g de ver de
terre 400 g de ver de terre c'est 3 à 4
steaks hachés
200 ça fait quelques grammes c'est un
demi petit ver de terre quand on est sur
200 kg à l'hectare
une des premières ce qui va nous
permettre de passer d'un seul qui
s'effondre
celui qu'on avait tout à l'heure tout à
gauche à un sol ou la vie revient
ça peut être justement la quantité de
vers de terre que l'on peut voir parce
que c'est un indicateur qui est très
facile à suivre un coup de beige sur un
coup de beige il nous faudrait arriver
aux alentours de 3 vers de terre par
coup de bêche pour avoir de l'ordre de
250 grammes par mètre carré donc 2
tonnes 5 à l'hectare 2 tonnes 5 4
hectares c'est la norme à intégré
intellectuellement peut-être aussi dans
nos cahiers des charges mais il faudra
aller bien au-delà et vous comprendrez
plus tard pourquoi mais ce serait un
minimum à avoir pour commencer à parler
sérieusement d'une agriculture qui se
voudrait durable
les colombols les acariens les nématodes
les champignons
les champignons et là on arrive
à quelque chose d'assez important trois
tonnes 5 de champignons à l'hectare les
bactéries une tonne 5 de bactéries à
l'hectare aujourd'hui où on somme nous
dans les champignons du sol et dans les
bactéries
je crois savoir que certains d'entre
vous qu'on mesure justement les
différents compartiments de manière
organique du sol de cette manière
qui est décomposée donc par les
bactéries que les résidus de culture du
maïs vont être souvent décomposés par
des bactéries sous forme d'une matière
organique plus ou moins labile plus ou
moins stabilisées qui va bien sûr
contribuer à ce que le sol soit vivant
mais à partir du moment où un système
commence à se mettre en place avec des
champignons la biomasse la biomasse
vivante contenue dans le sol va
augmenter prodigieusement vous aviez une
tonne 5 de bactéries à l'hectare vous
allez non seulement garder cette tonne 5
de bactéries mais en plus avoir trois
tonnes 5 de champignons
et quand on met tout ça bout à bout
on arrive presque à 10 tonnes
sans qu'un taux
avez-vous l'impression
qu'avant d'être des producteurs de maïs
vous pourriez être des éleveurs de vie
du sol
avez-vous conscience que non seulement
pour nourrir l'humanité il nous faut
produire du maïs mais qu'il ne nous faut
pas oublier de nourrir
d'être vivant dans le sol
de quoi se nourrissent ces êtres vivants
que pouvons-nous imaginer pour les
nourrir
avez-vous conscience que ce ne que ce ne
se développe que ce que nous nourrissons
que si on nourrit la haine c'est la
haine qui se développe que si on nourrit
la joie c'est la joie qui se développe
que si on nourrit les vers de terre ce
sont les vers de terre qui se
développent
vous voulez des preuves expérimentales
de l'intérêt de la biodiversité toujours
en référence ces travaux du GIEC
lorsque alors dans l'ordre inverse vous
voyez quand on baisse de 30% la
diversité microbienne d'un sol
c'est à dire que on l'aboure par exemple
qu'on va oxyder brûler fortement tout ce
qu'il y a dans le sol et bien on observe
que 40% de la minéralisation de matière
organique que cette méditation va
diminuer de 40 %. on va observer que la
productivité végétale
va diminuer de 50 % on va voir que la
récupération des plantes après la
sécheresse va diminuer de 15%. et on
diminue la vie du sol les plantes il
leur faut 15% de plus de temps d'énergie
de patience pour arriver à se développer
on mesure que la stabilité du sol va
diminuer de 50%
. on voit que l'étang de survie des
pathogènes par contre vont être
multipliés par trois
avec un prime à tour de la science
donc ça c'est quand on diminue quand on
est dans un système agricole qui ne fait
pas attention à la vie du sol
mais si on faisait attention à la vie du
sol
dans quelle valeur dans quel rapport
nous inverserions toutes ces
regrettables et fâcheuse tendance
la biodiversité de deux agrosystèmes
avec ou sans labour
c'est souvent compliqué de dire qu'il ne
faut plus travailler le sol lorsque la
bourrage est un sont les mamelles de la
France
c'est compliqué et pourtant plein de
personnes à travers la planète le font
plein de personnes en Europe et en
France le font avec des résultats qui
nous surprennent
avec la bourre sur la droite vous voyez
qu'il y a toujours plein de vie dans le
sol nous soldes
par contre mais dans tout ce qui est
entouré en rouge ce sont les bactéries
qui se développent le plus et il y a
moins de vers de terre mais par contre
on a des anti treïdes donc c'est des
espèces de microscopiques vers de terre
qui vont s'occuper de la micro brassage
du sol et de la microconstitution du
complexe argilo-humique
donc est très vite qu'on ne mesure pas
je pense que certains ne connaissaient
même pas le nom de ces bestioles là que
s'il y avait pas ça nos systèmes avec la
bourse serait déjà effondrée depuis très
longtemps
d'ailleurs les endroits où depuis très
longtemps sans faire attention à eux les
seuls se sont effondrées vous savez que
l'agriculture est née dans le pourtour
méditerranéen que ces zones ou
l'agriculture aînée sont aujourd'hui des
déserts
dès qu'on travaille plus le sol le
fonctionnement même du sol va évoluer et
donc ce sont les champignons qui vont se
développer et les vers de terre font
commencer à apparaître
mais on va travailler sur quelque chose
d'autre mais c'est pas facile de passer
d'un système à l'autre d'un système
microbiologique alors
vous voyez c'est comme si
prenons une métaphore laitière comme si
nous voulons transformer un bleu
d'Auvergne en Tomme de Savoie avec des
micro-organismes différents
les itinéraires techniques que nous
avons à imaginer sont de cette nature là
comment transformer un bleu de Vergne un
substrat qui va contenir un certain
nombre de micro-organismes en une tomme
du Gers un autre substrat qui contient
d'autres micro-organismes qui vont faire
d'ailleurs la typicité du terroir et du
secteur dans lequel cette trame enfin
évoluer
revenons à notre étude
sur les désertification donc le premier
stade de l'effondrement systémique à
l'effondrement du sol c'est le non
travail du sol c'est la nourriture du
sol et non les intervenants de tout à
l'heure je vais pas trop ma pesantir
là-dessus parce que ça va être largement
développé toutes ces notions de couvert
végétale qui sont des choses
indispensables indispensables pour
nourrir les 10 tonnes d'être vivant
qu'on a dans nos sols et les nourrir
chaque année
commençons à voir l'autre face qu'est-ce
qui va faire que les problèmes
pathologiques dans le sol vont
disparaître qu'est-ce qui va faire
qu'une plus grande résilience va être
obtenue dans un dans nos écosystèmes et
dans nos agrosystèmes
voyez que dans le paysage d'autres
plantes commencent à apparaître des
arbres des plantes ligneuses
pérennes la pérennité la permanence de
ces trames est quelque chose d'important
si chaque fois que je pars sur une
plante annuelle et que je change de
plantes annuelle chaque plante va
développer doit développer doit nourrir
son propre réseau de microbiologie des
sols pour pouvoir s'implanter si à
chaque fois il faut que je reparte sur
quelque chose de nouveau ça va être
compliqué pour les plantes parce que il
faut qu'elle commence par préparer leur
maison leur sol pour le rendre adapté à
leur propre besoin si j'ai une trame
permanente donc maintenue en vie par des
êtres qui vivent en permanence dans ou
en pourtour de mes parcelles
là ça devient beaucoup plus facile
c'est là qu'interviennent les fameux
champignons du sol non je vous ai montré
mon petit chouchou rhizofagus rhizofagus
étymologiquement ça veut dire celui qui
mange les racines parce que quand on a
découvert ce champignon on se rendait
compte que il se développait sur les
racines mortes et au moment où les
racines des plantes commençaient à
mourir et ben ça faisait comme des
petits carpophores et des sporulations
pour se développer donc on pensait que
ce champignon mangeait les racines riso
Fagus jusqu'à ce qu'un chercheur
découvre que ce champignon était le
champion toute catégorie de transport du
phosphore capable de sortir le phosphore
complètement bloqué dans un sol et de le
rendre assimilable pour les plantes en
passant à l'intérieur et que ce
champignon loin d'être un champignon ça
prophétique donc qui décompose la
matière organique
était un champignon symbiotique
rhizofagus vous voyez il se trouve
complètement à l'intérieur de cette
radicelle Radisson on voit un petit peu
les poils absorbants autour on voit en
couleur lumineuse des micellaires on va
pas le mycémie autour parce que la
préparation les a détruit mais à
l'intérieur tout ce qui est coloré de
façon lumineuse c'est le champignon et
les réserves lipidiques que le
champignon met au cœur du système
médullaire de la racine un champignon
qui nourrit la racine des lipides qu'il
va trouver dans l'environnement
donc les champignons ne font pas que
transporter de l'eau des nutriments des
vitamines ils vont aussi nourrir les
plantes vu de l'extérieur un autre grand
copain glomus à l'aggloméomie 7
aujourd'hui dans toutes les préparations
d'enrobage de vos semences vous avez
cette solution
gloméromised glomus très travaillé par
l'INRA très travaillé par tous les
grands laboratoires qui qui recherchent
à mieux relier nos plantes aux
champignons glomus donc qui fait des
sports d'ailleurs sur les globulus
macrosporum à
ces sports sont tellement grandes que
quelquefois les gens les prennent pour
des des oeufs de limaces on a plein de
limaces mais non vous avez plein de
Globus
gomus donc qui vit aussi à l'intérieur
de l'aide à l'intérieur d'une racine il
fait des petites arbustes à l'extérieur
sont mycélium et ses sports qui arrivent
en amas autour des racines
ces champignons là sont les champignons
avec lequel vivent l'essentiel des
plantes que nous cultivons
ces champignons sont aussi associés aux
arbres à certains arbres
et c'est par la présence de ces arbres
que ces champignons peuvent être
présents de façon permanente dans vos
parcelles
par la présence des arbres champignons
sont là mais le sens commun nous dit
quoi
que le maïs ne pousse pas à côté d'un
arbre ce principe de réalité que la
réalité est bien plus grande que toutes
les idées fustent-elles scientifiques
que nous pourrions avoir
et effectivement
c'est le cas
actuellement
tout
ce qui est en rouge sur le haut de ce
planisphère c'est les trames dites les
trames de champignons qu'il y a dans nos
sols tram rouge 100%
les plantes que nous cultivons ne sont
pas sur cette trame là elles sont sur la
trame bleue des champignons façon
Rhizophagus glomus tram bleu qui existe
dans les zones tropicales alors c'est
étonnant que les plantes de notre
alimentation soient justement sur des
trames tropicales peut-être nous faut-il
simplement nous souvenir comme au
sapiens c'est probablement né en
Éthiopie dans un endroit où la trame
dominante et justement cette trame bleue
et que pour pouvoir vivre il a fallu que
nous transportions avec nous la
microbiologie des sols qui fait qu'on
peut rester en bonne santé avec une
alimentation qui nous convient
et on voit que cette trame n'est pas
arrivée chez nous regardez ce qui se
passe en Amérique ou en Asie au même
l'attitude que nous les couleurs jaunes
oui les couleurs vertes la couleur jaune
ça dit quoi ça veut dire que les trames
de champignons de ces lieux-là et déjà
adapté
adapté au régime alimentaire humain mais
chose encore plus fortes comme ces
champignons
endomicourisiens de la trame bleue sont
des champignons adaptés au chaud
tropicaux adapté aux canicules ils ont
traversé des déserts adaptés à l'aridité
les endroits où les trames jaunes ont
déjà sont déjà en place ces lieux sont
déjà prêts sont déjà biologiquement et
fonctionnels près à s'adapter au
réchauffement climatique et là on voit
tout le retard qu'a pris l'Europe par
rapport à l'Amérique ou à l'Asie qui
vont devenir
Amérique et Asie les grands leaders de
l'agroalimentaire du demain parce qu'ils
ont déjà le microbiote qui leur convient
voilà pourquoi aussi on va s'inspirer de
ce qui se passe dans ces secteurs là
et voilà pourquoi aussi on essaie de
réfléchir en façon de changer notre âme
et il se trouve que changer notre âme ça
va se faire avec d'autres alliés
des alliés ligneux
j'ai emprunté à arbres paysages à un
cadet notamment cette merveilleuse
palette
d'allier que nous allons avoir pour nous
aider à modifier les trames
microbiologiques de nos sols
vous voyez que toutes ces plantes sont
des plantes à fleurs qui attirent les
insectes qui ont des fruits qui attirent
les oiseaux
avez-vous conscience que chaque fois
qu'un oiseau vient d'une parcelle
jusque chez vous il va rejeter dans
l'environnement le contenu de son
appareil digestif sous forme d'une
petite fiente et que cette petite fiente
va contenir un petit peu du microbiote
de l'endroit d'où il vient que chaque
fois qu'un
merle qu'un rossignol
qu'une palombe
arrive du Sud vers chez nous elle
transporte en elle un petit peu de ce
qui peut permettre à nos sols de
s'adapter et que pour ces plantes que
ces plantes fonctionnent il faut aussi
que toute la microbiologie soit importée
en même temps que ces plantes là tant
que ça ce n'est pas réalisé nos plantes
cultivées ne pourront pas bien se
connecter avec les arbres ça c'est la
part que la nature doit réaliser et la
part que nous nous devons réaliser c'est
primo en termes de génétique que nos
arts que notre maïs soit génétiquement
capable de se connecter aux champignons
mycorhiziens le fait de n'avoir cultivé
des plantes sans mycorhize et sans
relation champignons dans des systèmes
on les abibronnés on leur apporter tout
ce dont elle pouvait avoir besoin le
fait d'avoir développé de ces systèmes
de cette nature là
a fait que on a perdu la fonction
mycorhizogène de nos maïs donc il faut
pouvoir s'assurer que la recherche et
que vos sélectionneurs travaillent bien
sur le potentiel du maïs à se connecter
s'il y a pas ça à chaque fois quand ils
seront à côté d'un arbre
le maïs ne pousse pas
il faut s'assurer donc il y ait des
arbres
quel est le bon moment de planter un
arbre
qui fonctionne qui soit connecté c'était
il y a 15 ans il y a 20 ans voir il y a
plus longtemps
l'autre bon moment c'est de le faire
maintenant
alors pourquoi le faire maintenant alors
que ça ne fonctionne pas encore parce
que les trams ne sont toujours pas là
c'est parce que ces systèmes sont des
systèmes
complexes où tous les éléments doivent
avancer ensemble et pas les uns après
des autres
nous voulons avoir un système qui
fonctionne bien
j'ai pas trouvé de maïs avec des trognes
avec des arbres coupés on me demande
d'accélérer un peu voilà donc ça ce
serait nos futurs champs de maïs il faut
juste voir de l'herbe à la place de
l'herbe du maïs pourquoi couper des
arbres et ça c'est la notre grande
fonction des champignons c'est que
lorsque je coupe un arbre lorsque je le
trogne
ces racines vont se décomposer dans le
sol
on se décomposant elles vont créer des
réseaux de champignons ça profitiques ce
sont pas des champignons mycorhiziens
c'est les réseaux des champignons qui
qui décomposent le bois et que ces
champignons pour se développer ont
besoin de s'hydrater et eux vont vous
voyez autour des missèmes de champignons
on voit un manchon d'eau et ce manchon
d'eau est justement le grand secret des
systèmes agroécologiques que quand il y
a des arbres avec des racines qui se
décomposent et bien l'eau arrive à
circuler dans le sol
ce n'est pas un détail
ce n'est pas un détail
pour revenir à
au GIEC et recommande pour que toutes
ces fonctions interviennent de replanter
de 40 à 80 arbres par hectare
c'est-à-dire que 40 arbres hectare ça
fait vous voyez de 250 m² parrable c'est
loin d'être une forêt
ça fait déranger de 50 mètres avec un
arbre tous les 5 mètres c'est pas énorme
non plus
pour que les champignons soient bien
actifs il vaut mieux faire deux rangées
à 25 mètres avec un arbre tous les 10
mètres vous voyez c'est pas quelque
chose qui va transformer tout ça en
forêt mais ce qu'il faut bien comprendre
c'est que si on plante des arbres c'est
parce qu'on veut couper des arbres
on veut du bois qui se décompose dans le
sol on veut couper des arbres pour que
tous ceux tout ce processus de vie du
sol avec les champignons du sol puissent
se
réinitialiser et que c'est la seule
solution qu'on ait trouvé aujourd'hui
pour transformer de la tombe de 1 en
tome du Gers voilà c'est la seule
solution qu'on ait trouvé
et donc ça c'est à nous de le faire la
bonne nouvelle c'est que si on ne
voulait pas le faire il existe d'autres
solutions
donc vous voulez très rapidement pour
conclure cette exposée vous parlez de la
boîte à outils 14.7
la boîte à outils 14.7 c'est la boîte à
outils la plus efficace contre le
réchauffement climatique et pour la
biodiversité c'est l'introduction de
castors
en termes d'indemnité d'introduire un
castor sur un kilomètre de rivière
ça revient à
compenser le réchauffement climatique de
65000 dollars par an
un tel point que en Californie ils
introduisent les castors avec la même
énergie financière que nous on achète
des canadaires
des castors donc ont des avantages
énormes ils font des barrages ils créent
des réserves d'eau au fil de l'eau qui
réalimentent les nappes
il
sont beaux ces castors il coupe les
arbres il est trogne oui quelquefois
même des gros arbres regarder on voit en
bas à droite là la petite pousse à son
ce gros peuplier qui a été abattu
il coupe les arbres donc les racines
vont se décomposer le bois va pouvoir se
décomposer dans le sol il découpe de
façon inventive produisant en permanence
de nouvelles pousses dont ils vont se
nourrir en hiver les castors ne mangent
pas de poisson ils mangent des plantes
et en hiver donc bien sûr ils vont se
nourrir de ce bois qu'ils vont couper et
apparaissent déjà dans le sol des
champignons ça profitent ceux qui vont
pouvoir commencer à mettre ses nappes
ces trames d'hyperfluidité cette trame
dans lesquelles l'eau va circuler dans
le sol et fait encore plus étonnant
c'est que au lieu où ils vivent vont se
mettre en place spécifiquement les
trames à arbustes
endomicryzienne qui sont celles dont
nous avons besoin et que eux savent
mettre en place ils vont faire naître
des écosystèmes d'une richesse
absolument extraordinaire avec des
arbres fruitiers avec des plantes
pionnières avec des
écosystèmes qui va pouvoir se développer
s'amplifier au point que c'est castors
architectes
architecte du vivant
vont pouvoir
créer des écosystèmes féconds fertile
près des marécages
savez-vous que les champignons du maïs
sont issus des marécages champignons
mycorhiziens du maïs sont
issus des marécages
saviez-vous que nous avons peut-être à
apprendre de se mettre là
pour concevoir le système de demain
la mesure 14.7 n'a pas été validé par
l'état français
donc elle ne sera pas finançable chez
nous
par contre
nous avons beaucoup à apprendre de ce
que les Américains qui ont déjà cette
âme là mettent en avant aujourd'hui
vous allez on n'est pas tout seul pour
s'adapter au réchauffement climatique
il y a toute la nature qui peut être
avec nous
pour peu qu'on la laisse agir avec nous
et là vous le verrez
vous pourrez dire que la vie est belle
merci
beaucoup merci beaucoup Hervé
je pense que ça valait le coup qu'on
t'accorde les deux minutes
supplémentaires je sais pas si on
arrivera à les récupérer merci en tout
cas on a vu que
l'agroécologie c'était du sport
fondamentalement ça fait 18 des sports
des sports oui ça dépend il y en a pour
toutes les équipes il y a pas de
problème merci pour le castor de nous
avoir réouvert de belles écrans
perspectives
sur cet ingénieur du vivant qu'on avait
comme bien souvent
sous-estimé merci après la révolution
d'un bras de paille merci aussi de nous
dire que finalement il y a peut-être la
révolution
d'un grain de maïs qui se joue
sous les trognes exactement merci pour
ce formidable plaidoyer pour la trogne
merci Hervé




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