Champ et contre-champ, ici on stocke le carbone !, Sylvain Hypolite

De Triple Performance
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Nataïs et le Centre National de l’agroécologie s’associent pour organiser la 1ère édition du rendez-vous national de l'agroécologie "Le carbone, c'est la vie !" le 10 février 2023 à Samatan, de 9h à 17h.


Parce que le carbone traduit efficacement les évolutions positives en matière de climat, de biodiversité ou de qualité de l’eau, il s’agit d’un indicateur simple et évident pour mesurer notre impact et piloter nos agricultures vers des systèmes diversifiés, productifs, durables et résilients. C’est pourquoi cette journée rassemble les meilleurs spécialistes de la question du carbone pour expliquer sa qualification et sa quantification au grand-public. L’objectif est également de présenter en avant-première une méthode de mesure par satellite du stockage dynamique du carbone à la parcelle.



Programme détaillé :


- Introduction par Michael Ehmann et Alain Canet.

- Le carbone, cœur du vivant - Hervé Covès

- La fertilité de nos sols – Konrad Schreiber

- Carbone et Eau, l’un ne va pas sans l’autre - Laurent Denise

- Remettre le « capital-sol » au centre du système de production - Sylvain Hypolite

- Modélisation et satellites, une approche innovante pour la cartographie des bilans carbone - Eric Ceschia

- La démarche carbone de Nataïs – Jonah Ehmann et Anne-Marie Joliet

- Table ronde – Un casting de choix pour faire germer le champ des possibles (Grands témoins des filières élevages, grandes cultures, vignes)

Transcriptions

Transcriptions

diffusion du savoir formation agricole
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
on accueille Sylvain Hippolyte la grotte
parce que dans les champs aussi on peut
avoir des fuites il me semble en tout
cas et on va remettre le couvert on va
remettre un petit peu le couvert le
couvert du quotidien

Afficher la suite


ça me fait penser aussi à la réserve
utile en eau des sols parce que parce
que de l'eau il en faut beaucoup tout le
temps partout donc remettre un petit peu
sur le côté pratico pratique le
quotidien du couvert Sylvain à toi merci
merci Alain pour la présentation bonjour
à tous et à toutes donc en effet je
m'appelle Sylvain Hippolyte je suis
ingénieur conseil chez agrodoc juste en
un mot à grodoc on est une union de CETA
c'est à rien à voir avec le traité
transatlantique centre d'études des
techniques agricoles c'est un mouvement
de développement agricole qui date de
l'après-guerre où les agriculteurs ont
décidé de se prendre en main eux-mêmes
en autonomie en indépendance pour
discuter entre des des non seulement des
techniques de production mais aussi de
la gestion globale de leur entreprise et
qu'est-ce qu'il fallait pour durablement
bien bien cultiver donc
aujourd'hui on fédère 52 CETA dans le
grand car sud-ouest de la France je
salue les quelques producteurs qui sont
présents l'idée de mon exposé évidemment
sera dans la continuité de ce qui a été
présenté de voir comment concrètement
des solutions ont pu être mises en
oeuvre et le sont encore dans nos
contextes et c'est vrai que notre métier
nous en tout cas avec les adhérents on
se dit comme technicien et après avoir
eu ces bonnes idées qui finalement voilà
souvent provoque le déclic c'est comment
concrètement je mets en oeuvre ces
pratiques dans mes parcelles pour
justement avoir des systèmes efficients
en carbone efficient sur les plans de
l'eau alors je vous propose de réaliser
ma présentation sous forme de
questions-réponses en effet Hervé Conrad
et Laurent ont bien déjà rentré dans le
détail mais ont évoqué surtout les les
grandes lignes les grands principes de
cette agriculture moi je vais essayer de
se dire un peu quelles sont les
questions que se posent un producteur
pour concrètement mettre cela mettre
cela en œuvre alors je commence très
facilement qu'est-ce qu'un couvert
végétal ça a déjà été largement présenté
ce matin pour illustrer en effet on a
des cultures hivernales Laurent le le
cité on a des cultures hivernales qui
sont récoltées fin juin début juillet le
blé c'est quand même la première culture
en France donc je pense qu'il va
continuer demain donc faut trouver des
solutions pour couvrir les sols avec du
vivant en suivant le blé et si on part
d'une situation entre un blé la première
année et le maïs l'année suivante en
effet alors j'ai pris 9 mois de sol nu
c'est peut-être un peu plus parce que le
le blé sur le dernier mois n'est déjà
plus actif et nevapo transpire peu et
finalement mettre un couvert végétal ça
consiste à couvrir le sol avec des
plantes vivantes souvent annuel en tout
cas dans un premier temps des plantes
annuelles qui ont vocation à être
détruite et restitué sur place
évidemment je reviens pas sur les
fonctions de recyclage protection des
pollutions et et fixation du carbone
concrètement c'est ça donc à quoi ça
ressemble alors dans le Sud-Ouest moi je
viens pas du secteur je viens de mais ça
fait quelques années que je suis dans le
coin et quand je suis arrivé ici je me
rappelle mais c'était le cas hier aussi
on disait oui mais l'été ici il y a rien
qui peut pousser parce qu'il fait trop
sec alors ça rejoint ce qu'on a entendu
avant et en fait on se rend compte que
il y a deux grands types de couverts
dans le dans le Sud-Ouest dont un l'été
c'est peut-être celui qui était le moins
en réalité jusqu'à maintenant
en fait on a la chance dans le Sud-Ouest
d'avoir beaucoup de degrés jour
c'est-à-dire beaucoup de de chaleur donc
de potentiel de développement de la de
la biomasse l'été en effet parfois il
fait très sec
je reviens pas sur ce que Laurent vient
d'évoquer sur un effet plus plus on
évapore transpire peut-être plus on
permet aux autres de pousser mais le
premier donc grand grand grand grand
grandes familles découvert qu'on
rencontre ici c'est les couverts d'été
typiquement semer tout début juillet le
plus rapidement possible si possible
après la récolte pour profiter parfois
de l'humidité résiduelle qui reste dans
les sols c'était l'exemple l'année
dernière et vous rappelez il y a il y a
fait extrêmement sec entre avril et
octobre il y a plus uniquement fin juin
c'était la période des récoltes ceux qui
ont réussi à semer des couverts estivaux
à ce moment-là profiter de l'humidité
résiduelle on a malgré tout eu des
biomasse alors évidemment j'ai pris deux
exemples un peu opposés
les agriculteurs se reconnaîtront c'est
les deux parcelles sont à quelques
dizaines centaines de mètres d'écart des
étés très arrosées forcément vous voyez
du sorgho à gauche ou on arrive à faire
des des biomasses très intéressantes là
là je pense qu'on évoque au transpire
beaucoup c'est vu de haut mais ça arrive
à la hauteur d'un cabine du tracteur à
l'inverse cet été qui était très sec et
bien on a malgré tout de la croissance
végétale et on n'a pas d'échec et ça il
y a toute une technicité évidemment à
avoir derrière mais c'est quand même un
enseignement de ces 10 dernières années
où on arrive dans dans les systèmes à
faire en sorte de faire pousser de la
biomasse l'été et l'autre grande famille
de couverts qu'on rencontre dans le
Sud-Ouest ce sont plutôt les couverts
hivernaux
là pour le coup se met début octobre et
qui vont être détruits avant une culture
de printemps donc sur la fin du mois de
mars ou le mois d'avril alors là c'est
vrai qu'on est en décalage
du cycle naturel des vapo transpiration
qui évoquaient Laurent mais l'idée c'est
d'être complémentaire alors
pour pousser forcer le trait forcément
j'ai dit qu'il peut le plus peu le plus
puisque si on a découvert d'été et
découvert automne-hiver c'est un peu
comme la mode les catalogues et ben en
fait ça peut s'enchaîner on peut essayer
de le faire habilement
et là je prenais l'exemple d'un adhérent
il est pas le seul à le faire certes je
vous l'accorde une année où vous avez
particulièrement réussi mais c'est aussi
plaisant de voir jusqu'où on peut aller
un adhérent qui était à la limite du
Béarn on va dire année pour être plus
plus précis qui après une récolte de
céréales à la paille à semer un couvert
de sorgho voyez au 10 octobre et
biomasse qu'on obtient c'est c'est tout
à fait remarquable c'est c'est encore
une fois peut-être qu'il y a plu etc
elle était là il reste des reliquats
mais par rapport à un sol nu on obtient
des biomasses remarquables et il s'amuse
entre guillemets à semer un second
couvert en l'occurrence à base de
féverolles facélie on pourra en discuter
il y a il y a d'énormes possibilités et
voyez le couvert pousse lentement durant
l'hiver le le 13 décembre la féverole se
développe lentement dans les résidus du
sorgho qui naturellement avec les
premiers gelés les premières gelés
pardon finalement c'est à stopper sa
croissance et évidemment l'année
suivante en avril l'objectif et c'est ce
qui s'est passé ici c'est de venir semer
un maïs donc finalement on a des
systèmes aujourd'hui qui tournent avec
des des doubles couverts alors
la question ensuite c'est est-ce que
c'est toujours pareil est-ce que c'est
le même principe quel que soit le
contexte alors évidemment c'est jamais
facile de faire rentrer les choses dans
des cases très simplifiées très très
séparés mais j'ai classé deux grands
types de pédoclimat qu'on rencontre dans
le dans le Sud-Ouest les fameuses boules
ben alors c'est un nom qui est propre à
ici c'est des limons l'immense à bleu ou
l'argile est descendu a été lixivié
historiquement par par les temps
géologiques dirons-nous dans le fond du
profil donc c'est des sols qui ont
tendance à être très séchant l'été
et hydromore c'est à dire qu'il qui ne
laisse pas bien infiltrer l'eau l'hiver
et donc potentiellement
s'ils ne sont pas bien gérés ça peut
être assez difficile de faire pousser
des plantes dedans il y a de la battance
c'est des sols aussi qui minéralisent
énormément donc l'activité biologique
étant intense si on ne les couvre pas et
si on ne leur donne pas à manger
régulièrement on peut très vite perdre
de la matière organique donc c'est des
sols qui en effet ont pu naturellement
mais se retrouver se retrouver assez
fragilisé à l'inverse c'est des sols qui
répondent très vite aux techniques de
couverture dès lors qu'on les couvre en
permanence et qu'on leur donne à manger
l'abattance disparaît l'activité revient
et les taux de matière organique
finalement peuvent remonter assez
rapidement donc on trouve des systèmes
de type maïs soja blé sur trois ans une
rotation avec évidemment des des
couverts végétaux d'intercultures dans
le principe que j'évoquais précédemment
qui viennent s'intercaler entre ses
cultures on a également des systèmes
avec des cultures dérobées donc sur deux
ans on peut aller chercher trois
récoltes à la moissonneuse maïs puis une
orge qui est récoltée assez tôt au
courant du mois de juin on met en place
un soja dérobé en semis direct on
travaille vraiment très très superficiel
pour gagner du temps c'est très
important et on va récolter le soja à la
moissonneuse
dans les tous derniers jours où à la
moitié du mois d'octobre et presque
avoir le temps de remettre un second
couvert végétal avant de revenir l'année
suivante sur le analyse donc ça fait
trois mois son et un couvert en deux ans
ça ce sont des systèmes qui se qui se
développent évidemment j'ai la pardon la
petite illustration qui était après mais
vous l'avez compris les cultures que je
mets en bleu sont souvent des cultures
qui peuvent être amenées à étirer et
l'irrigation il faut bien le voir en
effet comme une sécurisation et comme un
apport de performance dans ces systèmes
sur sol vivant
si je prends l'autre partie des du
contexte pédoclimatique du Sud-Ouest
c'est plutôt même majoritaire trois
quarts
j'ai mis ce chiffre j'avoue qu'on peut
en discuter c'est ce qu'on appelle les
coteaux argileux ou coteaux argile au
calcaire qui pour le coup sont plus
difficiles au premier abord à manier
voilà les agriculteurs dans la salle je
pense en conviendront alors il y a en le
disant je me rends compte qu'il y a
toujours des bas parce que certains
diront que les boules viennent également
ça peut être difficile mais pour
l'agriculture de conservation des sols
en tout cas le côté très calcaire de nos
coteaux argilo calcaire et le côté
collant et plastique des argiles au
printemps peuvent et c'est plus que
peuvent c'est souvent rendent difficile
le retour d'une activité biologique
rapide efficace et peut aussi rendre
difficile la réussite du non travail du
sol je vais pas m'apesantir là-dessus
mais le travail du sol en effet on a on
a évoqué les côtés un peu négatifs après
les agriculteurs qui le font c'est pas
pour rien non plus et ce côté
asséché un lit de semences et réussir
une mise en terre c'est vrai que c'est
amené par certaines formes de travail du
sol donc ça faut quand même l'avoir en
tête et avoir en tête que dans les
coteaux argile localcaire on a cette
difficulté qui est un peu plus un peu
plus prégnante donc ce sont des systèmes
où avec l'irrigation par exemple on peut
retrouver des des rotations de type
miles blé y compris avec des doubles
couverts ou ensuite des des systèmes à
base de davantage de culture divers de
la féverole du colza du blé ou de l'orge
j'ai mis cette petite ligne en bas dans
cette idée de de dire comment on fait
une transition vers l'agriculture de
conservation des sols vers tous les
principes qu'on a vu ce matin c'est vrai
que
si la nature nous montre comment les
plantes poussent toutes seules elles
nous montrent comment elle le fait dans
une situation de climax c'est à dire de
de situation déjà installées en revanche
quand on part d'une situation dégradée
et qu'on cherche à aller rapidement
pas dans les temps géologiques dans les
temps économiques et réalisent d'un
agriculteur si on cherche à retrouver
rapidement de la performance
les apports de matière organique
exogènes la nourriture finalement qu'on
amène sur la parcelle et ça rejoint tout
à fait l'intervention de Laurent
précédemment aide sécurise et aide à
performer alors j'évoquais cette
difficulté parfois de réussir des
cultures dans les systèmes argileux
je vous rassure dans le système limono
aussi mais je voulais faire ce petit
clin d'oeil aussi parfois on entend il
faut parler que d'agronomie la ferraille
c'est pas grave c'est un truc on verra
après ça suivra j'ai écrit l'intendance
suivra en fait faut pas minimiser la
chose et et minimiser ce que les
agriculteurs ont réussi à créer ces 10
15 20 dernières années parce que des
solutions n'existaient pas forcément
dans le commerce il y a eu beaucoup
d'auto-construction pour des raisons de
coûts mais aussi pour des raisons de
disponibilité du matériel pour aller
chercher des outils finalement pour
réussir découvert réussir des mises en
terre de culture derrière des couverts
alors je cite j'ai appelé ça l'épopée
des semoir à dents là encore il y a il y
a 15 ans on disait des semoirs radeaux
comme ça qu'est-ce que ça va faire etc
bon ben il s'avère qu'en moyenne c'est
quand même ça qui a réussi à réussir des
couverts estivaux à sécuriser des semis
de couverts estivaux dans la paille et
donc evapo transpirer de l'eau l'été bah
concrètement c'est en grande partie lié
aux agriculteurs qui ont trouvé inventé
ces systèmes là sur des semoirs vous
avez à gauche ceux qui sont moins
familiers à droite excusez moi à votre
droite des semoirs monogènes qui sème le
maïs vous voyez que l'agriculteur
c'était amusé à tester différentes
roulettes de fermeture pour voir dans
une situation de semis direct dans des
couverts végétaux comment je fais pour
réussir au mieux mieux la chose donc ça
je pense que c'était important de de le
citer de de
à la fois pour le travail des
agriculteurs ce qu'ils ont fait mais
aussi de dire que pour la suite il y a
encore besoin de ça
si je continue mon déroulé il y a une
question qui est de se dire finalement
tu couvres les sols ok mais qu'est-ce
que tu produis comment tu produis et
finalement qu'est-ce que ça veut dire de
réussir une culture on a souvent cette
question là
presque un peu dans le le subjectif
évidemment réussir une culture c'est pas
que faire les plus gros rendements ça
c'est voilà c'est pas c'est évidemment
pas l'entrée mais si je vais dans la
finesse j'ai essayé d'illustrer ça avec
une réunion CETA vous voyez en mars on
était avec un groupe d'agriculteurs sur
un champ de féverole l'agriculteur voilà
était formé à tous ces principes là
avait semé un couvert de féverolles il
avait prévu d'y semer un maïs et au 20
mars 21 mars tu dis mais comment j'y
vais maintenant est-ce que la structure
du sol est bonne est-ce que je suis
équipé et donc les gars alors là
évidemment il y avait 10 ou 12
agriculteurs chacun il y allait de son
avis tu vas faire comme si comme ça
machin voilà bon au final l'agriculteur
est-ce que je vais vous faire percevoir
c'est le processus décisionnel qui se
passe dans la tête d'un agriculteur
entre 21 mars le 20 avril c'est d'être
quelque chose d'évident et il faut avoir
en tête que voilà il y a de la technique
mais il y a aussi de la réflexion du
ressenti finalement s'agriculteur à
décider d'aller semer en direct le maïs
dans le couvert vivant ça c'est bien
passé alors vous allez me dire oui je
t'ai montré la photo qui va bien oui oui
je sais évidemment et on sait dire je
vous le dire après quand ça va pas et
dire les limites en l'occurrence ça
c'est bien passé et j'ai pas mis le
résultat mais le maïs c'était tout à
fait au potentiel au final
au potentiel du sol et ça c'est bien
passé
donc ce que j'ai voulu écrire en haut
c'est que finalement l'agriculteur il
doit gérer de ses objectifs de court
terme que sont la réussite d'une culture
et la réussite économique de son
entreprise avec ses objectifs de moyens
long terme qui sont d'améliorer la
fertilité solde de stocker du carbone de
participer à tout ce qu'on a vu depuis
ce matin et nous c'est vrai qu'on aime
présenter une approche là dessus de
gestionnaire je remettais en clin d'oeil
que ben quand vous êtes agriculteur vous
avez évidemment des des charges de
production des coûts de produits
France pour produire
vous vendez votre production et donc
vous cherchez à avoir des coûts de
production acceptable les coûts de
production c'est en euros par tonne les
euros c'est combien d'euros vous avez
dépensé pour mettre en place votre
culture alors certes le semis direct etc
permet de réduire les charges et on peut
essayer de comprimer ce
volet en revanche le diviseur c'est les
tonnes et il faut quand même produire
avoir des systèmes performants puisqu'on
vend des tonnes ou alors si on en vend
peu si on produit peu il faut accepter
d'avoir des charges enfin accepter ou
pouvoir gérer d'avoir des charges
drastiquement plus bases donc ayant
ayant bien cette
obligation économique en tête alors
finalement tu me dis que vous faites du
carbone enfin stock vous faites
découvert vous restituer au sol vous
stockez du carbone et vous produisez des
grains Alors c'est lequel des deux et
bien en fait les deux mon capitaine et
je vais même vous prouver vous montrer
pardon que ce serait un peu ambitieux
prétentieux de parler de preuve mais
pour stocker du carbone et stocker
durablement du carbone dans les sols il
faut produire du grain illustré par
cette image de l'Abée noire on peut
aussi certains utilisent le le saut
percé qui constitue en fait le niveau
d'eau dans la baignoire ou dans le seau
c'est le stock de carbone que vous avez
dans votre sol donc vous comprenez bien
que dès lors que vous allez plus remplir
le seau et inexorablement le niveau
baisse et ça c'est lié à la respiration
la vie du sol la minéralisation les
intervenants précédents l'ont bien l'ont
bien
expliqué et en fait on est entre
guillemets condamné mais c'est une bonne
chose à restituer beaucoup de matières
organiques au sol pour que finalement la
la fuite soit plus que compensée par nos
apports alors on peut amener des
matières organiques exogènes du compost
ou pas ou des choses brutes
des couverts végétaux j'en ai parlé mais
évidemment aussi j'ai pas mis ici les
proportions mais ce sont avant tout les
résidus de culture la paille Laurent le
disait avant la paille des cultures qui
doit être maximisée et restitué sur
place
si je vous montre un exemple concret il
a été cité tout à l'heure Christian
c'est vrai que on cite souvent cette
agriculteur et je le remercie j'en
profite puisque faire des mesures de
stockage de carbone c'est quand même pas
évident c'est chronophage c'est du temps
c'est voilà donc on valorise ce site qui
a été bien étudié bien outillé et en
fait on se rend compte que sur ce qu'il
a mis en place
en 20 ans à peu près enfin vous voyez
c'est 2001 jusqu'à 2017 donc 16 ans
pardon si on va vraiment regarder le
stock de carbone réel mesuré sur 60 cm
de sol au final il a réussi à stocker
une virgule 22 tonnes de carbone par
hectare et par an en cinétique voilà en
moyenne sur les saisons l'équivalent de
4,5 tonnes de CO2 par hectare et par an
donc je me suis amusé à calculer que sur
sa ferme de 110 hectares ça faisait mine
de rien 500 tonnes de CO2 par an
pour se donner un ordre de grandeur 500
tonnes de CO2 ça correspond aux
émissions annuelles de 80 bonhommes 81
alors évidemment ça sera l'objet de la
discussion cet après-midi ça nous vient
très vite à l'idée que c'est 80 terrains
il pourrait se cotiser pour lui donner
trois sous pour qu'il fasse ce qu'il
fait bien alors il a décidé de le faire
tout seul mais à 80 on peut peut-être
aider ce bonhomme à faire encore mieux
encore plus loin et si je m'amuse dans
les calculs on a vu hier soir on le
reverra tout à l'heure l'initiative 4
pour 1000 j'avance pas et bien en fait
vous pourrez garder ce chiffre en tête
pour tout à l'heure on se rend compte
que dans ce système on était à 21 pour
1000 on est cinq fois mieux donc ça va
pas trop mal quand même et je l'ai pas
écrit mais il produisait du grain il
produisait du grain en même temps que
stocker du carbone alors
là la question pourrait vous paraître un
petit peu étonnante ou en pas en phase
avec ce que vous avez vu avant et
pourtant si je pense qu'on va on va
tomber d'accord je dis certes la nature
nous montre que l'auto fertilité existe
et que ça pousse tout seul mais en fait
pourquoi je dis moi ça pousse pas tout
seul c'est que ça pousse tout seul je
disais tout à l'heure peut-être dans une
situation de climax donc de de stabilité
quand on doit réagrader des sols
réaméliorer les choses en fait non il
faut investir je prenais l'exemple de
l'azote mais ça serait vrai avec le
phosphore le soufre etc dans la matière
organique il y a c'est pas tout à fait
le chiffre mais pour faire simple à peu
près 50% de carbone et il y a 10 fois
moins d'azote donc il y a 5 % d'azote ce
ce taux il est stable il est non
négociable ça veut dire que quand vous
stockez du carbone vous stockez de
l'azote donc vous immobilisez de l'azote
qui temporairement sera sous forme
organique pas disponible pour les
plantes et il faut financer cette
augmentation c'est ce que Conrad disait
tout à l'heure on parlait de maïs à 400
unités d'azote en effet alors évidemment
c'est les légumineuses et ça doit être
les légumine plus la fixation libre
d'azote de l'air qui qui doit aller
financer qui doit financer cela mais il
faut quand même être conscient que pour
réagrader un sol il faut y en mettre
certains se reconnaîtront dans ma
formule et deuxième élément qui est
important aussi Laurent la bien précisé
évidemment il faut il va pas transpirer
mais dans cette dualité du moyen terme
et du corps court terme il faut aussi
faire attention à quelque chose c'est
que le couvert végétal que vous allez
laisser se développer au printemps pour
protéger les sols maximiser le retour de
biomasse alimenter la la biologie du sol
et bien il évapotranspire aussi de l'eau
alors j'ai pris ce chiffre on trouve du
25 du 30 bon je pense qu'on est pas trop
loin de la vérité 25 mm d'eau et vapo
transpirer pour générer une tonne de
biomasse donc concrètement si vous
passez de la photo de droite gauche
excusez-moi j'ai du mal décidément
un couvert un peu près maintenant à 3
tonnes de matière sèche on pourrait
discuter des chiffres à un couvert qui
va être détruit tardivement au 15 avril
entre les deux on a perdu c'est pas le
mot on a évapotranspiré 75 mm d'eau
c'est autant d'eau disponible en moins
dans le profil du sol et l'année
dernière par exemple où il n'y a pas
plus suffisamment en avril mais on a vu
qu'on était des visiteurs donc là ce que
j'amène c'est un petit peu de nuances
c'est de complexité au truc c'est
attention la gestion découvert au
printemps en fonction de l'objectif
qu'on a en suivant il faut peut-être le
détruire un peu plus tôt et on gère des
compromis c'est ça aussi l'agriculture
alors tu vas me dire mais tu m'as montré
que des belles photos etc pourquoi
diable tous les agriculteurs du
Sud-Ouest ne font pas ça si c'est aussi
simple que tu le prétends et vertueux
alors je fais exprès de montrer une
photo en plus elle est elle est de la
commune ici c'est un agriculteur qui est
sur Samatan qui était là aussi formé
convaincu etc des bienfaits découverts
et qui dans des argiles de fonds de
vallée les argiles de la de la Save
s'est retrouvé une année à faire du soja
c'est pas du maïs pop mais ça pourrait
on pourrait avoir des réflexions tout à
fait similaires après un couvert et se
rend compte il nous appelle on va voir
le champ etc mais mon ma culture est
plus belle là où il y avait pas de
couvert évidemment alors je vais amener
plusieurs choses avec ça en l'occurrence
c'était sûrement un début de carence en
potasse de la je rentre dans le truc
l'élément potassium qui est vachement
mobilisé par le couvert on s'en était
pas forcément méfié le soja est assez
exigeant en potasse peut-être aussi une
consommation de l'eau et il y avait un
peu moins d'eau disponible d'ailleurs
l'eau la potasse on sait que c'est lié
et finalement si je me méfie pas je
pourrais assez vite me décourager et me
dire ben ce système là il va pas il m'a
fait perdre des quintaux à court terme
en fait non ce que je veux faire passer
comme message puisque c'était des rang
continue à faire découvrir c'est que il
y a des connaissances à acquérir des
pratiques à modifier à adapter et
aujourd'hui c'est risques là ils sont
supportés par les producteurs et là je
voulais vraiment le dire ils le font ils
sont quand même plusieurs à le faire et
c'est c'est s'en souvenir il faut le
noter et ça rejoint ce que je disais
tout à l'heure sur l'accompagnement
global pas que financier évidemment mais
même vraiment l'accompagnement des
producteurs alors pour conclure on peut
dire que finalement c'est tout un
système oui on parlait de remettre le
capital sol au centre du système de
protection de production excusez-moi
protection également
complétée avec une approche de
gestionnaire ça je pense que c'est des
choses qui nous tiennent à cœur et
au-delà de la théorie il faut vraiment
ensuite avoir en tête que les
agriculteurs sont là pour faire tourner
des fermes et que pour le coup on peut
faire les deux j'en suis convaincu et
qu'il faut faire les deux d'ailleurs
sinon ça tient pas dans le temps
et si je prends un peu de hauteur bah
c'est sûr que ces agriculteurs là je
disais ils ont besoin d'être accompagnés
encouragé ils ont besoin de décision
dans le temps long aussi d'avoir un cap
qui les rassure sur le fait que ceux qui
font ces pratiques là vont être
pas à décrié si ce n'est aidé mais en
tout cas pas mise au bord et donc voilà
les grands principes se former
s'informer anticiper partager ses
expériences illustrer avec des tours de
plaine
c'est ce qu'on essaye de faire au
quotidien pour que nos adhérents
réussissent ces techniques de
régénération des sols je vous remercie
[Applaudissements]


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