Polyculture-élevage en conversion bio, par Baptiste Carrouché

De Triple Performance
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Pendant deux semaines, on vous propose de (re)découvrir la journée agroécologie au Salon de l'Agriculture 2020 !

Transcriptions

Transcriptions

alors on va accueillir baptiste
carrouché donc c'est le le début des des
présentations de ces systèmes agricoles
vrai dire les plus les plus en pointe au
niveau de tous les enjeux qu'on a dit ce
matin je vous donne la petite zapette
alors pour ceux qui nous suivent en
ligne façon indirecte en ligne donc ou
ceux qui sont dans la salle donc le
hashtag sol vivant si vous voulez réagit

Afficher la suite


on pourra prendre des questions à
l'occasion
et puis voilà donc vous allez nous
présenter cette ferme de tremblay qui en
ile de france et qui est un système
assez complet entre voilà les grandes
cultures l'élevage l'agroforesterie et
du coup cédé des actions vous menez
depuis
quelle est pour pas mal d'années déjà
pour arriver à ce système j'ai encore on
s'est présenté très complet voilà et
bien à vous et puis on prendra quelques
questions après non merci de nous
accueillir baptiste carrouché donc je
suis le directeur de la ferme de la
tramblais c'est une ferme assez
diversifié on va voir qui est située au
sud ouest de paris à côté de rambouillet
donc vraiment à proximité
je vais essayer de vous présenter la
ferme en quelques chiffres et en vidéo
aussi parce que vous allez voir c'est
une ferme qui est complètement intégré
il ya douze métiers différents et une
multitude d'activités pour intégrer
toute son activité la valorisation de
toutes ses ressources sur la ferme et
ensuite j'essaierai d'illustrer un petit
peu nos pratiques ce qu'on a mis en
place sur la ferme pour mettre mettre en
place des pratiques meilleur durable en
agroécologie et sur un système intégré
donc la ferme de la tremblay s'est
d'abord 280 hectares de forêts qui sont
gérés en soussou certificat pef c'est
donc c'est une gestion durable de la
forêt est en fait elle nous inspire on
va le voir elle nous inspire parce que
la forêt on ne travaille pas le sol on
n'utilise pas d'engrais chimiques
on n'utilise pas de pesticides
insecticides fongicides de désherbants
et elle produit
elle produit de la biomasse elle stocke
du carbone et en fait c'est un peu notre
source d'inspiration aujourd'hui on à
138 hectares de cultures qui sont
conduites en sans labour depuis 2008 et
en semis direct depuis 2014
et aujourd'hui on maintient ses
pratiques dans la mesure du possible en
agriculture biologique depuis cette
année on élève 400 vaches laitières et
150 chèvres pardon 400 chèvres et 150
vaches laitières et tout le lait est
transformé sur la ferme qu'on produit
des fromages fermiers et bientôt des
yaourts à la ferme de la tramblais on a
nos propres sources d'énergie
renouvelables avec de la méthanisation
agricole un méthaniseur qui valorisent
nos effluents d'élevage du fumier et du
lisier et le lactosérum de la fromagerie
pour produire notre électricité notre
eau chaude et notre fertilisant naturel
qui est le digestat on valorise
également la forêt pour chauffer notre
fromagerie on va le voir tout à l'heure
le tout c'est le pilier le centre de
notre activité c'est l'homme c'est ce
savoir-faire et donc on maintien de
l'activité de l'emploi pour avoir toutes
ses activités
je voulais vous présenter une petite
vidéo courte de la ferme pour imagine
images et un petit peu nos pratiques
le meilleur moment c'est quand on
revient le matin la ferme de la
tramblais que le jour se lève que l'on
voit toutes les activités qui reprennent
vie
à ce moment il faut le privilégié
on a fait le choix de la geneviève
qu'une race pie
produire il est très riche et de qualité
pour la fabrication de fromages
le fait de transformer rapidement notre
lait permet de garder du goût et de
l'authenticité
ça aujourd'hui c'est rare
moment de l'affinage le salage le
frottage permettent de typicité
la création c'est vrai défi pour la
ferme parce que c'est pas que le fromage
c'est tout le travail en amont sur les
cultures sur l'élevage des animaux sur
la qualité du lait
ça se définit pas toujours mais le
métier d'éleveur c'est avant tout un
métier de passion comme celui de
fromagers
l'alimentation de nos vaches et nos
chèvres il est spécifique à notre
territoire et c'est ce qui fait aussi la
diversité de notre ferme ici à la
boissière école en lisière de la forêt
de rambouillet
passage en bio c'est aussi une cohérence
au sein de notre territoire
nous produisons désormais les yaourts
bio et fermiers au lait de nouvelles
j'ai des lochères
la ferme de la tremblay et autonome en
énergie renouvelable depuis 2000 c'est
quelque chose qui étend les valeurs de
l'entreprise pour nous l'agroécologie
c'est
savoir se projeter sur quels sont les
enjeux d'avenir
c'est aussi avoir des fromages qui ont
du sens
et on veut que quand on mange des
fromages de la ferme
mais ils ressentent quelque chose une
émotion très différentes
c'est une part de terroir et de savoir
faire qui se retrouvent dans nos
fromages donc voila c'était pour
illustrer un petit peu en images ce
qu'on a sur la ferme vous avez vu
notamment des prairies avec les vaches
et ses prairies sont conduites en
pâturage tournant dynamique en
agroforesterie est donc entre chaque
paddock de vache pour optimiser la
conduite et la gestion de l'herbe avoir
une herbe toujours de qualité et
productive aussi on replante des arbres
on replante des pommiers ou reprendre
une certaine diversité pour plusieurs
sections ramené de la biodiversité dans
nos parcelles couper les parcelles on
l'a vu tout à l'heure en photo aussi
apporté une nouvelle ressource
alimentaire en l'occurrence on a des
pommes tout autour de nos parcelles mais
on aura aussi d'autres d'autres
fruitiers faire de l'ombre pour nos
vaches on va parler aussi de bien être
animal sur notre ferme et une vache au
dessus de 20 25 degrés elle souffre est
donc ramené de l'ombre dans nos
parcelles c'est essentiel et bien sûr
stocker du carbone voilà très important
donc je voulais vous illustrer un petit
peu là la réflexion de la ferme c'est de
fermer ces cycles de production pour
réduire nos pertes ou valoriser ce qui
était historiquement perdu est donc
aujourd'hui on a nos cultures qui sont
destinés principalement à l'élevage des
animaux
que ce soit des fourrages ou des
céréales dont qui partent en
alimentation pour les vaches on peut
avoir des couverts végétaux ou des
cultures autres qui met pas des cultures
alimentaires bien sûr qu'ils peuvent
être destinées à produire de la bio et
du biogaz et donc des énergies
renouvelables on a on n'est pas
complètement autonome en énergie en
alimentation aujourd'hui sur notre peau
de vache et de chèvre et donc on a fait
le show le choix de travailler en
collaboration avec des agriculteurs
voisins
ces agriculteurs voisins aujourd'hui
travaillent dans les pratiques qui sont
en cohérence avec la ferme de la
tremblay est aujourd'hui donc en
agriculture de conservation et en
agriculture biologique et donc c'est à
dire qu'on donne une certaine cohérence
au sein du territoire au sein
du village de la boissière école et des
visages villages alentours c'est à dire
qu'on a 700 hectares aujourd'hui autour
de la ferme qui sont en conversion bio
pour l'alimentation de notre peau pour
la production d'une agriculture plus
respectueuse et donc on donne une
certaine cohérence de territoire c'est
pas juste à la taille d'une ferme
la rotation culturale on en parlera tout
à l'heure aujourd'hui on la construit à
l'échelle de notre territoire
on ne la construit plus à l'échelle de
notre ferme pour essayer d'avoir une
certaine diversité parce que sinon on
utilise toujours les meilleures terres
pour faire les cultures les plus
rentables et on laisse toujours les
terres les moins rentables pour pour de
la prairie par exemple et là à l'échelle
du territoire on arrive à avoir des
meilleures rotations de terre d'une
meilleure cohérence et une meilleure
diversité en fait de production sur le
territoire
tout le lait comme j'expliquais est
transformée sur la sphère nos qu'on
valorise là aussi notre ressource
elle est donc l'élevage produit deux
produits 3 produit le lait la viande et
du fumier et du lisier qui lui aussi va
être revalorisée retraités soit sur nos
cultures pour apporter de la matière
organique et ou en méthanisation pour
produire du biogaz est donc une énergie
renouvelable
la fromagerie elle elle utilise le bois
de la forêt de rambouillet et de notre
forêt on a en place depuis 2006 une
chaudière bois en fait qui produit de la
chaleur de l'eau chaude pour notre
fromagerie notre imagerie doit être
chauffée à 30 degrés toute l'année et ça
nous permet d'avoir aussi une production
pour nos bureaux pour le logement pour
le personnel et pour des entreprises
extérieures à base d'énergies
renouvelables la fromagerie va aussi
avoir un déchet et ce déchet c'est le
lactosérum le petit lait on le réutilise
on le retraite là aussi en méthanisation
pour produire une énergie renouvelable
et en échange la méthanisation va nous
retourner de la chaleur pour la
fromagerie en complément c'est-à-dire
que sur l'ensemble de nos énergies
renouvelables aujourd'hui on couvre les
besoins de la ferme de la tremblay en
électricité en eau
mais aussi du village de la boissière
école où on à 700 foyers
l'électricité produite couvre en plus
les besoins du village donc on intègre
encore plus les besoins énergétiques du
village du territoire produits avec des
ressources de matières premières qui
étaient historiquement des déchets et le
digestat qui est notre dernier déchets
notre ancien ressources en fait c'est
plus du tout un déchet c'est notre
engrais de ferme aujourd'hui qui a des
vraies vertus en azote et en phosphore
en potasse qui a eu d'abord une première
captation de carbone ou réduction de gaz
à effet de serre parce que le méthane
qu'on aurait rejeté c'est un gaz à effet
de serre qui est 25 fois plus puissant
que le co2 est aujourd'hui nous ce
méthane on le brûle et donc on rejette
du co2 et de l'eau et donc on peut dire
que la méthanisation nous a permis de
réduire de 25 25 fois les rejets qu'on
aurait eu 100 méthanisation
donc on est un système complètement
autonome qui s'auto suffit et avec même
une possibilité d'utiliser la chaleur
supplémentaire par exemple pour sécher
des fourrages pour avoir une
alimentation de meilleure qualité
atteint d'une certaine autonomie en
protéines le tout on va le voir juste
après c'est un système qui est bas en
carbone on en parlera plus tard et je
pense tout au long de cette conférence
mais le carbone c'est essentiel et donc
on est une ferme qui produit 0,71 71 kg
d'équivalent co2 par litre de lait alors
c'est des chiffres qui parlent pas
forcément mais en fait c'est très très
bas par rapport à la moyenne nationale
et donc c'est vraiment cette intégration
de toutes ces activités la valorisation
de toutes nos ressources sur la ferme et
la cohérence sur un territoire qui nous
permet d'atteindre des chiffres bas
comme ça et donc là on a justement un
vrai stockage du carbone et des
entreprises qui émettent peu de carbone
en plus sûre sur l'environnement donc
c'est ce que on appelle chez nous
l'agriculture systémique mais c'est
l'agroécologie c'est tout c'est tous ces
mots qu'on utilise mais qui veulent tire
vraiment cédé système complet cohérent
qui tienne compte du stockage du carbone
de leurs ressources et de leur
utilisation est pour nous la
l'agriculture
systémique c'est l'intégration de la
forêt des grandes cultures de l'élevage
et de la valorisation de ses produits on
a fait en 2016
un fin en 2017 pardon mais c'était pour
la campagne 2016 un bilan des gaz à
effet de serre pour le lait de vache à
la ferme de la tremblay donc ça a été
c'est une étude qui a été menée par le
ser et au pas ses oreilles ou pas qui
est donc un organisme qui qui fait des
bilans carbone pour les entreprises et
selon les matchs de calcul qui sont
certifiés aujourd'hui qui sont
officielles donc on a eu des résultats
le premier résultat c'est des résultats
corrigés
selon l'ademe pour avoir des
comparaisons nationale et donc la ferme
de la tremblay or méthanisation elle est
à 7 141 grammes d'équivalent co2 par
litre de lait produit
si on intègre la méthanisation alors les
chiffres en 2016 c'était pas évident de
de calcul et aujourd'hui il ya des
choses qui s'affine un petit peu plus
mais en 2016 on était déjà à 7 114
grammes d'équivalent co2 par litre de
lait produit
ça parle pas forcément mais je vous ai
mis en comparaison quelques chiffres
avec des références nationales où on est
en fait à milgram à peu près c'est ce
qu'il faut avoir en tête de d'équivalent
co2 par litre de lait et nous en
intégrant ses ressources on est déjà à
741 club donc c'est nettement moins on a
des objectifs qui sont plus ambitieux et
on va encore plus loin aujourd'hui en
plantant des arbres ont ramené encore
plus de biodiversité sur nos parcelles
donc ça c'est des résultats concrets qui
aujourd'hui se mesure il ya des méthodes
officielle et qui vont de l'avant pour
pour pour stocker le carbone pour vous
présenter un tout petit peu c'est aussi
des activités qui s'intègrent et le
stockage du carbone c'est limiter les
transports et donc nous nos activités
que ce soit des vaches laitières les
chèvres et la valorisation tout est sur
le même site de production
tout est intégré c'est à dire qu'il n'y
a pas de transport ya pas de camion de
citernes de lait qui viennent chercher
le lait de nos vaches nos chèvres et qui
l'amène tout est sur place et s'est
transférée directement par des tuyaux 2
de la salle de traite des vaches vers la
fromagerie ainsi de suite
c'est donc une agriculture systémique
avec les cultures qui sont en face et
autour de la ferme de la tremblay et la
forêt qui nous entoure pour avoir un
système global qui s'auto suffit le tout
donc c'est une une cohérence globale
avec la méthanisation et les énergies
renouvelables qui s'intègrent sur le
site
je voulais juste illustrer un petit peu
concrètement dans les champs les
pratiques qu'on a en place donc pour
nous les trois piliers fondamentaux
c'est la rotation culturale qui ne se
fait plus à l'échelle de notre
exploitation mais qui se fait à
l'échelle du territoire aujourd'hui en
collaboration avec d'autres agriculteurs
voisins c'est la réduction est au
maximum l'absence de travail du sol sur
nos cultures comme le dirait comme comme
le disait conrad tout à l'heure pour
stocker le carbone pour limiter
l'érosion pour avoir des sols fertiles
avec un apport de matières organiques
végétales frêche sur sur nos sols et
donc une couverture végétale permanente
qui peut être des cultures fourragères
ou des cultures intermédiaires ou
pérennes pour des céréales annuel par
exemple on a construit notre rotation
sur notre système d'élevage parce que
nous on a cette chance d'avoir de
l'élevage dont on est capable de
valoriser les fourrages on a une
majorité de prairies et de luzerne qui
sont donc des cultures pérennes
pluriannuel et donc qui limite aussi
dans notre système le travail du sol et
qui entraîne un stockage du carbone très
important on intègre ensuite d'autres
cultures céréalières par exemple du maïs
de l'épeautre de l'avoine des mélanges
avec de la féverole de l'avoine de la
vaysse et on a des des surfaces qui sont
destinés pour des mesures agro
environnementales et on intègre en fait
des vergers en agroforesterie donc avec
notamment des pommiers
tout autour de nos parcelles ou au
centre de nos parcelles pour remettre
l'arbre au milieu de notre de notre
système de production donc là c'est par
exemple un exemple de semis direct
c'était un semis direct de
davoine féveroles sur un couvert de
moutarde moutarde blanche donc ça
c'était au mois d'octobre octobre à peu
près début octobre de l'année dernière
on adapte aussi nos pratiques agricoles
à notre système d'élevage pour avoir des
pratiques qui sont adaptés donc on remet
en place un pâturage du pâturage mais il
faut que ce soit un pâturage efficace
efficace pour de la rentabilité aussi
sur nos systèmes de production et donc
nous on mise sur du pâturage tournant
dynamique pour avoir une herbe toujours
de qualité qui est productive et qui est
maxime au maximum valorisé par les
animaux et le tout sous agroforesterie
comme je le parlais j'en parlais tout à
l'heure on a basé aussi notre système de
production sur l'affouragement vert
c'est-à-dire valoriser les surfaces qui
ne pouvait pas être pâturer
historiquement mais qui peuvent
accueillir de la luzerne des prairies et
aussi d'autres couverts végétaux par
exemple descoings colza fourrager des
sorghos multi coupe qui viennent se
mettre en place sur le sol
l'affouragement en vert on va chercher
leurs beaux chants sur des surfaces
éloigné qu'on n'aurait pas valorisé
avant et on ramène cette herbe
directement à table pour nos vaches pour
nos chèvres c'est une alimentation de
grande qualité
on a des résultats très positifs sur les
animant avec une amélioration de la
santé des animaux et il n'y a pas de
baisse de performance par rapport à ce
qu'on fait sur un système classique on
accroît en faisant ça on accroît
l'autonomie en fourrage et la dépendance
aux quinze ans concentrée azotés qui
pourraient être achetées sur le marché
extérieur et on cherche à simplifier la
conduite d'un système bio avec des
cultures pérennes
un travail du sol qui est simplifié
voire absents et une valorisation de nos
ressources du digestat par exemple qui
est riche en azote phosphore potasse qui
est qu'on a besoin pour faire pousser
nos cultures et notre complément
énergétique et vient se mettre avec du
maïs et pillant s'il est donc on récolte
que les pies et on laisse les tiges la
feuilles et les racines au sol pour
rapporter de la matière végétale morte
au sol pour ramener de la matière
organique
on cultive aussi du triticale de
l'avoine et de l'époque comme on l'a mis
et des cultures qui ont besoin de peu
d'intrants pour pour pousser
donc pour nous l'agriculture systémique
comme je les dis c'est la forêt relais
grandes cultures et l'élevage qui
s'imbriquent et l'agro écologie c'est
une agriculture de conservation le
respect du bien-être animal la prise en
compte de l'animal dans notre système
le respect de l'homme on le disait tout
à l'heure c'est il faut que l'homme y
ait du sens dans son travail qu'on garde
des savoir faire et c'est lui qui est au
centre de ce de ce pilier et bien sûr la
qualité des produits
nous la finalité c'est de produisent
produire des fromages fermiers de
qualité et donc ça se traduit à travers
toutes ces pratiques aujourd'hui on ne
commercialise pas que des fromages on
commercialise des fromages et tout un
système de production globale qui va
avec
et quitte à nu cette cohérence globale
du système donc on a différentes
certifications sur la ferme on est
engagée déjà depuis 2006 sur une
certification iso 14001 une des
premières fermes en france certifié
cette certification c'est le respect de
l'environnement la prise en compte de
l'environnement dans notre système on
est également certifiée iso 22000 c'est
la sécurité alimentaire la prise en
compte de la sécurité alimentaire de nos
ressources et notamment de nos fromages
on est certifié pefc pour une gestion
durable de la forêt bientôt un
agriculture biologique à partir de fin
mars de manière officielle et on vient
d'avoir une dernière certification
avant-hier cbi corp
quelque chose qui est assez nouveau et
notamment présents sur les pays plutôt
anglo saxons c'est le rse la
responsabilité sociétale des entreprises
c'est-à-dire la prise en compte de son
amant de son aval de ses partenaires de
ses voisins de la société pour 1 environ
après l'amélioration de l'environnement
de la qualité de ses produits
des personnes qui travaillent pour la
ferme avec la ferme dans la ferme est
donc cette certification va être reconnu
de plus en plus et c'est la première
ferme en france qui est certifié rse
international voilà donc merci de
m'avoir écouté puis n'hésitez pas s'il
ya des questions des échanges
merci beaucoup
on a le temps de prendre une ou deux
questions à moi j'ai déjà une question
c'est justement quels sont les parce que
ça c'est un système qui s'est mis en
place sur de longues années peut-être
nous nous remettre en contexte ça et
aussi sur le héros peut-être les
ressources financières je sais pas qu'il
faut pour arriver à structurer ce ce
système là vous pouvez bien sûr
donc je parlais de la ferme a été créée
en 1967 en fait elle a été rachetée par
une famille qui avait une ferme
uniquement céréalière au tout départ et
puis ils ont on est sur les sols sableux
limoneux avec même une grande proportion
de sable donc il fallait absolument
ramener de la matière organique
c'est pour ça qu'il ya de l'élevage qui
a été mis en place sur la ferme de la
tramblais au tout départ cet élevage il
a fallu le valoriser pour avoir une
production qui soit rentable et
notamment la production de fromage en
2001 il a fallu un petit peu se
diversifier donc on a mis en place un
élevage de chèvres je fais un peu court
mais pour avoir une gamme de fromages un
petit peu plus cohérente
en 2006 il ya une vraie prise de
conscience qu'il fallait changer en
termes de positionnement et d'impact sur
l'environnement donc avec la mise en
place d'une certification comme le
disait iso 14001 et la création tout de
suite d'une chaudière bois pour
valoriser notre source de forêt et la
forêt de rambouillet pour avoir une
première autonomie en énergie
en 2012 on a mis en place en 2008 donc
on a commencé à intégrer nos systèmes de
sans labour est donc une prise de
conscience de du début de la crau
écologie de l'agriculture de
conservation des sols en 2012 on a
augmenté nos production de fromage et
donc on avait des besoins en énergie de
plus en plus important donc on a mis en
place de la méthanisation agricole et
petit à petit 2014 arrêt complet du
travail du sol ce passage au semis
direct et voilà toutes ces ressources
sont un petit peu augmenté en fait
depuis 2014
on replante des arbres je n'ai pas parlé
tout à l'heure mais on a des ruches
aussi à la ferme de la tramblais il ya
200 ruches avec de l'abeille noire et
une extraction à froid du miel et donc
tout ça c'est une cohérence globale du
système
au niveau des ressources financières
donc c'est une ferme on a la chance
d'avoir un vrai appuie aussi derrière
autour du territoire des vrais des vrais
acteurs et puis une autre famille les
propriétaires qui a engagé pour ces
valeurs là et donc c'est sûr que ça pas
été tout le temps évident mais
aujourd'hui c'est une ferme qui s'auto
suffit et qui fonctionne comme comme
comme modèle à la question s'adresse en
fait à monsieur conrad shreiber votre
exposé est super mais vous n'avez pas
parlé des moyens de lever certaines
difficultés ou de faire face à certaines
difficultés
premièrement si l'été est sec on aura du
mal à implanter des cultures
intermédiaires
deuxième difficulté al'inverse si
l'hiver est pluvieux au printemps vos
cultures intermédiaires sont bien
développées et si ce que vous semez va
subir une concurrence terrible par ces
cultures intermédiaires
est ce que vous proposez du glyphosate
ou simplement des méthodes de
destruction physique
troisième question l'agroforesterie ça a
l'air très bien en théorie mais en
pratique si vous êtes sur un sol peu
épais vos arbres vont tout pompé et je
termine monsieur vos arbres vont tout
pompé et vos cultures dans des périodes
dernière chose je pense que votre exposé
et très bien très séduisant mais
n'oubliez pas un peu de parler de la
place aussi des animaux merci
l'agroforesterie peut-être en début
d'après midi on aura un temps dédié là
dessus donc peut-être sur les questions
techniques rapides et après il faut
qu'on passe on est très à l'aise avec ça
nos anciens à une époque de crise
agricole ils ont créé le bocage le
bocage c'est principalement des levées
de terre avec des arbres dessus pour
éviter cette concurrence racinaire dans
les cultures donc en fait toutes les
technologies existent déjà depuis très
longtemps donc n'ayez pas peur de ça
c'est à dire que la photo que vous voyez
là c'est pas l'alpha et l'oméga ce que
vous deviez on comprend
andres c'est le principe et les sens
donc le principe c'est la couverture et
l'agriculteur y mettra les arbres où il
doit les mettre les bons où il faut en
fait il n'y a pas de schéma directeur la
grande erreur ce serait que la société
s'organise sur une réglementation avec
un schéma directeur
parce que c'est destructeur 30 ans de
pac ses 30 ans de misère agricole on n'a
rien résolu
globalement donc là l'idée c'est de
redonner la main aux agronomes et aux
agriculteurs pour qu'ils adaptent leurs
systèmes chez eux
donc voilà donc on n'est pas trop
inquiet avec ça si vous avez les bons
essences d'arbres vous avez les bonnes
mycorhizes qui se marie avec les
cultures et si vous avez les mauvais
choix vous avez les mauvaises mycorhizes
qui sont agoniste donc l'arbre c'est un
sujet à part entière qui fonctionne à
condition que j'ai l'intelligence de
visiter la totalité des techniques qui
existent autour de l'arbre depuis on va
dire à l'e3 4 500 ans et plus
donc de ce point de vue là pas de souci
l'histoire de l'eau l'histoire de l'eau
c'est quelque chose qui n'est pas
compris parce que la science agronomique
aujourd'hui ne fait pas son boulot
georges est très méchant parce que c'est
quelque chose qui ne qui commence à nous
sauter aux yeux dès qu'on a couvert les
sols économie de la biologie dans les
sols on a une micro porosité biologique
qui s'installe grâce aux vers de terre à
la vie du sol et au système racinaire et
tout ça c'est lié en fait et donc plus
la microbiologie du sol augmente plus
vous en augmenter la réserve utile
or nous ce qu'on a appris à l'école moi
comme vous j'ai appris que la réserve
utile était dépendant de la physique du
sol c'est-à-dire de la quantité de limon
d'argile ou de sable qui avait là-dedans
or c'est faux voilà et on le sait depuis
les années 70 quand on revisite les
bibliographies toutes les bibliographies
moderne de l'agronomie nous disent ceci
la réserve utile d'un sol et sous la
stricte dépendance de la quantité
d'activité biologique qu'il contient
et donc elle peut baisser enfin le peut
monter si vous augmentez la biodiversité
du sol
c'est à dire une maison en bon état qui
n'est jamais détruite par un outil parce
que c'est l'outil qui détruit désolé
bien avant le glyphosate l'outil est
donc on met de l'ordre et moi le
glyphosate suis pas pour ou contre j'ai
travaillé avec je travaillais encore
avec les paysans de travailler encore
avec on sait faire centre si vous voulez
un cours d'agronomie pour désherber sans
glyphosate
en fait on a mis ça en ligne chez vers
de terre production donc il ya huit
heures d'information et de formation et
de cours aux agriculteurs pour
construire des systèmes sans glyphosate
mais sans chimie aucune voie là et donc
on se rend compte en fait que l'eau ce
n'est pas un problème dès lors que vous
avez les bonnes questions agricoles et
donc il faut donner à manger à de la
biodiversité parce que c'est ça le truc
quand vous exportez les pailles pas de
nourriture quand vous avez un sol nu pas
de plantes donc pas d'habitat pas de
nourriture est donc en fait à un moment
donné la concurrence n'existe pas
puisque dans le monde de la biologie il
s'installe des symbioses donc là c'est
un monde inconnu mais il ya des
mycorhizes donc les mycorhizes vont
chercher de l'eau quand il y en a plus
dans le sol y en a encore pour les
mycorhizes c'est à dire que la réserve
utile biologique d'un seul c'est la
moitié de l'eau qui se déplace vers la
racine par la force de succion et la
moitié de l'eau qui est cherchée par des
mycorhizes parce que c'est de l'eau
liées
donc vous n'avez pas peur de la
sécheresse puisque vous avez deux
réserves utiles dans un sol biologique
ou la réserve utile monte alors que dans
un seul travail et vous n'avez qu'une
avec une dégradation permanente de la
réserve et il est donc n'ayez pas peur
du manque d'eau et donc dernière cerise
sur le gâteau quand vous séquestré une
tonne de carbone par hectare et par an
et bien c'est pas très compliqué ça fait
deux tonneaux d'humus plus l'humus
augmente dans un sol plus vous en
augmenter la réserve utile donc vivre la
biologie qui nous apprend tout et on
commence à comprendre que l'outil c'est
le premier élément de
on est de pollution des systèmes
agricoles et donc c'est terrible pour
les agriculteurs moi j'ai appris à
travailler le sol
voilà c'est ma culture est aujourd'hui
je sais que c'est l'ennemi public numéro
1 qu'il va falloir mettre dans un coin à
n'utiliser que de temps en temps tu
parcimonieusement pour s'en sortir
et en fait c'est ce qu'on fait dans les
projets qu'on a moi je connais très bien
ce projet là je les initiés sur la
conservation des sols dans sa phase de
démarrage et je suis super content de
voir où il est arrivé en fait c'est
l'agriculture de demain elle est là et
donc et vive la biologie donc on fait
une belle transition aussi avec pascal
pinaud qui va nous emmener dans ses
vergers du maine et l'on peut applaudir
bâtisse carrouché de la ferme de la
tramblais classe beaucoup cette même
présentation complexe
[Applaudissements]

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