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Conversion progressive à l'AB grâce à une nouvelle approche agronomique et aux nouvelles technologies

De Triple Performance
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L’exploitation de la famille Duez totalise 11 ha de tunnels.

11 ha de tunnels bio pour des melons et de la salade, complétés par 300 ha de grandes cultures dont 160 ha s’orientent également sur la bio. Chez la famille Duez, la SCEA "Vert'Veine" a su se développer depuis les années 1980, en alliant aujourd’hui l’AB à la technologie.

Fiche d'identité

Contexte de la mise en œuvre

Si les parcours des frères Duez ne les prédestinaient pas à reprendre l’exploitation familiale (des études commerciales pour Guillaume, et d’instituteur pour Sylvain), c’est pourtant le choix qu’ils ont finalement fait en 2008 et 2010, en choisissant de développer l'Agriculture Biologique. À l'origine ce sont les parents de Guillaume et Sylvain, diplômés ingénieurs à l'école de Purpan à Toulouse, qui se sont installés sur trois hectares dans la commune de Lansargues au début des années 80 avec comme idée première de produire de la verveine. Puis petit à petit, l'exploitation s'est agrandie et l'activité s'est diversifiée.


Le passage en bio a débuté par les 11 ha de tunnel, avec une rotation melons en été, puis salades en hiver. Après quelques problèmes et à force de persévérance, ils ont fini par réussir à convertir 60 % de leur SAU totale dont 160 ha de terres céréalières. " La conversion se fait progressivement ", affirme Guillaume Duez. Le choix du bio tombait sous le sens pour le père comme pour les deux frères : "mon père a toujours été attaché à la biodiversité et il est soucieux de l'environnement et donc on s'est essayé à une autre approche agronomique. On a toujours été curieux de nouveautés" explique le jeune agriculteur de 34 ans.


Les rotations de plein champ sont melon - mini pastèque pour le maraîchage et blé tendre - orge - maïs semence - luzerne pour les grandes cultures.

Mise en place

En faisant le choix de la bio, les techniques ont évolué sur l’exploitation : "Ce qui était compliqué au début c'est de changer son logiciel d'approche de la culture. Il y a tout un raisonnement différent d'une approche conventionnelle." Des engrais verts sont mis en place dans les tunnels, pour renouveler la matière organique du sol, et limiter la pression nématodes, notamment du sorgho fourrager (variété Piper), de la crotalaire, et du sarrasin. " Ces plantes hôtes sont détruites au cours de leur développement, afin de casser le cycle de reproduction des nématodes. "


En aérant davantage les tunnels, l’état sanitaire des cultures a été amélioré. Les plantes, notamment les salades, ont un feuillage plus dur, donc plus résistant aux maladies.


À l’intérieur des serres, des mélanges fleuris sont implantés pour attirer les auxiliaires pour freiner la présence des ravageurs.

L’implantation de haies (3 km en quatre ans) avec des essences locales d’intérêt (laurier, romarins, coronille, pistachier, sureau noir, camphrier…), des couverts entre les serres (phacélie, féveroles), mais aussi à l’intérieur (mélanges fleuris) a pour but d’attirer les auxiliaires pour freiner la présence des ravageurs. "Petit à petit, c’est un équilibre qui se crée, avec des bénéfices qui se voient", présente Guillaume Duez. En grandes cultures, les rotations ont été allongées, avec du melon également, du blé dur, du blé tendre, du maïs semences, de l’orge, de la luzerne, mais aussi des mini-pastèques…


La famille Duez réalise une veille afin d'être toujours au courant des innovations technologiques en agriculture et améliorer leur façon de faire : " Nous avons toujours été intéressés par la technologie : guidage GPS depuis 2008, modulation des engrais, et dernièrement une bineuse guidée par caméra et suivi des cultures par drone. Ces outils améliorent la gestion des cultures et facilitent le travail!".


La SCEA Vert'Veine commercialise ses fruits et légumes à l'organisation de producteurs "Force Sud" qui possède un large réseau de distribution : une part des produits sont vendus en magasins spécialisés AB, en grandes surfaces et marchés de gros. Une petite partie est destinée à l'export.

Bilan

Aujourd'hui, 60 % de la SAU totale de l'exploitation est en Agriculture Biologique. Malgré les difficultés rencontrées lors de la conversion, l'agriculteur se sent très bien sur l'exploitation et épanoui.

Perspectives

Pour l’avenir, Guillaume Duez aimerait diversifier davantage les cultures sous tunnels, pour sortir de la rotation salades-melons, mais aussi continuer à convertir des parcelles en bio, tout en restant à la pointe.


Sources




Bio-agresseurs évoqués


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