Le melon est un incontournable légume d’été.
Contrairement aux solanacées, la taille des melons s’effectue sur les axes principaux : couper la tête du plant de melon favorise l’apparition de ramifications plus vigoureuses que la tête du plant.
Préparation du sol
Le melon est une culture exigeante et sensible aux carences (macro et oligo éléments), un apport de compost végétal ou de fumier animal peut être réalisé. Le melon nécessitant un climat chaud et sec, la culture se fait essentiellement sur bâche et sous abri (excepté pour les régions au climat doux et ensoleillé). Le melon demande un sol profond, riche, avec une bonne capacité de rétention en eau tout en étant bien drainé. Un sol vivant est donc parfait pour lui. Une culture sur butte pourra favoriser le drainage et la température du sol.
Implantation
Les semis sont réalisées 2 à 4 semaines avant l’implantation dans les meilleures conditions. La culture, démarrée en pépinière, est préférentiellement conduite sur une toile tissée car les bâches d’ensilages accumulent l’eau pouvant faire pourrir les fruits.
Le melon demande un sol chaud et des températures
douces pour une bonne implantation. Pour atteindre les
conditions idéales dans les régions du nord, recouvrir le sol
d’une bâche d’ensilage après irrigation pour le réchauffer
à 15°C minimum.
La plantation est manuelle et se fait idéalement au stade
2/3 vraies feuilles. Les plantations plus tardives peuvent se
faire au stade 1/2 feuilles. La densité est d’environ un plant
tous les 50 cm sur une planche de 75 cm (soit 2,5 plants/m²).
Attention, c’est une culture coureuse qui envahit les allées.
Dans les régions généreuses en soleil, il est possible à la
manière de la courgette de faire des séries précoces sous
abri et des séries de saison en plein champ.
Astuce : La bâche blanche permettrait d’augmenter l’ensoleillement de cette culture gourmande en lumière.
Suivi de culture
Le bâchage dispense du désherbage. La taille permet de gagner en précocité surtout pour les variétés anciennes en favorisant l’apparition des fleurs femelles. Taillez une première fois au dessus de la deuxième feuille, puis les ramifications au dessus de la troisième feuille. Les rameaux sont pincés deux feuilles au dessus des fruits sélectionnés.
En moyenne 3 à 6 fruits par pieds sont conservés. Pour favoriser la maturation en fin de saison, supprimer les feuilles qui font de l’ombre aux fruits immatures. Toutes ces opérations doivent se réalises par temps sec et ensoleillé. Les variétés hybrides ne se taillent pas, cela limite le recouvrement des allées. Le melon se conduit palissé avec des variétés greffées et dans des régions ensoleillées.
Irrigation
Les melons sont irrigués par goutte-à-goutte en évitant un arrosage à l’eau froide. Éviter l’aspersion qui favorise le développement de maladies, comme l’oïdium auquel le melon est assez sensible. Une irrigation régulière mais sans excès est nécessaire, veuillez toutefois à l’augmenter lors du grossissement du fruit.
Récolte
Récoltes plusieurs fois par semaine, manuellement, à maturité. Pour les charentais brodés, une craquelure détermine le moment de récolte. Le petit gris de Rennes change de couleur. L’odeur fruité et l’aspect sont également des indices.
Idéalement, récolter le melon 2 à 3 jours avant la pleine maturité permet conservation plus longue. Avant le melon ne sera pas assez sucré, après les sucres seront alcoolisés. La période de récolte est généralement très groupée (2/3 semaines fin août début septembre)
Exemples d'itinéraires techniques
Maraîchage sol vivant, Agriculture Biologique
7 kg/m²70 t/ha <br />700 qt/ha <br /> vs rendement moyen de de 2 à 3 kg/m²
Variétés
- Petit gris de Rennes très bon mais sensible à l’oidium.
- Nombreuses variétés hybrides : Artemis, Jenga, Tonga, ...
Stockage
Les melons qui sont déjà bien mûrs sont stockés au frais (8°C) pendant 7 à 10 jours. Les melons moins avancés mûrissent à température ambiante. Certains maraîchers cueillent les melons un peu avant maturité et les laissent mûrir au soleil.
Bioagresseurs
- Le melon subit des attaques de pucerons.
- L’oïdium affecte la culture par temps sec. Il nuit au développement de la plante et limite le taux de sucre des fruits à maturité. Il existe des variétés hybrides résistantes à ces deux problèmes sanitaires.
- Attention aux attaques de rongeurs ou d’oiseaux lorsque les melons arrivent à maturité. Les chats sont un moyen de lutte.
Adaptation au pédoclimat
La culture se plait mieux dans les régions chaudes et ensoleillées ou elle pourra être plus précoce, avec plusieurs séries et de meilleurs rendements.
Galerie photos
Sources
- Cette page a été créée à partir du guide Introduction au maraîchage sol vivant de MSV Normandie