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Mise en place d'innovations pour le bien-être au travail

De Triple Performance
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Dans le Gard, Laurent Paillat et ses sept salariés cultivent 4,5 ha de serres en maraîchage biologique. Au quotidien, tous cherchent des solutions, notamment au niveau du matériel pour limiter la pénibilité du travail.

Fiche d'identité

  • Exploitation : EARL Le Bois Joli.
  • Situation : Bellegarde, Gard (30).
  • Date d’installation : 1997.
  • UTH : 1 gérant et 5 salariés.
  • SAU : 8 hectares dont : 4,5 ha de serres, 3,5 ha d’oliviers.

Contexte de la mise en œuvre

À Bellegarde, dans le Gard, Laurent Paillat est le gérant de l'EARL Le Bois Joli, il possède 4,5 ha de serres en tunnel froid et 3,5 ha d'oliviers. Installé en agriculture bio depuis 24 ans, cet ancien fonctionnaire territorial, responsable des services sociaux, avait envie de créer de l'emploi. Il est d'ailleurs accompagné de cinq salariés annuels.

Aujourd’hui, il met un point d’honneur à faciliter son quotidien et celui de ses 5 employés. " La ferme dispose de 4,5 ha de cultures sous serres. Pour cultiver nos melons, tomates, salades, épinards et autres légumes, nous disposons d’une multitude d’outils afin de rendre la tâche moins difficile ", indique le maraîcher.

Mise en place

Les productions d'une serre varient d'une année à l'autre car elles s'inscrivent dans des rotations (par exemple : mâche - épinard - chou-fleur).


Dès le départ, Laurent Paillat a fait le choix de travailler en coopérative : " J'ai toujours beaucoup plus de force dans mon esprit avec des copains. Je ne suis pas solitaire". La coopérative bio-équitable Uni-vert, dans laquelle Laurent Paillat est, se compose d'une quarantaine de producteurs[1], le commerce est externalisé ce qui permet au maraîcher de se focaliser entièrement sur sa production et de gérer la stratégie commerciale uniquement pendant les conseils d'administration ou les réunions d'équipe.


La récolte se fait soit en flux tendu, par exemple pour une commande la veille pour le lendemain ; soit lorsque les légumes sont à maturité. Les produits sont mis en vente en direct à la coopérative, dans le magasin producteur de la Coopérative, dans des Biocoop', par des petits distributeurs, sur des marchés-gares et sur des marchés de plein air. Tous les produits sont étiquetés "producteurs" et tracés pour offrir une visibilité "de la fourche à la fourchette" au consommateur.

Le passage en bio s'est effectué pour deux raisons : la première étant que le maraîcher a été inspiré par l'agriculture biologique allemande, bien plus avancée que celle de France ; la deuxième, qui lui tient particulièrement à cœur, était d'avoir une activité génératrice d'emploi.


Confronté au vieillissement des membres de son équipe, Laurent Paillat a cherché à trouver des solutions techniques afin de diminuer le plus possible la pénibilité du travail. Pour trouver ces solutions, le maraîcher a le réflexe de remettre en question sa façon de travailler : "je suis issu du milieu de l'animation, et en animation tous les soirs on remet en cause le travail de la journée. Donc je suis parti du même principe à savoir quand je récolte mes salades : est-ce que j'aurais pas pu en récolter un petit peu plus ? Est-ce que j'ai bien réfléchi à toute la pénibilité ?"

Laurent Paillat a également séquencé tous les postes. Ainsi, pour chacun, lui et son équipe ont trouvé les innovations adaptées. L’EARL Le Bois Joli dispose :

  • d’un matériel de plantation,
  • d'imprimantes thermiques,
  • d'étiqueteuses,
  • de chariots de récolte électriques qui évitent de pousser, tirer et maintenir l'équilibre de la brouette,
  • de porte palox pour les melons,
  • d’un enrouleur de plastique. " Par exemple, nous avions une planteuse à salade avec un moteur thermique. Elle posait un problème de nuisances sonores et olfactives. Pour y remédier, nous avons fait remplacer le moteur par un modèle électrique et, depuis nous pouvons même nous entendre dans la serre ", se réjouit Laurent Paillat.


Tous ces équipements sont réfléchis avec les salariés. Chaque année, Laurent participe 2 à 3 salons agricoles et toute l'équipe participe à au moins un salon, le dernier étant Tech&Bio. Ils repèrent les dernières innovations ou les adaptations possibles qui peuvent être faites pour leurs cultures. " Après le Salon, nous nous mettons tous autour d’un tableau noir et nous dessinons le matériel. Si nous avons vu quelque chose d’intéressant même pour la vigne, nous trouvons les solutions pour l’adapter au maraîchage, précise Laurent Paillat. Ensuite, quand l’idée est bonne, je la fais réaliser par l'entreprise Constructions Humeau qui se trouve près d'Angers ".


Ici, aucun traitement n’est réalisé, même pas ceux autorisés en agriculture biologique. " Nous cherchons plutôt à éviter le problème qu’à y répondre, indique le maraîcher. Sur les melons, nous recherchons les pucerons et les acariens. Si nous venons à en trouver sur un plant, nous l’arrachons et nous le mettons dehors afin de stopper la contamination ", indique le maraîcher.


Pour faciliter le travail de ses salariés, le maraîcher investit dans de nombreux outils, comme ce porte-palox pour la récolte des melons.

Bilan

Laurent Paillat.

Le matériel limite la fatigue et la pénibilité des salariés, permet un gain de temps et d'effort qui font que la productivité est démultipliée. Par conséquent, ils passent plus de temps dans les cultures. Une action primordiale surtout en maraîchage bio. Le gain de temps et d'efforts est tel que cela augmente la productivité globale.


En plus de son activité sur la ferme, Laurent Paillat s’investit pleinement dans la formation agricole. En charge de ce dossier au niveau départemental, régional et même national, il accueille des classes de la 4e aux écoles d’ingénieurs. Il partage alors avec eux sa réflexion sur les cultures mais surtout sur le bien-être au travail. "Ce qui m'anime, mais vraiment tous les jours, c'est de me dire que j'ai rendu service aussi bien pour nourrir les gens et que en plus dans mes responsabilités j'ai permis à des jeunes d'aller vers les métiers de l'agriculture, parce qu'on a besoin de jeunes formés aux métiers de l'agriculture. On a des supers écoles et je me bats pour ça aussi, pour que demain on ait des jeunes qui nous fassent des bons fruits et légumes !", raconte le maraîcher.

Perspective

Malgré un emploi du temps chargé, il tient à ménager des temps de convivialité avec ses salariés et également pour penser à l’avenir. "Hier nous rigolions à l’idée de planter des agrumes, aujourd’hui avec le changement climatique cela tend à devenir une réalité", sourit le maraîcher.


Sources

  1. Uni-vert.2022.À propos.https://uni-vert.com/uni-vert/






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