Puceron Rhopalosiphum padi sur blé

De Triple Performance
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Colonie de pucerons Rhopalosiphum
Ravageur

Les puceron présents à l’automne peuvent transmettre plusieurs virus notamment le BYDV responsable de la jaunisse nanisante de l’orge.

Description

Taille : 1,2 à 2,4 mm

orge (JNO globuleuse.

Couleur : Vert foncé avec des taches rougeâtres au niveau des cornicules.

Température : Développement régulier dès 10°C.

Activité : soutenue entre septembre et novembre.

Période : Vecteur de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) jusqu’au stade épi 1 cm.

Biologie et résistance au froid

La dispersion des pucerons est favorisée par un climat marqué par une absence de pluie, peu ou pas de vent et des températures supérieures ou égales à 12 °C en journée. Le puceron peut vivre environ :

  • 2 mois s'il fait 15 °C
  • 1 mois s'il fait 10 °C
  • En dessous de 3°C, les pucerons ne sont plus actifs mais ils peuvent survivre tout l’hiver si la température ne descend pas en dessous de -5 à -12°C.

Symptômes sur le blé

Aucun, dégâts indirects via la jaunisse nanisante de l’orge (JNO).

Période de présence

Période de présence :

J F M A M J J A S O N D



Les pucerons (essentiellement Rhopalosiphum padi) présents à l’automne peuvent transmettre plusieurs virus notamment le BYDV responsable de la jaunisse nanisante de l’orge. C’est de la levée au stade 3 feuilles que la contamination est la plus préjudiciable.

Méthode d’observation

Observer, dès la levée, des séries de 10 plantes réparties sur plusieurs lignes de semis (≥ 5) et compter les plantes abritant un ou plusieurs pucerons (quelle que soit l’espèce) pour déterminer le pourcentage de plantes habitées.

  • Privilégier les zones à risque, les abords de la parcelle (proche de haies ou de réservoirs potentiels tels que des bandes enherbées, jachères, maïs…). Ce sont les premiers lieux de refuges pour les pucerons.
  • Réaliser les observations par beau temps, durant les heures les plus chaudes du début d’après-midi et avec peu de vent. À ce moment-là, les pucerons sont montés sur les feuilles et plus faciles à observer. Le matin, ils se cachent au pied du feuillage (au niveau du collet).
  • Observer l’évolution de la prédation par les larves de coccinelles, et de syrphes et le parasitisme par les microhyménoptères.

Niveau de pression

Faible : moins de 1 plante sur 10 porteuse de pucerons ou présence de pucerons moins de 7 jours dans la parcelle

Moyen : 1 plante sur 10 porteuse de pucerons ou présence de pucerons plus de 7 jours dans la parcelle

Fort : plus de 1 plante sur 10 porteuse de pucerons ou présence de pucerons plus de 10 jours dans la parcelle

Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.

Méthode de lutte

On ne connaît aucun moyen de lutte contre le virus lui-même, mais on peut lutter contre le puceron vecteur du virus.

Lutte agronomique préventive

  • Gestion des repousses : La lutte contre les pucerons commence par la gestion des repousses de céréales qui constituent un refuge pour les pucerons durant l’été. D’ailleurs, les parcelles à proximité d’anciens maïs sont un peu plus à risque, à cause de la présence de pucerons dans ces parcelles.
  • La date de semis : Dans le Grand-Est par exemple on considère généralement que les semis postérieurs au 15-20/10 présentent un risque bien moindre que ceux de début octobre.
  • Selon l'espèce : La sensibilité n’est pas la même selon les espèces. L’orge et l’avoine sont les cultures les plus sensibles. Le blé est quant à lui plus sensible que le triticale et le seigle. Cette maladie peut être observée sur l’ensemble du territoire avec de fortes variations annuelles.
  • Selon les variétés : Pour les escourgeons, la sélection de variétés tolérantes à la JNO permet également de limiter fortement le risque vis-à-vis des pucerons. Attention néanmoins car ces variétés sont tolérantes mais pas résistantes. En cas de grosse pression, un insecticide peut s’avérer rentable.
  • Nutrition azotée : Plus la plante consomme d’azote, plus elle devient appétente pour les pucerons. Il pourrait donc être important de limiter la disponibilité azotée au démarrage de la culture via l’implantation d’un couvert qui fait effet CIPAN ou en limitant la fertilisation localisée. Évidemment, il faut trouver le bon compromis entre limiter l’excès d’azote et ne pas pénaliser la culture.
    • En semis tardif, le risque puceron diminuant, on peut utiliser la fertilisation localisée pour booster les plantes.
    • En semis précoce, il serait prudent d’éviter de mettre trop d’azote à disposition de la plante surtout que cette période est encore propice à la minéralisation du sol. La forme d'azote ne semble pas avoir d'effet.
  • Les pucerons auraient du mal à digérer des protéines complexes. En aidant la plante à synthétiser ces protéines, on pourrait diminuer la pression. Le calcium joue aussi un rôle important dans la cicatrisation. Des pistes de travail intéressantes sur la nutrition sont donc en cours mais sont encore en cours de validation à la fois agronomiquement et économiquement.
  • Régulation par les auxiliaires de culture possible.

Lutte en végétation

Il n'existe pas de traitement insecticide de semences efficace contre les pucerons. La lutte s’envisage en végétation quand le seuil de déclenchement est atteint.

  • Dans les solutions non chimiques, certains utilisent le savon noir en pulvérisation pour lutter contre le puceron.
  • L'insecticide est à réaliser dans le cas uniquement où le seuil est atteint au risque de favoriser le développement de phénomènes de résistance et de détruire le reste de la faune selon le produit utilisé. La persistance d’action de la plupart des insecticides autorisés (pyréthrinoïdes) est de l’ordre de 1 à 2 semaines (3 semaines maximum). Ils agissent par contact et ne protègent pas les nouvelles feuilles formées.
  • Plusieurs solutions chimiques sont homologuées (liste non exhaustive) contre les pucerons : Les produits de la famille des pyréthrinoïdes dont la CYTHRINE MAX(cyperméthrine : 500 g/L) ou le KARATE ZEON (Lambda-cyhalothrine 100 g/L) par exemple. Ces produits présentent l’avantage de leur faible coût en dépit d’une rémanence assez limitée. Ils ont en revanche comme inconvénient, un manque de sélectivité sur les auxiliaires, qui incitera à ne surtout pas systématiser leur usage. Ils agissent par contact et ingestion d’où une faible rémanence. Le MAVRIK SMART (tau-fluvalinate : 240 g/L) : un peu plus cher, tout aussi efficace, et surtout bien plus respectueux des auxiliaires.

Sources

Gestion des pucerons sur blé, AgroLeague

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Cet article a été écrit en partenariat avec Agrifind et Terres Inovia.

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