DIRECT - AG Pour une Agriculture du Vivant

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Vidéos - Ver de Terre production (22 mai 2019) - - Durée : 158 minutes

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DIRECT - Assemblée Générale Pour une Agriculture du Vivant - 22 mai 2019

Annexes

Transcriptions

[Applaudissements]

[Applaudissements]
[Applaudissements]
bonjour à tous bienvenue à tous ceux qui
nous rejoignent pour cette deuxième
partie de l'assemblée générale du
mouvement pour une agriculture du vivant
on était on a fait une première partie
tout à l'heure pendant pendant une heure
un réservé aux membres on a présenté une

Afficher la suite

heure et demie les bilans le bilan moral

et le bilan financier qui comme toute
association se doit de faire chaque
année
et du coup on s'est dit qu'on allait
prendre un temps pour ouvrir à tous
notre écosystème et à tous ceux qui nous
suivent depuis depuis un an maintenant
donc présenté alors plus brièvement vous
avez tous eu le rapport d'activité mais
en tout cas les actions qu'on a fait
depuis depuis depuis un an et on en
était agroparistech
c'était la journée technique national la
première pierre de l'édifice ont on a
posé les les
les bases on va dire agronomique pour
entraîner la démarche est depuis à nous
a rejoint donc bonjour anne tu as été là
pour structurer la souffle à
l'association les différents outils les
méthodes de travail les rapports avec
les membres avec les ago les
agriculteurs et puis donc c'est ce qu'on
va vous présenter dans un premier temps
on sera avec jean philippe quérard tout
à l'heure on sera sur les perspectives
ont pris un petit point agronomique avec
conrad aussi à un moment de l'après-midi
et puis on aura un temps d'inspiration
tout à l'heure avec l'écrivain
philosophe roger pol droit qui nous fait
l'amitié de venir pour un joli temps
d'inspiration sur notre rapport au
vivant sur la coopération est sûre plus
globalement comment chacun d'entre vous
à son niveau peut peut agir alors
peut-être à nu une première question
c'est peut-être de nous comme il ya
beaucoup de gens qui nous rejoignent
c'est de peu nous resituer rapidement
l'historique de l'association do d'où ça
vient oui donc bonjour à tous donc je
suis à notre mini je suis directrice de
l'association et donc je suis ravi
d'être là de vous voir aussi nombreux
aujourd'hui pour cette première
assemblée générale
donc notre projet comme l'a dit luis est
née il ya un an
officiellement mais en fait remonte à
beaucoup plus loin que ça l'agroécologie
c'est un mouvement de fond sur le monde
agricole sur le terrain qui existe
depuis déjà des dizaines d'années où
énormément de choses se font des
constats multiples et variés que font
les agriculteurs sur la qualité de leurs
sols sur l'érosion qu'ils constatent au
fur et à mesure la perte de rendement et
qui ont vu du coût émerger de nouvelles
techniques pour justement revenir à des
pratiques agricoles qui protègent leur
sol voire les améliore et ainsi
retrouver une fertilité naturelle et
progressivement donc un certain nombre
de groupes
de l'agroalimentaire un peu pionniers
ont rencontré des personnes clés du
monde agricole et notamment par
l'entremise l'entremise d'arnaud daguin
donc notre porte parole et se sont
rapidement rendus compte que finalement
une transition agricole ne pouvait se
faire qu'avec une transition alimentaire
et ne pouvait pas être finalement une
démarche privée ou privatives et ne
pouvait se faire qu'en changeant un
petit peu de paradigme en créant un
nouveau modèle de coopération pour faire
émerger ce nouveau modèle est donc
l'association est née de cette idée de
changer un peu de paradigme et de
revenir un modèle de coopération un peu
de nouveau au renouveau pour pour
développer cet agrégat logis la faire
changer d'échelle
on dit que c'est un mouvement assez
inédit par la diversité des acteurs
essaient aussi on dit bon on passe à
l'action avec agriculture du vivant donc
ce que peut-être à quelques exemples
pour nous présenter en un an comment
rencontrer cette transition alimentaire
et agricole qu'on que tout le monde veut
aujourd'hui ce dont on est convaincu
c'est que pour rendre concrète cette
transition agricoles et alimentaires il
va falloir structurer des filières pour
faire émerger cette agroécologie jusque
dans les assiettes auprès du
consommateur
donc notre mission qu'on s'est donc
donné cette structure et des filières
avec l'aide de tous les acteurs car pour
y arriver il ya un certain nombre de
verrous de levier à travailler et donc
nous avons quatre leviers d'action au
sein d'associations le développement
agronomique pour accompagner la
consolidation des savoirs et surtout
leur diffusion leur transfert à tous les
agriculteurs et faire émerger cette
agroécologie comme une solution pour
tous tous les agriculteurs et toutes les
agricultures un deuxième pilier d'action
qui est la coopération entre
agriculteurs au sein des filières pour
renouer aussi la confiance entre des
acteurs de laval les acteurs de l'amont
autour d'un projet commun un projet de
transition qui sera sur le long terme
mais qui permet aussi de renouer avec
des fondamentaux et parler un même
langage aussi une coopération au sein
des territoires essentiel reconnecter
les différents acteurs les mettre en
réseau pour faciliter l'émergence de
nouvelles pratiques de nouveau
savoir de bonnes pratiques un troisième
plan d'action qui est la pédagogie
aujourd'hui l'action de l'association
notamment 2018 a constitué en gros
travail de sensibilisation avec un
certain nombre d'événements dont
agroparistech dont parlait luiz pour
faire émerger cette dynamique des sols
vivants comme une dynamique nécessaire
et indispensable à l'émergence de ce
nouveau modèle donc le gros travail de
sensibilisation a été principalement
pour l'instant auprès des acteurs de
l'écosystème agro agri il reste encore
un travail énorme pour aller jusqu'au
consommateur et c'est là que les acteurs
économiques prennent toute leur place
pour nous aider à communiquer auprès de
ses consommateurs et un dernier piles et
d'action que nous avons ajouté
en tout début d'année 2010 neuf et qui
serait indispensable qui est le
financement de cette transition
parce que la transition implique une
prise de risque un investissement de la
part des agriculteurs et aussi des
acteurs des filières pour amener cette
transformation est donc là aussi un
certain nombre de solutions restent
encore à concevoir et on allait on a
besoin de tous pour ça on a une grande
diversité d'acteurs qui sont soutien
membres d'agriculteurs d'agriculture du
vivant quel est le sentiment de souvent
agriculture du lancer ou l'agro écologie
c'est un moteur de transformation
interne pour pour ceux qui sont avec
nous comment comment tu le vis et
comment on adresse toute cette diversité
d'acteurs aussi donc en effet on est
convaincu que pour faire émerger cette
agro écologie et la faire changer
d'échelle on a besoin de tous on a
besoin de tous est aujourd'hui dans
l'association on a différents collèges
qui permettent justement d'inviter tout
le monde à s'investir
alors certaines personnes parmi vous me
disais comment adhérer
on n'a pas encore tous les collèges pour
tout le monde mais en tout cas on y
travaille et c'est très chouette
d'entendre des propriétaires fonciers
qui commencent à s'intéresser à la
question d'autres types d'agriculteurs
donc il y a de la place pour tout le
monde car les verrous sont énormes
que ce soit en termes de r&d en termes
de formation diffusion du savoir que ce
soit aussi en termes d'acculturation
dans les groupes de l'agroalimentaire
parce qu'il ne s'agit pas d'un projet
unique dans un coin de l'entreprise mais
c'est un vrai projet de transformation
donc il ya un vrai levier de
sensibiliser
au sein des groupes avec lesquels on
travaille il faut convaincre la qualité
là comme la rse les achats et ça devient
un vrai projet d'entreprise dans
lesquels finalement tout le monde
retrouvent du sens se reconnecte aussi à
l'objectif initial qui est de fournir
une alimentation saine de qualité et
accessible à tous donc voilà un projet
de transformation en profondeur qu'on
mène progressivement avec nos membres et
ça va se faire dans le temps mais
progressivement mais les différents
jalons avec l'aide de tous nos
partenaires
alors on le dit on le répète cette
transition par des sols vivants
alors on va commencer cette assemblée
générale par la nouvelle vidéo qu'on va
qu'on va sortir donc on va partir en
normandie chez olivier tassel c'est un
des pionniers de cette agriculture du
vent il est sur 200 hectares il fait
notamment de la pomme de terre
et puis après on commentera cette vidéo
parce que avec conrad qui est là pour
avoir le point de vue agronomique et
discuter de de 2,7 agroécologie donc je
vous propose de découvrir cette vidéo je
suis olivier tassel je suis agriculteur
en seine maritime
je cultive ici principalement des pommes
de terre c'est la production principale
je cultive du blé des betteraves
également du lin textile et j'ai aussi
un troupeau de vaches allaitantes pour
moi une aventure du vivant c'est une
agriculture dans laquelle d'abord le sol
a repris sa place le sol c'est une
maison parce que on peut pas avoir de
vie sans vie du sol alors le constat
c'est que mon système était un bout de
souffle la thématique du sol ivan a été
pour moi la solution parce que en fait
elle réunit en elle-même la réponse à
tous mes problèmes
un sol vivant il a plus de cols plus de
cohésion un seul vivant dans des plantes
en bonne santé
un sol vivant mais aussi productif
constaté de l'arrivée de champignons
rivalité a été déjà un petit peu avant
mais ils se multiplient également on
voit bien qu'il ya plusieurs générations
qui arrivent
le message c'est de choisir la vie parce
que parce qu'en fait la biologie plus
forte que tout c'est certain elle est
beaucoup plus forte que des outils de
travail du sol mécanique elle est
beaucoup plus forte que la chimie
quelqu'un qui a envie de travailler sur
les dix ans et non pas sur la récolte
qui suit mais mais sur du long terme ne
peut pas mettre de côté la biologie et
en fait la première place peut arriver à
donner des solutions pour la santé des
consommateurs
produire de plus en plus simple les
aliments qui seront de plus en plus
nourrissants est également riche de
vitamines un sol vivant peu les fournir
je pense que tout commence dans le sol
pour cette santé has a le bien nourris
nourrit bien à l'homme
l'homme bien nourris sera moins malades
non merci
olivier tassel
alors conrad conrad shreiber donc tu es
avec nous à la lumière tu es donc à
l'origine fait partie des membres
fondateurs de l'agriculture du vivant
olivier tassel c'est quelqu'un que tu
que tu connais bien je crois il lui il
est passé on va dire au sol vivant pas
s'il a eu des gros problèmes d'érosion
et voyez chaque année son sol sur les
routes
et puis c'est dit il faut changer oui
c'est ce sont les adore les anecdotes de
mon métier je suis en ces agriculteurs
agronome je travaille sur cette
thématique depuis 20 ans donc les on a
avec les collègues agriculteurs
structurer tout un tas de réseaux
association initiative
maintenant ça s'appelle des génies 2e
bon voilà donc on a fait beaucoup de
travail sur le fond avec des pionniers
agriculteurs et olivier tassel c'est
l'anecdote mais la vraie anecdotes de ce
qu'on pressentait déjà quasi avec le
grenelle de l'environnement le grenelle
de l'environnement c'est la catastrophe
pour les agriculteurs parce que on a
tout fait sauf de l'agriculture est
absolument pas d'environnement l'attend
mais bon on a pondu une loi qui va
stimuler quelque chose de très très
graves pour la société c'est à dire que
on va protéger des captages grenelle
avec
une loi qui fait qu' on a interdiction
de dégrader la pollution de l'eau la
qualité de l'eau et donc les nitrates il
faut récupérer les nitrates et c'est
extra et dans cette loi il est stipulé
que si on n'arrive pas aux résultats
avec des normes des obligations de
moyens des règlements des je sais pas
quoi des cipan tout ce que vous voulez
eh bien on peut exproprier l'agriculture
c'est à dire que on le rend à la forêt
on le rend au miscanthus on le rend aux
herbages et puis là c'est c'était la
grande thématique aujourd'hui à de
l'herbe mais on veut plus manger de
vaches chevaux voyez ça va être vite
compliqué de faire de l'agriculture
et finalement cette expropriation elle
concerne 25 % potentiellement de toute
la saq agricole française en est là tu
dis nos législateurs nous comment dire
nos fonctionnaires etc
tout le monde se tire une balle dans le
pied puisque finalement le seul moyen
d'avoir de l'eau propre
c'est d'enlever l'activité humaine donc
là vous dites la durabilité je sais pas
où aller mais elle est sûrement pas
présente et olivier tassel il fait
partie de ces premiers cas d'école
administratif à cause de l'érosion qui
est lié à leurs pratiques agricoles le
bassin versant est débordé par l'érosion
la pollution de l'eau la turbidité et
les molécules et les nitrates et du coup
il ya un téléphone qui sonne dit si vous
continuer à polluer l'eau de cette
manière avec vos pratiques agricoles et
vos cultures de pommes de terre
eh bien on vous interdira de produire
des pommes de terre et donc c'est parti
on est capable d'appliquer la loi et on
est en france
et quand on voit comment on applique la
loi parfois ça peut être très très très
stricte et donc il va s'inquiéter veut
dire bon est ce qu'il existe des
pratiques une autre type d'agriculture
pour faire des pommes de terre sans
polluer l'eau tout simplement
hélas hélas hélas deuxième anecdote pas
très loin de chez lui il y à un institut
qui existe depuis 30 ans
et qui travaille sur la lutte contre la
pollution et l'érosion 30 ans de travail
trente ans 2-0 résultats alors on a
travaillé et on a fait une seule chose
pour résoudre les problèmes
on a semé des couverts végétaux et on
les a laissés pousser à l'équivalent de
ce que vous voyez à l'image
et quand on a remis des plantes géantes
dans le système quand on a laisser
s'exprimer la biologie et bien on a
résolu les deux tiers des problèmes de
la plaine
c'est à dire que l'érosion n'y en a
quasiment plus donc on a modifié un
petit peu les assolements ils ont
conservé leurs pommes de terre il y a
beaucoup moins de départs d'eau etc et
de fuite et le bassin versant voix
améliorer la qualité de l'eau puisqu'il
mesure les résultats
donc on a mis en place tout un tas de
d'innovation donc une des innovations ça
pourrait être le bois et on sait que la
fertilité du sol l appel du bois c'est à
dire que si vous voulez augmenter les
rendements en agriculture il faudra
donner du bois à manger au sol vivant et
ça ça ça va sidéré l'ensemble de
l'agriculture
ça remet à bas toute la recherche
agronomique toutes les cartes vont être
rebattues autour de la biologie et puis
du coup j'avais osé un petit mot très
particulier on a des tenants d'une
agriculture biologique ou n'y a pas de
biologie et donc indien on va mettre de
l'ordre je veux gris culture bio avec un
tiret et la logique de la biologie doit
revenir dans notre acte de production
partout partout partout
donc on a démarré ce travail donc
aujourd'hui ça donne naissance à quelque
chose qui va nous servir beaucoup en un
réseau innovant sur la pomme de terre
qui s'est créée en trois ans ça va de
guipavas brest jusqu'en belgique et la
totalité des outils de la profession
s'intègre dans ce projet donc
aujourd'hui on a formé 30 agriculteurs
il y en a 60 qui s'y intéressent et
finalement les sélectionneurs sont à
iv et on va commencer ce travail de fond
c'est à dire demain on ne peut quasi le
dire d'ici dix ans on aura cent mille
hectares de patates sans travail du sol
en france et ça c'est quasiment sûr
aujourd'hui c'est à dire on fera de la
pomme de terre en semis direct dans ce
genre de couvert végétal
donc ça se prépare les gains sont mis au
boulot c'est admirable et ont fait le
pari que la qualité nutritionnelle va
être améliorée c'est à dire que on s'est
quasi aujourd'hui on a beaucoup de
pointage dans le monde entier qui ont
déjà été faites
c'est à dire que la biologie du sol
améliorera la qualité nutritionnelle des
aliments mais c'est plus de vitamine c +
d'oligo c'est une densité de sucre et
d'amidon meilleur etc des protéines de
meilleure qualité etc
on voit ça arriver partout partout
partout sans exception et donc qui se
prépare une vraie révolution agricole
c'est-à-dire certains l'avaient appelé
au cirad des pionniers une révolution
deux fois verte et là dedans on est
assez on est assez optimiste c'est à
dire que la lutte biologique la biologie
permet la lutte biologique la
phytothérapie sera mis à notre niveau
aujourd'hui on peut prédire que ce sera
un outil pompiers quelque part c'est à
dire c'est le dernier qui arrivait pas
le premier comme aujourd'hui on change
de place sarba toutes les cartes de nos
fournisseurs d'intrants qui sont pris de
vertige à la vitesse où ça progresse
puisque finalement il était organisé sur
la vente de titres en live alors qu'ils
se réorganisent parce qu'il y aura
d'autres entrent en jeu les rassure vous
inquiétez pas mais c'est plus de
semences c'est plus de génétique c'est
plus de je sais pas c'est peut-être plus
d'intelligence même très important et
donc je travaille avec ça et du coup est
ce que tu peux nous rappeler les prêts
les trois principes concon et n'ont
souvent sur la bourre écologie donc
c'est des sols peu ou pas travailler des
sols toujours couverts et le retour de
l'arbre tout ça pour en fait maximiser
le végétal et voilà oui on se rend
compte que
allez il ya un dossier sur lequel on a
beaucoup réfléchi
les jardiniers en amap conapp qui
s'appelle maraîchage sur sols vivants
ils ont l'auto fertilité possible c'est
à dire le seul un train du chances et de
la paille et quand le sol manche de la
paille il produit tout seul mais il ya
beaucoup d'azoté en faisant manger de la
paille au sol et ça c'est absolument pas
compris par quasi personne on le fait ça
marche on leur produit ça marche tous
les jeunes qui s'installent 1 msv le
fond ça marche et ça n'intéresse
personne
c'est très très curieux et là vous dites
bon ok donc on va le faire en grandes
cultures maïs par exemple mais en maïs
marche aussi je fais manger de la paille
au sol de plus en plus de paille et le
maïs produit 100 quintaux
là vous prenez la berlue ou dit oh la la
la la donc il ya des règles sur les sols
vivants c'est fertile
je copie la nature pour faire
l'agriculture c'est toujours couvert
s'est jamais travaillé et le solde à
manger un maximum de carbone et des
chiffres ahurissants tu pour un paysan
normal c'est 20 tonnes de matière sèche
équivalent paille par hectare et par an
il a après ça produit tout seul tout ce
que vous voulez et donc si vous voulez
produire moins mais vous nourrissez -
c'est tout mais si voulez produire plus
vous nourrissez plus donc on a trouvé
les parades pour produire ces principes
en riquiqui qui m'arrive à la cheville
c'est pas 2 mois de sipan réglementaires
dans rage dieu par exemple sas est
nullissime
mais c'est mais oui c'est même plus que
nul voila je n'ai pas y'a pas de mots et
donc on a fait découvert géant parce que
la même plante une fois qu'elle est semi
j'ai eu toutes les charges donc j'en
veux un bénéfice quand on les a mis en
production comme ces plantes la belle
nous ont donné des résultats
extraordinaires nous ont donné la
biodiversité
je produis de la biodiversité les vers
de terre sont un outil de production
important en agriculture mais pas que on
va y retrouver
les araignées et c'est extra extra donc
la biodiversité est un outil de
production je sais produire de la
biodiversité
quand tout le monde a peur d'en manquer
enfin c'est débile la maison un gîte en
bon état ça fait partie des sols vivants
et puis quand on a une maison en bon
état il faut que la biodiversité
développe donc elle a besoin de
nourriture donc la danse et couverts que
vous avez vu il y à de la nourriture
il y en a pléthore de nourriture donc il
y aura pléthore de biodiversité et le
dernier secret de ses couverts c'était
qu'ils doivent fleurir à tout prix parce
que la floraison c'est un moment très
particulier de la plante dont nous
sommes nous ne savons rien mais au
moment de la floraison il ya des
échanges via des échanges avec les
insectes
il ya des hormones des phéromones des
substances qui se produisent et qui
permettent en fait tout un tas de
messages qui coordonne le système
agricole etc
donc on rentre dans d'autres dimensions
en fait on se rend compte que quand on a
travaillé un petit peu avec mark henry
de l'université de strasbourg
spécialiste de l'eau il nous a dit des
choses un petit peu bizarre il ya six
dimensions dans notre monde y en a trois
qui appartiennent à la physique et la
chimie ou la physique si on veut y en a
trois qui faisait qui appartiennent à la
biologie mais qu'on ne pensait n'y pas
en fait
et ça ça se sait depuis einstein donc on
a fait 100 ans le 20e siècle sans
s'occuper jamais de la biologie donc le
21e siècle sera le siècle de la biologie
si on en est certain
donc voilà les principes des sols
vivants donc un moment donné il faut
nourrir nourrir couvrir nourrir nourrir
couvrir tueur merci merci beaucoup
alors anne rebonjour donc on va pour
nourrir tous ses sols vivants donc il
faut qu'on soit pratique et pragmatique
avec donc est ce qu'on propose avec pour
une agriculture du vent donc on va faire
un petit peu le topo maintenant un zoom
sur les faits marquants de de 2018 de
cette première année de de structuration
donc est ce que tu peux nous exposer en
quelques mots c'est qu'est ce qui s'est
passé depuis
voilà un an à peu près donc en effet
2018 est une année de structuration
puisque l'action de l'association
réellement démarré en avril donc les
différents chantiers d'abord c'est un
chantier de structuration de l'équipe
des outils et des méthodes donc
aujourd'hui on est une équipe de huit
équivalents temps plein à peu près avec
un nombre de membres qui n'a cessé de
croître donc en effet on a démarré le
projet avec sept membres fondateurs
aujourd'hui on est à 26 structures
partenaires donc à la fois acteur de
laval coopérative négoce ou encore
partenaire technique à peu près 250
agriculteurs adhérents et 5000
agriculteurs touchés par les différents
projets que l'on mène donc un écosystème
qui s'agrandit et que on a travaillé à
fédérer tout au long de l'année et on a
donc structure un certain nombre
d'outils pour accompagner
l'ensemble de ses fils errent dans cette
transition donc outils agronomique
outils filière pour mesurer les
résultats donc les si je devais résumer
les trois objectifs s'est formalisé
capitaliser les savoirs pour les
diffuser et mesurer les résultats pour
progresser donc toute notre action 2018
a été vraiment autour des structurations
la sensibilisation aussi des acteurs
comme je disais tout à l'heure et enfin
lancer les premiers projets concrets
donc projet à la fois au sein des
filières de nos membres et
progressivement on arrive aujourd'hui
début 2019 a aussi faire émerger des
synergies entre les différents membres
de l'association et c'est là que tout le
sens je dirais de ce projet collectif se
concrétise puisque en fait l'objectif
c'est aussi de mutualiser les efforts
les moyens et réduire la prise de risque
de chacun et aujourd'hui avec le projet
pommes de terre notamment qui est qui
que l'on a que l'on a formalisé de
manière plus large sur les cultures
d'industrie pommes de terre carottes
betteraves
on arrive à réunir 7 metteurs en marché
qui mutualisent leurs moyens leurs
efforts leurs connaissances leur filière
pour faire émerger des solutions très
concrètes sur ces filières là avec un
objectif d'ici trois ans d'avoir lever
les verrous techniques et être en
capacité de d'avoir des produits en
magasin au restaurant et pour pour les
agriculteurs peut-être est-ce que tu
peux nous présenter quels sont vos
souris à une dynamique aussi de
d'agriculteurs qui rentre dans le
mouvement donc quels sont les outils
techniques pour pouvoir les accompagner
aussi et tu as parlé de journées pommes
de terre mais pour aller plus loin alors
le secret je dirais de cette transition
au niveau du monde agricole c'est déjà
de mettre en réseau les agriculteurs je
pense que les pionniers ont tous connu
ses moments de solitude et ses échecs
que parce qu'ils étaient seuls et qu'ils
ont essayé des choses donc la première
action c'est de les mettre en réseau
ensuite c'est de leur donner accès au
savoir et notamment c'est ce qu'on fait
avec notre partenaire vers de terre
production c'est de rendre accessibles
tous ces savoirs via digital et derniers
événements qu'on a organisées sur sur
l'agroécologie notamment avec les
rencontres internationales de
l'agriculture du vivant en février ont
permis de rassembler 1800 acteurs et
notamment principalement des 60% je
crois des agriculteurs trente mille en
ligne qui ont suivi justement toutes ses
conférences ses retours d'expérience on
donne la parole aux agriculteurs qui
parlent à d'autres agriculteurs
ça passe aussi par des actions concrètes
de terrain des journées techniques ou
sur par exemple une filière prochaines
journées techniques qui est le 28 mai
sur sur la betterave qui organisé avec
notre partenaire sur l'agronomie
innovations on réunit donc les des
agriculteurs qui expérimentent et qui
vont partager leurs retours
d'expériences et encore les visites de
fermes qui sont un moyen aussi très
concret d'un petit groupe d'échangés de
visualiser et de ressortir convaincu
puisque ça reste l'objectif
alors dans les projets tu as parlé de
projets de culture d'industrie mais il y
avait aussi le croit le melon qui a été
un peu la première pierre de l'édifice
de coopération et de filières en 2018
est ce que tu peux nous dire deux mots
comment ça c'est comment le melon est
passé du champ à l'assiette ou au
magasin tout à fait le melon a été une
belle première aventure parce que on
sait que cette transition va prendre du
temps il ya des filières où ça va
prendre plus de temps que d'autres
l'idéal c'est d'arriver à avancer sur
différents sujets et c'est ce qu'on
essaye de faire avec tous nos membres
sur le melon on avait des agriculteurs
pionniers qui avaient déjà expérimenté
de belles choses qui étaient accompagnés
par un technicien très très expérimenté
sur ces sujets là et donc on a été en
capacité très rapidement de valider le
fait qu'ils étaient qu'ils avaient une
qualité des sols intéressante par
rapport au référentiel de progrès que
l'on a défini dans cette transition est
donc de les mettre en relation avec deux
de nos acheteurs pour valoriser leurs
produits en magasin et en restaurant et
ce qui était très intéressant c'est que
ça a permis aussi de confirmer certaines
intuitions au niveau notamment de la
qualité des produits puisque aux
résultats d'agréage les taux de sucre de
ces melons était particulièrement bon
voire bien meilleure que la moyenne donc
d'aider premier coup d'essai qui
permettent à la fois de montrer que ça
avance de parler de cette agroécologie
de sensibiliser en interne jusqu'aux
consommateurs
et voilà il domaine des premiers jalons
très concrets pour faire avancer la
démarche
on a présenté tout à l'heure l'ensemble
des événements qu'on a organisées en
2018
donc c'est ça participe de cet effort de
sensibilisation on a présenté aussi là
la petite vidéo patients il ya un
un effort de culture et d'acculturation
à faire pour la saisir ces enjeux qui
sont pas simplement une étiquette sur un
produit mais qui nécessite de de
s'intéresser encore plus à conrad le
disait à la biologie des sols au
territoire etc
comment comment est menée voilà cet
effort de sensibilisation et quel est
ton retour au bout d'un an sur cet
effort de sensibilisation et
d'acculturation donc comment il est mené
ma part des actions très concrètes je le
disais à la fois des événements type
conférence des journées techniques des
visites de fermes des vidéos les formats
courts souvent fonctionnent très bien on
a des agronomes qui explique très bien
de sujets aussi ce qu'on constate au
bout d'un an c'est que clairement il ya
une prise de conscience collective
il ya une urgence qui est indéniable et
aujourd'hui l'agroécologie c'est une
approche qui est finalement plein de bon
sens qui est pragmatique on n'est pas
sur une approche vivante et donc
finalement c'est assez séduisant après
il reste à être convaincus des résultats
et c'est là tout le rôle de
l'association d'arriver à mettre en
avant ses résultats via l'ouverture des
fermes justement en faisant parler nos
pionniers en montrant que la situation
s'améliore à la fois sur l'agronomie sur
l'environnement ou sur modèle économique
et faire avancer ces sujets là et de
notre point de vue le pari sera le pari
de la transition en tout cas le pari de
l'association sera réussie simon a donné
envie d'agir à l'ensemble des acteurs
parce que peu importe finalement qu' on
est où on va donc on vient
ce qui compte c'est progresser et tout
je dirai tout notre action consent
civilisation est là pour inciter chacun
des acteurs à s'engager dans cette
démarche de transition
alors peut-être une dernière question
avant de passer aux perspectives quels
sont les verrous que tu que tu
identifies qui parce que c'est qu'il ya
beaucoup de gens qui ont envie d'y aller
mais il ya souvent ils ont peur de
prendre des risques
qu'est ce que tu as identifié qu'est ce
qui pourrait faire changer de ces
mentalités
aujourd'hui on identifie gérer trois
héros principaux le premier c'est
justement comment on diffuse ce savoir
plus largement
donc comment on consolide et comment
diffuser la le travail est absolument
immense le deuxième verrou c'est
justement cette prise de risque comment
on sécurise les acteurs qui ont peur de
s'engager
on parle souvent de changements
sociologiques culturelles plutôt que
culturales et souvent pour les
agriculteurs le premier défilé là et
c'est là aussi là le rôle des filières
en les accompagnant de sécuriser cette
première étape cette première prise de
risque une fois qu'après ils ont passé
ce cap finalement et continuons tout
seul dans cette démarche et le troisième
vers où c'est comment on va jusqu'au
consommateur pour valoriser ses produits
jusque dans l'assiette est arrivé a
expliqué de manière simple les défis et
à la fois les bienfaits de cette
agroécologie pour lui et bien merci
beaucoup pour ce zoom sur 2018 peu à
plat mais non je vais passer la parole à
notre président jean philippe guérin qui
est l'instigateur aussi tu fais partie
des instigateurs de ce grand mouvement
donc tu vas nous par les toits des
perspectives qu'est-ce qu'on se donne
comme perspective ans en 2019 et 2020
donc c'est un mouvement qui est jeune
mais on a déjà pas mal avancé alors
peut-être première question quels sont
les grands défis pour que ce mouvement
déjà survivent et puis se projette et se
développe dans l'avenir bonjour à tous
quand on quand on réfléchit à structurer
un mouvement comme celui là on a en tête
une notion de déquilibre enfin moi c'est
comme ça que j'en débat régulièrement
avec les différents membres
avec lesquels on échange c'est
aujourd'hui nous avons à peu près un peu
moins de 300 membres donc 250
agriculteurs groupe d'agriculteurs et
une petite cinquantaine de membres
adhérents ou de soutien ça reste une
petite famille bon fin 2019 on aura
doublé 2020 triplé je pense qu'on va
aller vers une accélération
je pense que ce mouvement ma première
préoccupation c'est que ils survivent à
tous c'est à dire qu'on soit tous au
service de ce mouvement qui soit
vraiment collaboratif donc lui donner
une assise tél avec un nombre d'acteurs
suffisant pour que aucun acteur ne
puisse le fragiliser autant qu'un
individu enfin c'est un mouvement qui
doit être absolument porté par un
collectif fort et l' équilibre sur
lequel on réfléchit régulièrement sais
c'est un peu la verticalité
l'horizontalité c'est à dire qu'un
mouvement collaboratif il doit être
agile
il doit permettre à chacun de se sentir
à l'aise dans sa propre histoire sa
propre stratégie sa propre feuille de
route et et que chacun puisse se sentir
aussi libre d'apporter sa contribution
au mouvement donc il faut une vraie
agilité en périphérie et en même temps
il faut en même temps le terme est
galvaudé désormais mais à la fois il
faut une très grande verticalité autour
de du squelette de l'articulation du
projet commun et là dessus ça réclame
beaucoup discipline collective donc on
est toujours en train de vin moi
personnellement je suis toujours entre
les deux c'est à dire me dire ok qu'est
ce qui doit faire loi
qu'est ce qui doit être ce socle commun
un bien commun par exemple les
référentiels agronomique a pas cinquante
agronomie à une agronomie mettons nous
d'accord des bâtons en mai définissons
un référentiel commun et qu'il doit
s'imposer à tous qui doit être cette
sorte de colonne vertébrale auquel
chacun accepte de se soumettre
d'une certaine façon donc il faut la
discipline d'un mouvement collaboratif
sur ce squelette et puis en même temps
toute l'agilité pour que chacun se sente
à l'aise encore une fois dans son métier
dans sa stratégie dans sas
sibilité etc donc c'est c'est ce va et
vient sur lequel on est sans cesse c'est
une corde raide que d'être toujours sur
sur ces deux dimensions très 13 à aller
coûte ce squelette solide justement qui
nous permet d'aller plus loin et de
mener des projets de recherche et
développement pour faire progresser les
pratiques et que chaque monde puisse
progresser peut-être tu peux nous dire
quelques mots sur ses roues on se
projette
oui on a on a quatre projets de r&d
qu'on a identifié parce que bien sûr on
va coopérer bien sûr on va accompagner
un maximum d'agriculteurs on va faire
tout ce qu on to scan rappelait mais il
ya des sujets de prospective sur lequel
il faut qu'on soit présent alors soit on
en sera les architectes et on viendra
autour de nous inviter tout un tas
d'acteurs à réfléchir avec nous et on
ira chercher peut-être des subventions
publiques et on structure à un
consortium autour de ces items soit on
rejoindra des consortiums qui se
constitue et on sera l'un des deux l'un
des contributeurs
je vois quatre sujets qui sont
importants si on veut vraiment accéléré
cette transition agroécologiques le
premier sujet c'est la modélisation
économique parce que c'est quand même
l'économie qui drive to quand même et
c'est si on a souhaité inviter les
acteurs économiques au coeur du projet à
se saisir de cette transition c'est
ce sont ce sont eux qui vont permettre
de l'a22 fin lui permettent de changer
d'échelle et quand je dis économique
mais aussi l'agriculteur quel modèle
économique pour l'agriculteur demain
donc ça c'est quelque chose sur lequel
on travaille beaucoup il faut qu on
modélise cette transition
combien elle coûte combien de temps elle
prend quel lien je peux faire entre les
paramètres agronomique et les modèles
économiques associés de telle façon que
je vais pouvoir fléché des financements
qui seront en visibilité en
compréhension sur ses modèles et
permettront donc de soutenir ses efforts
de transition donc la modélisation
économique c'est une chose qu'on a qu'on
a un agenda deuxième projet de r&d les
itinéraires techniques de sortie de la
chimie puisque c'est une pression
sociétale très forte et qu'il faut
absolument qu'on aille dans cette
direction en même temps on voit bien
qu'il ya des impasses et que tout
raccourci pourrait finalement nous
éloigner des vrais objectifs de
fertilité donc comment peut-on sur un
certain nombre de cultures trouver des
solutions et donc là on a notamment sur
les grandes cultures
betteraves carottes pommes de terre qui
sont des cultures sensibles en termes de
travail de sol engagée déjà des
démarches il faut les amplifier
troisième travail de r&d
c'est le carbone c'est-à-dire archi 15
ce que je raconte mais le carbone ses
clés ces clés parce que c'est sans doute
un des paramètres de l'agriculture sur
lesquels on peut mobiliser les pouvoirs
publics ont peu mobilisé un certain
nombre de paramètres économiques autour
de l'économie du carbone et donc si on
arrive à mesurer combien tel type
d'agriculture stocks en carbone on va
être capable d'alimenter toute une
filière de financement et aussi de
sensibilisation du grand public sur les
enjeux de régulation climatique par
l'agriculture c'est sans doute un des
premiers vecteurs enfin levier de
résolution de la nôtre problèmes de
surchauffe la ccc la photosynthèse on a
tous appris en cours de 5e qui va nous
aider à stocker du carbone ou qu'il faut
qu'on qu'on puisse sortir des chiffres
est mesurée et chaque agriculteur doit
savoir combien y stocks de carbone et
nous à une grande échelle et chaque
acteur directeur des achats doit pouvoir
inscrire en sa stratégie de sourcing ces
paramètres là c'est quelque chose qui je
pense est donc le carbone et puis
quatrième sujet un sujet qu'on a lancé
sous forme d'un premier proto avec bleu
blanc coeur mais sur lequel on a encore
un nom une longue route c'est corréler
la qualité des sols et la vie biologique
des sols à la densité nutritionnelle des
aliments et ça c'est très très important
quand une fois comme le disait conrad
qu'on se réconcilie avec la biologie ce
qu'on mange c'est autre chose que qu'une
équation glucides lipides et c'est une
micro biologiques ont hager et qu'il
nous faut comprendre et qui est
complètement corrélée à la microbiologie
des sols ça il faut qu'on puisse aller
vers ce qu'on appelle l'alimentation
positif c'est-à-dire dire aux
consommateurs ce qu'ils mangent et non
parce qu'ils mangent pas et vaincre les
peurs par un discours beaucoup plus pro
actif positif sur ce que contiennent les
aliments
du coup on voit que une grande
coopération a amené et que cette sol
vivant c'est le début de cette grande
spirale de régénération qui va aller
jusqu'à l'assiette mais entre les sols
et l'assiette il ya tous les autres
acteurs donc comment
on va pouvoir adresser tous ces acteurs
notamment les territoires qui comme en
agriculture vivant adresse cette
diversité d'acteurs alors c'est vrai que
quand on était un petit club à il ya
quelques mois encore à une dizaine
c'était simple maintenant qu'on passe à
l'échelle ça va devenir plus complexe
donc on a des réflexions sur la
gouvernance qu'on a évoqué tout à
l'heure avec nos membres pour rendre nos
instances toujours plus ouverte à tous
les métiers toujours plus équilibrée
entre l'amont à l'aval externe mais la
vraie façon de changer d'échelle c'est
de travailler en mode projet donc on va
travailler sur deux dimensions la
dimension filière où on est en train de
lancer toute une série de projets avec
les acteurs de chaque filière concernée
et puis la dimension territoire où là
c'est au tour des projets d'autonomie
alimentaire des territoires ou des
projets de transition alimentaire sur
les territoires qu'on va à venir fédérer
les acteurs de toutes filières cette
fois ci pour développer et intensifier
la collaboration
on a notamment des échanges très très
approfondie avec la région occitanie
pour les aider à accélérer la transition
agro écologiques sur sur la région
occitanie sont ils sont très motivés
nous aussi donc on va mais c'est quelque
chose qu'on aimerait dupliquer sur tous
les territoires ce qui permettra à toute
la variété 90 de s'inscrire dans tout
dans des démarches collaboratives
filaire tantôt dans des démarches de
territoire ou les deux mais ça permettra
de faire vivre l'association de façon
très très décentralisé alors je te pose
la question parce qu'on va sûrement la
voir au moment des questions réponses et
la question du label on me dit bon gars
et ce qu'est et ce qui d'ailleurs un
label agriculture du vivant pour
attester justement cette valeur de
produits agro écologiques qui est
différente d'autres produits et qui vont
se retrouver sur les étals ou dans les
restaurants
oui alors la question nous est souvent
posée aujourd'hui on a on a pas mal
réfléchi notre position c'est que il est
urgent d'attendre et en tout cas on n'a
pas figée de position là dessus je vous
expliquer pourquoi il est évident que
c'est dans nos gènes d'amener les
valeurs de ces pratiques agricoles et
donc les bienfaits qu'on évoquait
alors qu'on évoquait non dans la
première séance pendant la deuxième mais
on a cité sept bienfaits de l'agro
écologie et vous les retrouverez dans le
rapport d'activités c7 bien fait il faut
qu'on les communique auprès du
consommateur et on a vraiment cette
ambition de vouloir associer le
consommateur à cette création de valeur
pour autant est-ce que c'est un label de
plus qu'il faut créer honnêtement n'en
est pas convaincu des labels y en a déjà
une foison alors on a plusieurs
stratégies possibles en tout cas ce
qu'on a décidé c'est que dans les deux
trois prochaines années
on allait créer un label rse c'est à
dire un label de démarches de progrès
qui permettra à tous les membres qui le
souhaitent de certifier leur démarche de
transition où qu'ils soient dans la
chaîne de valeur et de faire auditer
cette démarche sur un certain nombre de
critères qu'on va qu'on va définir dans
les tout prochains mois et on va se
doter de partenaires certificateur qui
va nous aider nous accompagner à
démontrer que tel acteur
et bien dans cette idée de progrès et et
remplit bien les jalons que prévoit
l'itinéraire de telle façon que nos
membres pourront communiquer sur leur
engagement dans cette transition pour
témoigner des indicateurs qu'ils
mettront en oeuvre pour faire des
leviers donc des indicateurs sur
lesquels ils travaillent
ça ce sera une première étape quand nous
aurons une maturité suffisante avec des
volumes de produits avec des filières
audité de façon massive se posera la
question de quel sera le signe ou là
l'information qu'on apportera
consommateurs et là il ya trois
stratégies possibles encore une fois
qu'on n'a pas dû tout arrêter et qu'on
renvoie à plus tard
la première c'est faudra-t-il créer un
label agro écologie et cette fois ci
c'est pas pour une agriculture du vivant
tout seul c'est tous les acteurs privés
et institutionnels et
et nous pourrions être effectivement
force de proposition mais à la belle qui
fédérerait un maximum d'initiatives
autour d'un label de convergence ça n'a
de sens que si plusieurs labels décide
de se fondre dans ce projet commun ça
n'a pas de sens si c'est juste un label
de plus bon première hypothèse à la
belle mais un label de convergence
deuxième hypothèse
on pourrait imaginer une démarche qui
serait une démarche signature qui
viennent autour de tous les bénéfices de
l'agroécologie les seules vivant etc et
souligner des labels existants et que ce
soit le label bio évidemment mais tout
un tas d'autres labels de territoire des
labels de qualité qu'on viendra
compléter par nos référentiels agro
écologique dont on vérifierait que
chaque label convergent avec avec nos
noms nos indicateurs et on pourrait
imaginer qu'on soit une sorte de deux
plateformes transversale aux autres
labels qui viennent signer à la bête bon
troisième autre hypothèse un qr code sur
un produit demain racontera une histoire
je ne suis pas sûr qu'on puisse lutter
contre la multiplication des labels
parce que je trouve enfin toutes les
semaines on en annonce des nouveaux et
puis chaque territoire de son label et
puis à limite c'est très bien si le
label c'est la valeur si on est dans un
modèle alimentaire qui se fragmente qui
se démultiplie qui se dé massifie alors
sans doute ne devons nous pas lutter
contre la multiplication des labels mais
en ce cas là il faut à travers un qr
code qu'on puisse assurer quand même
qu'on puisse véhiculer une information
certifiée aux consommateurs et donc
notre
logique sera peut-être à ce moment-là de
venir s'inscrire dans ses tuyaux du
numérique qui permettront aux
différentes plateformes d'information
yucca extra ferme france ou d'autres
devenir véhiculer un certain nombre de
critères liés à ces pratiques liées à
ces modes de production mais sans
vouloir nous même être l'intermédiation
l'intermédiaire de cette cette
information tout et tout est sur la
table et voilà work in progress sur ce
sujet peut-être une dernière question
rapide aussi sur le coup le le modèle
économique de l'association et son
financement pour que voilà on se fasse
notre démarche de transparence jusqu'au
bout pour les gens qui sont là mais
aussi en direct en ligne
weir l'association se finance sur la
première année essentiellement au
travers des cotisations de ses membres
donc sont des grilles de cotisation
dépendant de la taille des membres et de
leur niveau d'implication et notre
souhait c'est d'aller progressivement
vers un financement qui serait plus
équilibrée selon 3 3 gros troisgros
troisgros sources de financement le
financement des cotisations bien sûr le
financement de prestations de services
que l'association commence à remplir
pour nos membres où notre écosystème
donc des formations de l'accompagnement
de l'audit de l' expertise et puis la
troisième source de revenus seraient des
financements publics on irait qui
viendrait compléter nos et financer nos
projets
comme c'est le cas avec franceagrimer
dernièrement donc l'idée c'est d'aller
vers un financement un petit peu plus
ouvert sur c'est sur ces trois sources
de revenus aujourd'hui l'association a
un budget d'un million cinq cibles sur
2010 neuf voilà pour vous donner
quelques grandes et bien merci beaucoup
pour ces précisions jean-philippe
question voilà avec le public je vais
rappeler à nos six pour à la fois le
fonctionnement et puis les perspectives
2010 9 donc est ce qu'on a une question
vous là bas
oui bonsoir oui de navacelles je suis
propriétaire d'un exploitant et donc je
m'en suis ouvert tout à l'heure à mal un
premier nid je pense que vous pourriez
ouvrir votre association aux
propriétaires fonciers qui je pense
peuvent retrouver un intérêt tout à fait
excitant à être aujourd'hui propriétaire
vu les révolutions en cours et dans la
négociation éventuelle avec des preneurs
pour bar mettre du sens et forcé ou
contraints vous inciter à quelques
évolutions majeures et à deuxième public
me semble-t-il c'est les formateurs de
lycée agricole
je vous rappelle qu'en dise agricole
vous avez des débats que qui s'appelle
agriculture du vivant je crois et je
pense que ce serait peut-être bien des
contacts et d'associés voire peut-être
que les fermes gérés par des agricole
soit exemplaire en terme d'agriculture
de livres jeux réponse à la première
question puis celle ci sera deuxième sur
sur les propriétaires fonciers oui
évidemment il faut absolument qu'on
associe de toute façon la question du
foncier de façon générale à cette
transition puisque quand on parle de
régénérative agriculture quand on parle
de reconstruction des sols on parle de
capitalisation dans les sols et on
discute notamment avec alexandre rambaud
qui est un qui est un chercheur à
agroparistech et aa dauphine sur les
questions de que de comptabilité triple
capital etc mais adapté à l'agriculture
il va falloir probablement qu'on adapte
notre système comptable demain pour être
capable de reconnaître la valeur concret
qu'on capitalise donc dans les sols
agricoles en particulier pour
permettre effectivement de d'alimenter
une économie du fonds ancien qui soit
beaucoup plus en ligne avec ces
nouvelles pratiques
qu'est ce que je gagne aujourd'hui à
capitaliser dans un sol pour mes enfants
demain ou pour mon propriétaire si je
suis en fermage etc c'est un enjeu
capital donc oui bienvenue et donc sur
la question des lycées agricoles vous
avez tout à fait raison parce que pour
accompagner ce changement d'échelle
la clé c'est de former aussi des
formateurs et d'accompagner leur
transition réussie donc c'est vrai que
pour l'instant on n'a pas vraiment eu
d'actions auprès des lycées agricoles si
ce n'est peut-être via certains
programmes d'animation territoriale sur
lesquels on est en train de travailler
dans les bassins on est présent on est
en train de fédérer les réseaux et donc
les lycées agricoles sont invités à
participer à ces programmes d'actions
qui vont être concrètement
l'expérimentation avec les agriculteurs
de la diffusion du savoir et c'est pour
justement que les lycées agricoles
puissent participer mais j'ai justement
un rendez-vous de planifier sur ce sujet
là avec certains acteurs donc oui ce
sujet vous avez tout à fait raison il
est pris en compte et on va s'y atteler
cette année d'autres questions dans le
public oui
oui bonjour un maurice sanciaume
institut maintenant environnementale je
vous remercie de vos présentations et
j'avais une question plus précise pour
projets en file concernant le domaine
d'action sur les territoires et donc par
rapport à l'autonomie alimentaire mais
ce qui serait pas aussi utile d'associer
la dimension climat donc sur les plans à
niveau climat régionaux ou plus locaux
et aussi voir pour être humble élargir
sur la dimension objectifs de
développement durable
compte tenu de l'impact extrêmement
positif sur un certain nombre
d'objectifs de développement durable je
suis pas sûr de comprendre le sens de
votre question parce que concrètement si
vous voulez vous avez indiqué que vos
projets de recherche et développement ou
vos actions elle allait sonner dans des
contextes locaux par rapport notamment
avec occitanie donc vous avez mentionné
que ce qui vous motive et dans un
premier temps c'était l'autonomie
alimentaire mais vous avez indiqué aussi
qu'il y avait une dimension de carbone
en recherche et développement
donc ce ne serait qu il pas aussi
judicieux non pour travailler avec les
régions sur une dimension climatique et
carbone et peut-être aussi aller un
petit peu plus loin sur les objectifs de
développement durable sur la
biodiversité
je dirais sur la santé puisque vous avez
parlé de santé par rapport à
l'alimentation dans votre point 4 de
recherche et développement donc est-ce
que ça serait pas une enveloppe plus
générale plus globale qui permettrait de
démontrer que au niveau local on a un
pouvoir d'action assez phénoménal oui
mais en fait c'est moi je tiens beaucoup
à cette dynamique des territoires je
crois que c'est par les territoires qu
on vraiment on va trouver un
accélérateur à tout ça mais ce qui est
intéressant c'est que si on veut pas
prendre tous ces sujets en parallèle et
si noyer quelque part ce que je trouve
intéressant moi dans le fil rouge que
qu'on tire avec avec l'agroécologie
c'est que en séquences on se dit
commençons par les sols
occupons nous de nos sols et on va
régler beaucoup de problèmes et on va
rentrer on va alimenter énormément de
dynamique vertueuse
quand on discute avec le directeur
général de l' agence de l'eau adour
garonne ya quelques jours à toulouse
clairement on se rend bien compte que le
problème de l'eau c'est le problème des
sols et donc leur préoccupation première
c'est la qualité des sols agricoles ils
ont complètement intégré cette dynamique
et donc à l'échelle d'un bassin c'est
pour ça que nos chargés de mission les
ont les dessine par bassin on pense que
le territoire à l'échelle d'un bassin
versant et donc les agences de l'eau
associés vont être d excellent
partenaire pour tisser une première
vague de dynamique
ce qui est intéressant à l'échelle d'une
région quand on discute avec les gens de
la région site à nice et qu'ils ont les
cantines scolaires en tout cas des
lycées puis à travers leur
représentation départementale extra les
collèges et les écoles
donc ils ont la restauration collective
ils ont aussi un pouvoir de prescription
très fort sur les lycées agricoles
qui font partie de leur mission de leurs
prérogatives donc on voit bien qu'on
contis quand même un lien qui est
extrêmement transverse et en fait cette
transformation elle est systémique et
quelque part vous avez raison il faut
faut agir sur tous les leviers en même
temps c'est ça qui est complexe mais à
l'échelle d'une région c'est moins
complexe parce que vous vous organiser
un dîner à toulouse avec 15 personnes va
personnes vous avez la possibilité de
mettre autour de la table les gens qui
peuvent changer à une échelle vraiment
importante
cette dynamique sur un territoire et
donc c'est en multipliant c'est une
image que je donne souvent en interne de
l'association jeudi voilà organisons des
dîners dans toutes les villes de france
avec les les grands transformateurs du
coin les grands les grands politiques
l' agence de l'eau un certain nombre
d'acteurs coopératif majeur et c est à
la fin du dîner
on sort une feuille de route et on est
capable de faire bouger les lignes à
l'échelle d'un territoire puisque on
doit tous bouger en même temps et tous
de façon concertée convergentes
donc c'est pour ça qu effectivement je
crois beaucoup à cette dynamique de
territoire mais pour qu'elle soit
efficace il faut qu'à l'échelle
nationale on est fédéré une sorte de
boîte à outils
on se soient mis d'accord on se soit
donné les moyens de construire une boîte
à outils qui va pouvoir être utilisé par
les territoires cette boîte à outils ce
sont des référentiels agronomique ce
sont des formations sur étagère ce sont
des travaux de r&d un peu structure ans
et des sujets de coopération filière
d'acteurs majeurs qui dans leurs
représentations g régional ensuite
pourront animer des coopérations
horizontale il faut de la verticalité
pour avoir de l'horizontalité donc on
est dans ce projet la double entrée
toujours une forme de verticalité je
construis des outils sur étagère et puis
derrière on va les exécuter dans des
dynamiques de territoire convergent
on va voir une petite réponse vous
inquiétez pas sur la durabilité
on avait déjà expérimenté ça dans les
réseaux associatifs et autres
la couverture des sols et le stockage du
carbone dans les sols par les systèmes
biologiques
ça bouge vers la durabilité mais s'avoue
gère aussi le climat
on sait que le seul outil rentable pour
faire de la lutte contre le
réchauffement climatique un succès c'est
la couverture permanente des sols
agricoles et l'arrêt de la déforestation
quand vous couvrez insolent avec une
plante vous baisser entre 25 à 20 degrés
la température du sol et donc votre sol
ils arrêtent d'accumuler de la chaleur
et la plante on le sait aujourd'hui
l'inra défunt le snes donc
l'aérospatiale montre que l'albédo des
plantes est supérieur à l'alpe et d'eau
de la calotte glaciaire donc couvrez les
sols et votre climat changera c'est
aussi simple que ça et ben merci
beaucoup
tous mes excuses et doit l'on criait
gros solution monsieur conrad l'agronome
merci pour votre exposé extrêmement
intéressant c'est une question technique
comment vous gérez le risque de la
dépendance et la chimie pour gérer les
adventices et et détruire les couverts
voilà bien c'est relativement simple je
dois être le seul en france à m'occuper
de ce sujet voilà 2 3 4 mais bon ça ça
se compte sur les doigts d'une main donc
on est assez à l'aise première premier
constat
la végétation répond à de la diversité
donc il faut faire revenir de la
diversité dans les parcelles deuxième
étape quand on a un ami de la diversité
graminées et légumineuses crucifères etc
on s'est rendu compte et ça c'est un
travail américain à partir de 7 tonnes
de matière sèche un couvert végétal est
capable d'étouffer toutes les adventices
donc sept tonnes à l'est dé méteil ça
vous arrive là déjà
et plus vous augmentez le potentiel de
production de cette culture plus ce sera
propre
puis après troisième étape
quand ces plantes fleurissent il suffit
de les écraser avec un rouleau et elle
meurt tout seul donc là en fait on a les
trois premières étapes de la maîtrise de
la chimie et donc c'est pas pour ou
contre la chimie c'est la chimie à une
autre place ça c'est la première étape
et je vous dis pas en est que ça
peut-être en france à s'occuper de ça
donc avant de voir quelque chose qui
bouge
il va falloir des multiplié les
expériences tout simplement et les
apprendre donc ça doit se faire en
vignes en arborant etc donc il ya des
choses faciles et des choses plus
difficiles et on comprend tout de suite
qu une betterave des carottes des
patates des légumes en règle générale
c'est un petit peu compliqué le blé ça
reste une plante difficile par contre le
maïs qui est une plante géante c'est
très facile à faire
le soja c'est fini c'est réussi on peut
vous dire qu'on peut faire du soja en
semis direct sans pesticides avec une
plante compagne qui s'appelle durée ira
italien s'est produit 30 quintaux
aujourd'hui ce sont des maquettes
incubés par les paysans avec eux chez
eux
donc on n'est pas inquiet c'est une
démarche de progrès ont mesuré on
progresse c'est donc dans ce débat-là la
chimie elle permet un truc
extraordinaire j'ai jamais trouvé mieux
que le glyphosate pour apprendre à
travailler j'ai raté j'ai une gomme je
recommence c'est une gomme qui est bien
plus intéressante que de tous
écrabouillé avec un travail du sol
intensifs
parce qu'elle me garde l'habitat en bon
état il remet encore de la nutrition
momentanément et je peux repartir avec
une plante et donc quand on a compris ça
on n'est pas pour ou contre on chemine
tranquillement dans un travail
d'agronomes et on se donne un objectif
dans trente ans la totalité de
l'agriculture sera comme ça voilà mais
c'est en 30 ans et un projet agricole
s'est pas de l'idéologie dans les salons
de paris il va falloir arrêter ça parce
que manger les retouches sur le terrain
on est en train de démotiver la totalité
des agriculteurs français et sans
agriculture la france ce sera un pays du
tiers-monde et va merci beaucoup conrad
pour ce témoignage
on va appeler arnaud daguin et puis
roger pol droit qui vont nous rejoindre
sur scène donc arnaud agriculture du
vent c'est un mouvement qui est au lit
stick qui adressent tous les enjeux et
tu as nous prêts qu'on ne l'a dit qu'il
a besoin de hauteur mais bien entendu ça
c'est le plus haut c'est le mieux on se
porte
je suis ravi parce que d'abord bonsoir
ce que je n'ai pas encore vu je suis
ravi parce que c'est à moi que revient à
la fois le plaisir et l'immense honneur
de vous demander d' accueillir très
chaleureusement monsieur qui chère à mon
coeur notamment mais pas que mes
notamment parce qu'il nous décrit nous
homo sapiens comme des animaux raté un
peu dans un jeu reprend ces mots là
messieurs roger pol droit
merci beaucoup bonsoir à vous tous pour
pouvoir poser mes papiers
le truc et tout ça j'ai demandé d'avoir
une petite table c'est un prétexte c'est
juste parce que j'ai plus 20 ans et que
vous parlez 40 minutes debout
je suis mieux assise voilà alors
pourquoi je suis est ce que je suis là
d'abord parce que et je vous remercie on
may ont bien conviés et je remercie tous
les organisateurs et les membres de
l'association agriculture pour une
agriculture du vivant jean philippe
quérard son président arnaud daguin qui
vient de de m'accueillir je remercie
aussi anne trombini louise barreau
également marie martin qui s'est occupée
de l'organisation de main de ma venue et
surtout la raison principale c'est que
ce qui m'intéresse c'est de voir comment
la démarche poursuivie ici est
essentiellement pragmatiste c'est pas
une démarche idéologique
konrad schreiber vient de le leur
rappeler et ça j'avoue que je préfère
même comme philosophe le pragmatisme à
l'idéologie et je préfère aussi ce qui
est dynamique
finalement ce qui est interactif ou
interdépendants à ce qui est fixe alors
je vous remercie aussi tous de votre
attention
et puis de vos questions moi j'ai prévu
de parler d'un défaut que mathématique
machine en route
j'ai prévu de parler une quarantaine de
minutes et que nous ayons ce qu'on
m'avait dit une heure je sais pas si ça
tient dans la dans l'horaire que nous
ayons ensuite le temps d'échanger et de
dialoguer si j'ai une singularité je
veux pas voir a compté ni ma ma vie mais
si j'ai une singularité c'est d'avoir
passé finalement toute mon existence
avec un pied dans les journaux et
l'autre dans l'université
côté universités j'ai été prof de philo
j'ai travaillé au cnrs
j'ai enseigné à sciences po j'ai
travaillé à l'unesco comité d'éthique
enfin bon ça c'est une chose j'ai écrit
un certain nombre de deux livres une
bonne trentaine au 6 mai par ailleurs et
toujours et toute ma vie j'ai été aussi
depuis que j'avais 23 ans j'ai commencé
à écrire dans le monde
puis dans les échos j'ai aujourd'hui une
chronique chaque jeudi dans le monde et
chaque vendredi dans les échos et puis
dans le point et ça c'est pas pour
encore une fois c'est pas pour mon
autobiographie c'est juste pour dire que
ça m'a donné l'habitude
d'abord d'éviter le jargon de parler
autant que possible français oat être
bilingue philosophie français vous savez
connaissez l'histoire de coluche qui
disait j'ai un copain chez lui il ya des
livres tu comprends même pas le titre je
crois que son copain était philosophe a
faim il ya d'autres métiers mais c'est
vrai aussi
alors ça j'essaye de l'éviter mais
surtout je crois que ce qui m'intéresse
en tant que philosophe c'est d'essayer
de comprendre quelque chose au monde où
nous sommes c'est à dire de ne pas se
contenter de faire de la théorie mais
deux avec un pied dans la réalité
l'actualité quotidienne et l'autre dans
l'histoire de la philosophie de faire si
j'ose dire un des hommages de temps en
temps pour prendre du recul pour voir le
paysage avec une profondeur de champ un
peu différente
et puis de revenir sur un point
d'actualité une chose direct chaude ou
un détail alors c'est ça finalement que
j'aimerais vous proposer ce soir comme
s'ils osent of je n'ai pas de prétention
à vous délivrer je ne sais quel message
à vous inculquer je ne sais quelle
vérité c'est pas du tout mon propos
d'abord parce que je ne suis ni agronome
ni biologiste ni spécialiste des sols ni
économistes
simplement un peu accoutumés à passer
disons dans un paysage d'idées et à
revenir dans la réalité et si je
souhaite quelque chose eh bien c'est pas
du tout vous imposer je ne sais pas mais
à vis mes opinions mes croyances mais
c'est peut-être que vous repartiez tout
à l'heure d'ici avec disons deux trois
pistes en vous disant barça je connais
bien mais j'avais pas vu sous cet angle
là où ça je connais pas mais j'avais pas
l'y pensais que c'était lié à ce que je
connais voilà et donc après ce qui
m'intéresse c'est le déclic
c'est le déclenchement autrement dit la
trajectoire à partir de là sera la vôtre
en fonction de vos centres d'intérêts de
vos formations et de vos propre
trajectoire alors la question du vivant
évidemment évidemment elle est centrale
elle est centrale pour vous mais elle
est centrale pour toutes
l'époque est allée centrale de plus en
plus on le comprend pour notre avenir et
comme et pour l'avenir des générations
futures
question des sols question de
l'agriculture mais aussi plus largement
si on ouvre un petit peu la focale
question vous le savez tous de la
biodiversité le dernier rapport
peut-être un peu trop alarmiste mais de
l'onu montrait comme vous le savez qu'il
y a sur les 8 millions d'espèces
vivantes 1 millions qui sont en danger
que ces séries comme ça de deux seuils
sont en train d'être franchie
et donc il ya là quelque chose de
central dans le souci de la préservation
mais pas seulement
le vivent ces centrales aussi par
exemple pour toutes les solutions que
les végétaux peuvent donner à la
technique
je viens de lire et je vous le
recommande un livre
d'un professeur de botanique à
l'université de parme qui s'appelle
renato bruni et qui a fait un livre
intitulé rba 100h herbert les herbes rba
volante puisque généralement 10 verba
volant les mots volent lui il les herbes
folles et il est spécialiste de bio
mimétisme et y montre comment on peut
emprunter aux étals des dispositifs pour
retenir l'eau ou au contraire pour la
faire glisser pour éliminer du co2 pour
diffuser des alertes pour fabriquer des
leurs pour l'armée pour édifier des
bâtiments antisismiques et c'est avec
cette idée que je crois très d'une
certaine façon à la fois très ancienne
et très neuf qu'il y a dans les vivants
naturel et en particulier végétaux une
forme d'expérience des rapports à
l'extérieur qui est bien plus ancienne
que la nôtre
trois millions et demi d'années des
végétaux laurent donné la capacité si
vous voulez de s'adapter à des
dispositifs et d'inventer entre
guillemets toute une série de choses qui
peuvent être absolument intéressante
pour nous j'ai appris par exemple en
lisant cet auteur que le velcro tout le
monde se sert pour attacher ses
chaussures où sont ses vêtements et
copié sur des agrafes végétales et que
ça a été ainsi qu'on la trouvait alors 7
il s'agit là me semble-t-il d'une d'une
mutation qui concerne évidemment
l'agriculture qui concerne le vivant et
végétaux mais qui est aussi une mutation
philosophique
parce que le vivent généralement on
imagine on se le représente comme vivant
animal comme vivant organique incarné
dans un
un animal quel qu'il soit plutôt que
dans les végétaux et puis surtout je
crois qu'il ya un pas de plus dans ces
quelques premiers mots je voulais vous
dire le pas de plus c'est que ce qui est
en train de naître de plus en plus
fortement ce qui s'impose c'est cette
idée que nous ne sommes pas à
l'extérieur du vivant c'est à dire qu'il
y a le vivant animal vivant végétal le
vivant humain mais que tout ça ne fait
évidemment qu'un seul et même ensemble
avec toute une série d'interdépendance
et d'interaction et si j'ai titré cette
intervention nous réconcilier avec le
vivant ce qui veut dire aussi le
cultiver ce qui peut vouloir dire aussi
l'utiliser l'instrumentaliser
l'exploiter il s'agit de l'exploiter
intelligemment évidemment mais c'est
parce que c'est sous le signe de cette
forme nouvelle de réconciliation je
voudrais placer ses propos alors quand
on va du reste une réconciliation est ce
que nous étions fâchés avec le vivant
est ce que nous étions en guerre avec le
vivant je crois pas ce serait trop fort
serait trop dire
mais on était coupés de quelque chose
séparez clivé scindé en tout cas dans la
civilisation occidentale moderne
alors ceci ne veut pas dire que ailleurs
il se trouve que dans ma vie je me suis
occupé assez longuement des doctrines de
l'inde et du bouddhisme que je connais
un peu j'ai fait un peu de sens crient
des choses comme ça mais je veux pas
mais en tout cas leur imaginaire du
vivant et du rapport d'inclusion de
l'homme dans le cosmos est différent du
nôtre mais ça ne veut pas dire que c'est
mieux en inde en chine en afrique ou
chez les amérindiens mais simplement il
ya une autre histoire est la nôtre elle
est surtout marquée par une coupure qui
d'une certaine manière a pris naissance
au moment de la renaissance c'est s'il y
avait une quelques jalons c'est francis
bacon alors il ya 2 francis bacon ces
liens
et puis moi je parle du vieux francis
bacon celui le philosophe qui en 16 222
a publié la nouvelle atlantide
et c'est une utopie où il imagine le
bonheur de l'humanité par la prospérité
engendrés par la technique c'est la
naissance là de quelque chose qui à de
vieilles racines bien sûr mais qui
s'exprime pour la première fois ainsi en
occident on va transformer le monde
grâce à la science et on va édifier un
monde lisse d'une certaine manière qui
sera à partir du monde naturel
entièrement forger un génie risée si
j'ose dire et conçu par nous quelques
années plus tard ses 137 ont météo 22 15
ans après des cartes public discours de
la méthode
et il dit il s'agit de nous rendre comme
maître et possesseur de la nature chez
marx et le même projet c'est-à-dire
l'industrie va finir par émancipé
l'humanité et il s'agit toujours et ça
je crois que c'est un projet spécifique
de l'occident dans sa modernité
d'utiliser le vivant la nature de la
plier de l'exploiter de la transformer à
nos normes temps se servant des
connaissances pour cette transformation
il s'agit pas de coopérer avec le vivant
alors que je crois que la transition
elle est là le la mutation d'aujourd'hui
c'est de passer de cette idée d'une
utilisation en quelque sorte dominatrice
au contraignante à l'idée d'une
utilisation par interdépendance
interactions et coopération je parlais
de la renaissance le projet il est
beaucoup plus ancien d'une certaine
manière vous devez vous souvenir que
c'est dans la bible que dieu place
l'homme au centre de la création et qui
lui dit tout ça c'est à toi t'as qu'à te
tu peux y aller une va nommer les
animaux
tu vas manger des fruits de la terre et
tu es le roi et le m à cela près que si
on regarde un petit peu plus ça c'est
vrai c'est vrai qu'il ya cette place
centrale accordée à l'homme d'une sorte
de royautés d'un période mais ça donne
place d'empereur si vous voulez et de m
mais quand on regarde bien dans la bible
c'est pas si simple
parce que il ya aussi l'idée que tous
les sept ans on va laisser la terre en
jachère
il ya aussi l'idée que quand on fait des
récoltes on en laisse une partie soit
pour les animaux soit pour réensemencer
la terre il ya donc quelque chose si
vous voulez qui même dans ce projet
initial et bibliques de domination par
l'humain de domination du vivant était
respectueux d'une forme d'autonomie de
fonctionnement propre et ça évidemment
c'est ça que je crois on a oublié vous
trouverez ça pour ceux qui veulent voir
les textes cédant exode
23 10 11 c'est dans le lévitique dans
isaïe danger réel
jérémy mais je vais pas vous faire un
cours d'exégèse biblique chance à dire
tout à fait incapable simplement vous
voyez il y avait un vieux projet avec un
peu plus d'équilibré et un oubli alors
lui moderne de cet équilibre de cette
modération
un abandon assez violent finalement par
la technique de cette lenteur ou de
cette attente
ce respect des rythmes du vivant et
l'exigence
on la connaît tous de production de
rendement ça a été de tout contrôler
d'une part mais même de tous maximiser
la nature l'environnement les espèces
végétales et animales c'est à dire c'est
l'oubli du respect dès qu'on parle de
respect finalement on parle d'une
autonomie de l'autre on parle d'une
indépendance respecter quelqu'un sait
respecter son corps bien sûr d'abord
mais aussi ses décisions sa volonté son
indépendance liberté propre respecter la
nature ça ne veut pas dire se soumettre
à ces cycles comme si on n'avait qu'à
obéir mais ça veut dire tenir compte
d'une part plus ou moins grande
d'autonomie et d'indépendance est la
question centrale c'est évidemment celle
de l'interaction du vivant humain avec
des vivants non humain qu'est ce que
c'est qu'on appelle le vivant rassurez
vous on pourrait encore y être dans
trois jours je voudrais ne pas déborder
de mon temps de parole mais je crois
qu'il faut essayer de se demander
comment donner l'essentiel des
caractéristiques qui réponde à cette
question
alors évidemment quand on parle de la
vie il ya tellement d' usage dit la vie
parisienne
on dit la vie est belle on dit la vie
augmente on dit lavier de plus en plus
cher ou la vienne et devient ennuyeuse
ou la vie me fatigue enfin bon et donc
s'il s'agit du cours de l'existence
là il ya mille expression mais c'est pas
évidemment ça qui est en question ici
c'est comment on des sas définit la vie
il ya une définition de woody allen qui
me paraît assez assez juste dans sa
simplicité c'est une maladie mortelle
sexuellement transmissibles c'est vrai
même pour les plantes ça marche assez
assez bien mais surtout la vie elle se
définit par un certain nombre de
caractéristiques que tout le monde
connaît mais je crois qu'on n'a pas
forcément en tête tout le temps que je
rappelle très vite sais c'est qu'il ya
des organismes
il ya du vivant que ça soit des
bactéries ou des vers de terre ou même
des sabots ou des plantes un organisme
c'est quoi c'est finalement quelque
chose qui va croître selon un schéma pré
établis chez les vieux grec aristote il
appelle sa lame mais c'est pas du tout
l'âme comme
chrétien c'est l'âme c'est la forme du
corps c'est à dire que si on met
évidemment une graine de p'tit pois on
n'obtiendra pas des carottes
parce que il y à l'intérieur c'est toute
l'idée que décret connaissent déjà très
bien du germe connaissent pas l'adn
évidemment mais c'est il ya l'idée qu'il
ya un pattern si vous voulez une forme
un schéma de développement qui va
organiser l'alimentation et tous les
esprits au sol ou à l'environnement pour
croître pour échanger avec son milieu y
a pas d'organisme qui n'est des sources
d'alimentation et d'expression qui est
capable de se reproduire et de
transmettre les caractéristiques de son
espèce avant de mourir à l'aller les
très grands traits il il faudrait
ajouter aussi qui est capable de s'auto
réparer ça c'est un des grands traits du
vivant ça cicatrise où ça se sait
capable de combattre une infection ou
dans une certaine mesure si vous voulez
bien évidemment mais il ya ça et alors
on pourrait en tirer cette idée qui a
une double individuation il ya une
individuation de l'individu ce petit
pois ou cette araignée et puis il ya
évidemment une individuation de l'espèce
qui se transmet à travers tous les
générations ça inclut un certain type de
rapport à la mort je voudrais en dire
deux mots parce que ce que nous a
enseigné la biologie moderne de plus
intéressant probablement sais que c'est
pas ce 10 juin
il n'y a pas la vie d'un côté et la mort
de l'autre comme la cessation de la vie
il ya une intrication permanente et une
intrication constructrice aussi
constructive
c'est un biologiste que vous connaissez
peut-être jean-claude à mécène jean
claude un mécène il anime sur france
inter cette émission
intitulé sur les épaules de darwin que
peut-être certains d'entre vous ont déjà
écouté c'est le samedi de 11h à 12h mais
c'est par ailleurs un chercheur qui a il
y a une trentaine d'années découvert
quelque chose qui s'intitule enfin qui
s'appelle le suicide programmé des
cellules c'est à dire que nos suit nos
cellules comme celle d'ailleurs toute la
plupart de toutes les cellules vivantes
pratiquement sont d'une façon ou d'une
autre programmés pour s'éteindre et se
suicider elle même alors ça fait peur le
nom savant de ça et l'apoptose mais peu
importe le nom le nom savant c'est
apoptose c'est quoi
c'est à travers ça qu'un organisme se
construit l'exemple le plus simple pour
faire court c'est les doigts les nôtres
les vôtres et ce d'abord d'un foetus à
un foetus il a d'abord des manchons
comme des moufles aussi bien pour les
orteils que pour les doigts de la main
et ses manchots ne deviennent des doigts
que parce qu'à des cellules qui meurt
vous voyez l'idée c'est à dire que les
12 c'est pas une construction simplement
élément par élément c'est une
construction par disparition des des
cellules intermédiaires et donc jean
claude un mécène a intitulé son livre
vous pouvez trouver lire c'est un deal
qu'il ya une trentaine d'années
maintenant mais qui est toujours très
actuel
la sculpture du vivant parce que comme
un sculpteur qui ôte des parties du
marbre pour
faire apparaître un bras ou une main
d'une certaine manière la vie ce culte
de cette manière là et est-ce qu'elle
sculpte en faisant disparaître un
certain nombre de cellules donc la mort
c'est pas le contraire si vous voulez
simplement de la vie mais c'est aussi
pour une part au moins
l'instrument l'outil l'allier et le
ciseau si j'ose dire qui définit les
formes
à tel point je clos ce point mais à tel
point que le cancer c'est justement
quand les cellules ne se suicident plus
quand elle persiste et prolifèrent au
lieu de s'autodétruire et sait si notre
organisme se régénère c'est bien
évidemment parce que nos cellules
s'autodétruisent à mesure que d'autres
naissent alors comment pour finir ce
point comment distinguer s'il fallait
définir la vie les vivants et le vivant
la vie en général je suis pas sûr que ça
existe chez même aujourd'hui les
biologistes ne pense que ça n'existe pas
en un sens très précis ça il ya eu de
très longs débats au 18e au 19e siècle
pour savoir en quoi ça consistait la vie
est ce qu'il y avait un principe tout à
fait différent de la physique et de la
chimie
nous savons bien aujourd'hui que cette
ce courant qu'il croyait cela qu'on
appelait le vitalisme a perdu une la vie
ça n'est rien d'autre que des processus
de physique et de chimie tout à fait
semblable d'une certaine manière dans
leur texture et dans leurs réactions à
tout ce qui peut se passer n'importe où
dans un laboratoire et il n'y a pas deux
y'a pas rien il n'y a pas de mystère si
vous voulez sauf un qui est justement la
combinaison de tout ça
comment tout ça tient ensemble alors ça
c'est des vivants y'a pas la vie comme
un principe mystérieux mais il ya des
vivants les espèces des individus dans
chaque espèce et qui entrent en
interaction les uns avec les autres
puisque vous savez mieux que moi
que tous les écosystèmes toutes les
interactions entre les espèces sont
justement de l'ordre de
l'interdépendance et tout ça tout ça
peut se nommer tout cet ensemble des
vivants ça pourrait bien se nommer le
vivent comme en somme interactif où il
ya des végétaux des animaux des humains
et des éléments inerte et cet ensemble
aujourd'hui je crois qu on le re
découvre autrement on le redécouvre à
travers une une sorte grandes mutations
qu est une mutation agricole qui est une
mutation économique mais qui est aussi
quelque chose je crois qui va bien au
delà
alors c'est une mutation agricoles parce
que tout est en train de bouger
et vous le savez alors là beaucoup mieux
que moi puisque vous vous en occupez
activement mais je crois que tout est en
train de bouger aussi par exemple dans
les rapports urbains ruraux
c'était dès que tous ces clivages là
sont en train de bouger
schématiquement c'était très clair
autrefois la ville était grise la
campagne était verte
la ville était pleine à campagne vides
il y avait des villes qui changeait tout
le temps qu'ils incarnaient la mutation
des campagnes qui changeait très peu qui
évoquait l'immobilisme
il y avait des individus urbain qu'on
imaginait poli raffiné cultiver des
ruraux que qu'on se représente est brut
de décoffrage ou poney ou madre où je ne
sais quoi bon tout ça ça saute ça saute
parce que non seulement il ya des
interactions mais il ya des constantes
hybridation et que nous sommes
de ce point de vue mais notre bien
d'autres dans leurs règles de
l'interdépendance et de la
complémentarité
nouvelle et puis cette mutation elle est
globale c'est une mutation vous le savez
aussi bien là je vais juste faire
quelques rappels c'est une mutation
énergétique
évidemment on est en plein dans cette
question de transition énergétique c'est
une mutation qui est aussi biologique
puisque c'est le changement de notre
rapport au vivant
et puis c'est une mutation une
transition consumériste aussi parce que
toutes nos nos habitudes et
d'alimentation aux deux consommations
d'économie circulaire de zéro déchets
etc sont en en train de changer
alors tout ça c'est des banalités d'une
certaine manière ou des choses bien
connu et je n'ai pas que ça à dire ce
que j'ai à vous dire c'est quelques
particularités de cette transition et
qui est sont liées aussi à l'agriculture
du vivant la première particularité
c'est que d'habitude comme dans une
transition
on sait d'où on part et on sait aussi où
on arrive dans n'importe quel voyage
enfin vous avez votre destination
si vous n'y êtes pas encore allé vous
avez des guides des vidéos ça existe et
on est à quelques pas ce qui est très
différent
je crois aujourd'hui c'est qu'on voit
bien le monde qu'on quitte mais celui
qu'on veut mettre à la place
non seulement il n'existe pas encore
mais on en n'a pas la cartographie
détaillée on a des désirs
on a des objectifs on a des impulsions
on n'a sûrement pas le détail est
justement ce qu'il ya de nouveau dans le
fait qu'ils aient pas de modèle
préétabli et que ce monde d'arriver et
si je puis dire
il reste à inventer et bien c'est que il
ne va plus s'agir simplement de
collaborer comme si on avait déjà le
plan et qu'on construit ensemble la
maison
mais decaux opéré je voudrais une voile
a essayé peut-être de mettre en lumière
maintenant la différence entre ces deux
verbes où ces deux termes
généralement les emplois l'un pour
l'autre et moi le premier on peut dire
voilà encore père on travaille ensemble
on collabore
quelle différence je crois qu'elle
existe il existe la différence c'est que
lorsque on collabore
qu'il s'agisse par exemple de construire
une maison dont il est l'architecte a
fait les plans il ya des corps de
métiers différents
et puis chacun va faire sa partie en
relation avec les autres mais avec un
plan qui est déjà là ou bien si on
collabore à faire ensemble un orchestre
chacun va jouer sa partition
mais il ya déjà la partition écrite on
va s'harmoniser dans la collaboration
mais on n'aura rien à inventer
véritablement en commun c'est déjà
prescrit déjà écrit il me semble que
dans la co opération et dans opus vous
avez le l'idée de de création voilà
d'opérer quelque chose comme ce qu'on se
met à coopérer ben on invente le plan à
mesure qu'on fait la maison où on
invente la mélodie si je puis dire à
mesure qu'on fait que l' orchestre
marche on n'est dans une démarche de
création collective qui fait que la
route se construit à mesure qu'on avance
et qu'elle n'ait pas déjà sur la carte
préalablement et je crois que ça c'est
une caractéristique tout à fait central
de la transition dans laquelle nous
sommes par rapport au vivant
ce qui inclut cette coopération nouvelle
trois formes
je crois de réconciliation y en a une
qui est déjà ancienne mais qui est aussi
active encore aujourd'hui c'est là la
première c'est la réconciliation avec le
vivant animal vous savez que c'est tout
c'est une nouveauté parce que autrefois
la division générale du droit
c'était une division entre des personnes
et des choses comme ça que les juristes
parle de la la division suprême
l'assument à divisio yade que deux
catégories des personnes et des choses
des personnes c'est quoi g 20 sont des
êtres doués de raison de langage de
capacité de décision de qui peuvent
posséder quelque chose et puis les
choses passent et tout le reste
les objets qu'ils immeubles les
propriétés et les animaux
des animaux pour le droit classique sont
des choses des choses vivantes si vous
voulez mais sûrement pas des personnes
ce qui a changé depuis qu'ils ont deux
bons siècles mais ça a commencé
philosophiquement à la fin du xviiie et
évidemment ça prend de plus en plus de
place aujourd'hui c'est que les animaux
au nom au titre de leurs sensibilités
ont été inclus dans des vivants de plus
en plus proches des personnes c'est
palais et s'éloigne si je puis dire la
représentation qu'on s'est fait de
l'animal l'éloignent de plus en plus des
choses pour le rapprocher des personnes
pour sa sensibilité ça a commencé en
1789
ça n'a rien à voir avec la révolution
française c'est juste une coïncidence de
date
c'est jeremy bentham un philosophe
anglais qui en parlant des animaux et
crise aidant introduction aux principes
de la morale il y la question n'est pas
parlant des animaux peuvent-ils
raisonner ni peuvent-ils parler il ya
toute une série de débats chez les
philosophes sur l'intelligence des bêtes
l'âme des animaux tout ça est dit non
c'est pas ça la question
la question c'est peuvent-ils souffrir
et à partir du moment où vous répondez
oui oui souffre où il ya une sensibilité
de l'animal alors vous changez de nous
ou changer de nous parce qu'avant quand
on disait nous c'était quoi nous les
humains
et les autres c'est tous les autres
vivent maintenant le nous il tend à
englober nous les vivants nous les
vivants doux et doté d'une forme de
sensibilité alors qu'ils font kiffer
cette sensibilité que nous souffrons ou
que nous éprouvons des douleurs et en
2007 il ya un philosophe et romancier
qui s'appelle tristan garcia
j'ai fait un joli livre sur le nous pour
montrer que voilà autrefois se noue
canton le proférait c'était uniquement
les hommes et aujourd'hui s'agrègent ou
rassemble les vivants il yal'autre
réconciliation c'est la réconciliation
avec le vivant végétal
ça c'est alors quelque chose qui
aujourd'hui me paraît plus émergents
plus récents ou que vous connaissez
fort bien mais c'est l'idée d'une
intelligence des plantes
c'est l'idée d'une intelligence aussi de
la vie dans la terre et c'est un
philosophe italien que non je vous
recommande la lecture si vous voulez qui
a intitulé son dernier livre la vie des
plantes
il s'appelle emanuele coach ya co2 cia
et qui rappelle d'une certaine manière
que même l'atmosphère terrestre
ce que nous respirons ce qui nous
maintient en vie et fin l'air que nous
respirons tous y vient de la
décomposition des végétaux y aurait pas
d'atmosphère terrestre
s'il n'y avait pas la lente sur des
millions d'années des compositions d
humus
donc on baigne si j'ose dire dans du je
n'ose pas dire du sang de plantes ou du
plasma végétal mais il ya quelque chose
comme à l'intérieur même de nos propres
organismes chaque seconde pour nous
maintenir en vie à ce type là de deux
rapports avec un extérieur végétales
et puis enfin je crois qu'il faudrait
pas oublier peut-être de nous
réconcilier aussi avec le vivant humain
parce que 1 des connaissez sans doute
bien la deep ecology
je crois qu'une des choses les pires à
mon avis c'est le mépris de l'humain qui
se manifeste dans certains extrémismes
écologistes c'est à dire que l'idée
c'est que l'humain étant le prédateur
qui saccagent la totalité de la terre
mieux vaudrait qu'il disparaisse au plus
vite
il ya là quelque chose qui me paraît non
seulement faux mais tout à fait
dangereux
finalement l'idée c'est de nous
réconcilier avec l'idée d'un monde qui
est plus compliqué plus comment
dirais-je interactif que nous ne
pouvions le penser il ya une différence
entre compliquée et complexe
ce qui est compliqué finalement ça peut
toujours se décomposer imaginez que je
vous dise une phrase très compliquée
elle aura quinze lignes des subordonnés
des parenthèses on pourra toujours en
faire dix phrases différentes plus
simple
la définition du compliqué si vous
voulez c'est que ça s'enchaîne mais ça
peut se décomposer ce séquencé pour
simplifier alors que ce qui est complexe
même si ça que peu d'éléments
ça ne peut pas se décomposer le complexe
c'est de l'interdépendance et de
l'interactif
c'est des structures qu'elles soient
végétales humaine agricole ou chimiques
ou les composants interagissent tout le
temps les uns avec les autres et donc
vous le pouvez
tenir compte de l'internaute dépendance
et de l'interaction est pas déplier les
choses pour les mettre entièrement à
plat et je crois que finalement les
monde vivent qu'ils soient sociales les
mondes végétaux lait monde humain les
mondes économique aussi et sociaux sont
des mondes complexe en ce sens là c'est
à dire qu'il ya à chaque fois des inter
dépendances
je vois leur qui tourne peu de minutes
qui me reste
alors je voulais essentiellement
terminée sur l'idée que ya trois
perspectives me semble-t-il pour agir
trois perspectives dont vous ferez ce
que vous voulez ce sont des des
suggestions bien sûr et pas des
prescriptions première de ses
perspectives haut de ses liens c'est
l'idée de faire des liens faire des
liens plutôt que de cliver séparer
opposé dans la pensée dans les actes
dans les dents les propositions
pratiques
je crois que au lieu d'opposer les
choses au lieu de les diviser
essayons à chaque fois partout des tas
de manières de possible de faire mais
essayons de les combiner construire des
passerelles et des ponts si vous voulez
plutôt que des murs entre des activités
des compétences des métiers des idées
tout il s'agit pas tout mélanger il
s'agit pas de briller de tout mettre à
niveau on imaginer qu'on va tout
confondre mais je crois que le vivant il
est toujours du côté des synergies
plutôt que d opposition il est du côté
des interactions des interdépendances
des catalyse est pas du côté des
dissociations ni
des antagonismes il ya une vieille
formule mais que j'aime bien et du
facile à retenir
qui dit simplement ni ni ni new mais
l'inini nice ne posez pas ne dites pas
ni ceci ni cela ni ou ne fait pas non
plus simplement sa medi toujours et est
alors c'est pas le en même temps de
notre président mais c'est l'idée vous
voyez d'insister toujours autant que
possible sur les liens d'interdépendance
des interactions penser en termes de
liens et d'interactions si on veut
avancer
la deuxième piste c'est d'accepter
l'incertitude et ça c'est déjà un peu
plus un peu plus compliqué peut-être à
faire part à comprendre mais savoir ne
pas tout maîtriser parce que si nous
entrons en interaction avec du vivant
évidemment ne maîtrisons pas tout on va
on peut re pouvoir pour contrôler on va
pouvoir savoir où on veut aller mais on
n'est pas jamais sûr que la totalité des
processus et des mécanismes sont dans
notre nid dans notre connaissance ni
dans notre maîtrise ça ça contrevient me
semble-t-il à à un grand fantasme delà
de la technique et aussi de l'époque qui
est que on devrait tout contrôler on
devrait absolument être en mesure de
maîtriser la totalité des process des
actions des conséquences
l'idée qui est du hasard l'idée qui est
des marges d'incertitude
ça c'est quelque chose qui est très
difficile à accepter
or il n'y a pas d'action sans une part
d'incertitude
qu'est-ce que quelles que soient les
choses que nous fassions
eh bien nous les voulons nous les
prévoyons nous essayons de mettre par
définition toutes les chances de notre
côté
mais si on n'accepte pas lee
et que après tout même si on a tous
bords d autant le mieux possible sa peu
foiré et bien là il ya quelque chose qui
me paraît impossible ou inhumain toute
action ça intègre de l'échec possible et
j'ai écrit avec monique atlan un livre
il ya trois ou quatre ans il fallait
écrire depuis mai le celui-là s'intitule
l'espoir at-il un avenir et je vous en
parle pas pour faire de la publicité de
ce livre mais c'était juste parce que
nous nous sommes rendu compte que il y
avait une panne de l'espoir aujourd'hui
une panne de l'espoir collectif si vous
voulez l'idée les gens sont généralement
blasé désabusé on ne la fera pas et
c'est bon mais surtout que si on espère
réellement on est en agissant papa en
attendant des miracles mais si on espère
en agissant et bien on doit forcément
aussi enduré la possibilité de l'échec
il n'y a pas d'espoir 107,7 endurance de
l'incertitude
ça veut pas dire encore une fois que on
se résigne à l'échec mais ça veut dire
que on doit évidemment flanc durée et le
vivant de ce point de vue là il est
aussi évidemment toujours fait
d'incertitudes et de et de mouvements ce
qui veut dire aussi qu'il faut remplacer
dans cette même idée d'accepter
d'incertitude sans doute remplacer nos
nos certitudes par des expériences par
des des tâtonnements des essais et des
erreurs
les certitudes opposé c'est toujours des
idées fixes c'est qu'on détient la
vérité
il ya une phrase de nietzsche que j'aime
beaucoup panitch seulement mais la
phrase il dit
ce n'est pas le doute qui rend fou c'est
la certitude c'est pas toutes les
certitudes mais ce que je peux être
certain que deux et deux font quatre
récemment pas fou mais des certitudes
qui sont des convictions
personne ne tue au nom de ses doutes
alors qu' il ya des fanatiques
évidemment qui tue au nom de leur pseudo
certitudes et je crois que les
certitudes c'est une chose c'est bien
les convictions sont bonnes mais il faut
remplacer plutôt nos certitudes par des
expériences une expérience c'est quoi
c'est quelque chose dont on n'a pas le
résultat avant de l'avoir fait c'est
dont on n'a même pas finalement la la la
connaissance
il faut traverser le temps la réalité
vous pouvez pas faire mes expériences à
ma place nîmois faire les vôtres
à votre place on peut ce sans parler on
peut les échanger
mais il ya que chacun dans ses actes ou
à plusieurs
pour aller jusqu'au bout si je puis dire
de ce qu'on a à vivre ou à un ou à faire
et puis le dernier point
voilà je serai rhône tarim comme on dit
en français c'est faire confiance à
l'invention collective faire confiance à
l'invention collective et à ce que ça
d'infimes et parfois de non
compréhensibles
je voudrais terminer par un éloge des
vers de terre puisqu'ils sont sur la
photo de l'agriculture du vivant mais
aussi parce que vous savez sans doute
que le grand panégyriste enfin le grand
découvreur des vers de terre et celui
qui a leur a consacré un des plus beaux
textes des plus beaux livres c'est
darwin darwin vers la fin de sa vie je
crois que c'est dans les années 1860
mais me demandez pas la date exacte je
ne n'ai pas en tête a véritablement
découvert la puissance dans l'histoire
des vers de terre ces petites choses
invisibles visqueuse sans grâce peu
discernable est généralement
certainement pas pas célébrer ni par la
science ni par les historiens et qui ont
transformé l'agriculture mondiale qui
ont transformé les paysages terrestres
et la plupart des paysages de la
campagne quel que soit les continents
qui serait totalement différent sans les
vers de terre qui ont ameublie
transformer parfois migrer à 20 mois ya
une histoire si vous voulez de la
transformation de la terre par les verts
qui est d'une certaine manière fabuleuse
or ce qui est intéressant là dedans même
philosophiquement c'est que les vers de
terre sont aveugles ils n'ont pas de
projets qui sont idiots ils ont jamais
eu l'idée de transformer la terre ni de
dameuses lire le sol mais ils le font et
donc il ya aussi cela qui est à prendre
en compte c'est à dire tout set par set
par d'invisibles de foisonnement un film
de petites choses que nous ne contrôlons
pas et qui se répètent à travers les
siècles rouler ou les millénaires comme
une espèce de force aveugle
certes sans préméditation ou sans plan
mais qui fonctionne et je crois que le
vivant il est fait aussi de ça il est
fait de cette forme de
de multiplication infime pas forcément
consciente pas forcément programmé mais
qui a une efficace alors c'est
évidemment à nous qui pouvons avoir une
vue ou une intelligence sur les vers de
terre que les vers de terre non pas sur
nous sauf science fiction mais vous
voyez l'idée c'était de coopérer aussi
avec cette absence d'intention ou avec
ce ce foisonnement
voilà j'espère que quelques-unes de ses
dribbles pourront vous servir et je vous
remercie en attendant vos remarques
questions ou ce que vous voulez j'espère
que vous avez plein de questions pour
répondre avant d'aller boire un coup
bonjour bonjour j'ai une question pour
vous vous oui je suis là bonjour merci
beaucoup pour cet exposé c'était très
intéressant
vous parlez de nous réconcilier avec le
vivant vous vous parler d'un temps on
exploitait le vivant et vous nous
projeter dans un monde où on ne
l'exploitent rap lui ai donc je me pose
la question d'une agriculture qui
n'exploite pas le vivant qu'est ce que
c'est qu'une agriculture qui n'exploite
pas le vivant parce que quand on plante
des tomates c'est pour les cueillir
quand on plante du blessé pour les c'est
pour le moissonner et quand on fait de
l'élevage
c'est aussi pour manger les animaux et
pour traire les vaches et on peut
essayer de protéger le bien-être animal
mais un moment on exploite bien le
vivant et donc comment on peut se
réconcilier avec le vivant tout en
faisant de l'agriculture
alors je pense tout simplement
je vois bien la question mais qui a
finalement eu ne faut pas qu'il y ait de
malentendu sur le mot exploiter
finalement bien évidemment on exploite
la nature bien évidemment on exploite le
vivant qu'il s'agisse là vivant végétal
animal ou même d'avis vent humain à
partir du moment où on salary quelqu'un
on l'exploitent d'une certaine manière
la différence entre une exploitation
sauvage si j'ose dire destructrice
dominatrice et une exploitation que je
dirais intelligentes aux respectueuse
d'une part d'autonomie de l'autre c'est
justement alors sur les humains s'est
résolu à peu près sur les principes se
veut pas dire dans la réalité toujours
mais par le fait que après tout aussi
même si je vous demande de me passer le
sel je vous instrumentalise bon je vous
exploite d'une certaine manière mais
avec votre agrément votre accord et pour
un travail restreints ou pour un contrat
de travail très détaillé je pense que
quand on exploite et la nature ou
exploiter des espèces végétales ou des
animaux peut se faire avec intelligence
et durabilité et sans infliger ni à ces
espèces lors disparition ou leur
monstruosité ni aux animaux des
souffrances inutiles
voilà ce serait ça ma réponse oui il ya
de l'exploitation mais il ya des
différences entre une exploitation
je dirais sauvage et destructrice et une
forme d'exploitation qui tout en étant
comment dirais-je
soucieuse de l'intérêt humain est aussi
intelligemment soucieuse de l'intérêt de
la nature ou des espèces
animal je sais pas si ça vous convient
c'est en tout cas la seule réponse que
je que je vois il ya bien sûr
exploitation sinon sinon nous n'avons
plus qu'à mourir ou bien vous savez il
ya des jeans en inde qui ne veulent pas
tuer la moindre forme de vie s'éteint
c'est une comment dirais-je des moines
et des jeans
il balaye le sol de vente eux ils
portent tous le généralement toujours un
petit masque pour ne pas respirer
d'insectes ou un moucheron il n'allume
pas de lumière la nuit parce que des
insectes venir se se brûler aux lampes
etc
on peut vivre comme ça ça me parait
invivable vous voyez baissé nous ne
pouvons évidemment pas vivre comme sans
exploiter quelque chose du vivant autour
de nous simplement on peut le faire plus
ou moins intelligemment
voilà à mon avis monsieur roger pol
droit vous nous avez présenté une belle
vision de réconcilier à une trajectoire
de réconciliation notre civilisation
avec avec le vivant aboutissant sur 7
cette coopération réalisé avec des
entités que sont les vers de terre qui
n'ont pas de dessin et il ya
actuellement des saules et dernier saut
technologique dans le
ni l'industrie génétiques notamment
permettent de recréer des organismes
afin d'en maîtriser ou décident d'en
maîtriser au maximum l'ensemble de la
production du cycle à tel point que on
peut se laisser aller à penser que
demain cette biodiversité qui
aujourd'hui c'est un sera
majoritairement anthropique ou de plus
en plus l'homme va créer des nouvelles
variétés des nouvelles espèces qu'il va
introduire librement dans
l'environnement hier avec l'agriculture
on a créé des technologies agricoles que
sur les variétés que nous cultivons
aujourd'hui des chercheurs planchent par
exemple sur des plantes qui stockera du
carbone dans leurs racines dans des dans
des tubes qui permet ce qui permettrait
de stocker beaucoup plus que dans le
dans le bois et de diffuser à très
grande échelle c'est ces plantes
il ya une guerre technologique engagée
entre la chine et les états unis sur ce
sujet au niveau européen on est sur une
éthique beaucoup plus conservatrice
on prend on essaye de faire attention
mais on va pas y couper
si d'autres civilisations répondent
massivement d une biodiversité
anthropique et que demain les vers de
terre sont programmés pour améliorer le
solde d'une manière qu'on devra juger au
moment leur programmation bénéfique
il faudra jouer avec ça comment vous le
voulez intégrer dans votre vision de
cette trajectoire
je suis pas forcément et à charge contre
de manière acharnée
si vous voulez voilà là aussi c'est une
question me semble-t-il d'intelligence
et de mesure
j'ai un peu travaillé sur les questions
de bio technologie et sur le
transhumanisme est sûr et certain
mais est ce qui me semble si vous voulez
c'est qu'on retrouve là l'idée qu'il
faut absolument maîtriser le hasard on
retrouve là l'idée qu'il faudrait rien
laisser bon jeu pour avoir raconté
d'autres choses sur le clonage humain
reproductif mais ça nous sommes
traînerait un peu trop un peu trop loin
il me semble si vous voulez qu'il est il
va falloir finalement avoir de manière
citoyenne probablement parce qu'une fine
et tout ça est politique
des manières de discriminer entre des
projets fiables et légitimes et d'autres
qui ne le sont pas je ne vois pas
pourquoi on s'empêcherait si on sait
génétiquement transformer telle et telle
forme de végétaux de l'est de faire du
stockage de carbone grâce à cela en
revanche il me semble que si on rêve de
faire une humanité de zéro comme
certains y pensent
non seulement il ya des obstacles
techniques probablement insurmontable
mais il ya surtout quelque chose qui est
philosophiquement centrale est ce qu'il
faut le faire ou est-ce qu'il faut pas
le faire je ne crois pas alors après on
peut en discuter très très longtemps
mais je ne crois pas que l'on soit
nécessairement dans ce qu'on appelle des
pentes glissantes
voyez si on sait faire quelque chose
alors on le fera nécessairement non
pourrez vous en donner des exemples vous
avez enfin très très vite parce que
c'est quelque chose à quoi j'ai été mêlé
il ya une vingtaine d'années la brebis
dolly 97
vous vous souvenez premier mammifère
cloné
tout le monde disait à l'époque dans
trois mois dans six mois dans deux ans
on a un être humain
clown et par clonage reproductif et puis
on s'est mis à réfléchir sur savoir ce
qu'il fallait faire ou pas faire et tout
un mouvement international en allemagne
en france aux états unis en chine etc
qui a abouti à l'idée qu' il fallait pas
et pour quelles raisons c'est pas du
tout évident il fallait il fallait pas
parce que tous les êtres humains
naissent par combinaison de deux génomes
si vous dupliquer un génome existant
vous instrumentaliser ce génome même si
vous voyez même si l'être humain bis n'a
pas de souffrance n'a pas de tarder à
vous dupliquer purement et simplement un
génome qui existent donc ça
l'instrumentalise ce qui conduit à
l'idée un peu bizarre que la dignité
d'un être humain c'est la traversée du
hasard vous voyez vous êtes 1d x
milliers d'enfants possible de vos deux
parents qui heureusement pour eux n'ont
pas eu des milliers
mais voilà assez des jeux de
combinatoire cette combinatoire là elle
est à l'oeuvre partout dans la nature
comme effet du hasard
je crois que l'on peut et c'est aussi d
une des tâches de l'humanité de
contrôler des hasards de les fixer dans
fabriquer d'autres de faire des
artefacts et donc ya pas de raison qu'on
s'interdise l'idée de faire des
artefacts biologique simplement l'idée
de les faire sans contrôle et sans
réflexion sur leur usage est pas
possible
voilà oui je reprend deux points la fin
de votre exposé accepté l'incertitude et
accepter de faire des plans
d'expérimentation
or on vit dans un monde où le débat
public voir le débat politique est
plutôt à l'emporte-pièce plutôt tranché
alors comment faire pour que le
philosophe ne prêche pas dans le désert
et nous avec
en que chacun reprenne finalement
l'autonomie de sa de sa réflexion c'est
vrai que le débat public aujourd'hui il
est plutôt dominé par finalement les
clash si vous voulez par le le fait que
à la place des arguments ou des vues
peut être nuancer ou aux contrastes et
eh bien il faut avoir une position
et si l'autre ne la partage pas eh bien
on entre dans la domination ou insulte
ou le bon ça veut dire qu'il ya pas de
débat du tout évidemment là dedans ça
veut dire qu'il ya un déficit vrai de
penser ou de ou de réflexion alors je
crois que c'est pas forcément sur les
plateaux télé ou sur les réseaux sociaux
que se passe l'essentiel de la réflexion
heureusement mais c'est plutôt dans la
tête de chacun à condition de se comment
dirais-je discipline et ça veut pas dire
qu'on va se remettre dans une tour
d'ivoire et ceux et se prendre la tête
du matin au soir
mais au moins de savoir que personne ne
peut penser à votre place
il ya que vous et vous pouvez vous
informer bien sûr vous pouvez prendre
des avis différents où les sons de
cloches opposé mais il
à la fin il y aura toujours que votre
propre cheminement qui aboutira vos
décisions à vos prises de position ou à
vos engagements citoyens
je vois si vous voulez pas d'autres
moyens
alors après chacun fait comme il peut
moi je fais mais mes chroniques ou mes
interventions ou mes conférences où mes
trucs où mes livres mais je n'ai pas le
sentiment que je pourrai que je vais
diriger le monde je suis pas foule mais
vous voyez je crois plutôt
après voilà on lance des comme ça d
des sports ou des choses n'a fait depuis
700 ans par d'autres non il ya des
convergences et des divergences et des
trajectoires et des et des chemins
propres de chacun la dernière question
oui oui donc moi je voulais rebondir un
petit peu sur le dernier point est aussi
sur ce que vous avez dit tout à l'heure
quand vous avez parlé de la mort ça m'a
rappelé une lecture d'une trentaine
d'années qui s'appelait le sexe et la
mort d'ailleurs qui peut compléter votre
définition de la vie puisque finalement
la mort est nécessaire pour l'évolution
et l'évolution est nécessaire pour
l'adaptation et aujourd'hui on voit bien
que par la technologie et l'accélération
de la technologie et toute la phase
anthropocène effectivement la vie
justement a du mal à s'adapter
donc ça c'est une des difficultés qu'on
a aujourd'hui
mais la difficulté qu'on va avoir aussi
et c'est là où j'aimerais votre avis
c'est que finalement si on veut revenir
en arrière et re collaborer avec la vie
et se remettre coopérer avec la vie
faut-il une réponse technologique qui
est une réponse ultra rapide finalement
qu'on nous attend au qu'on nous assène
de temps en temps en nous disant eh ben
voilà
dans trois ans depuis 2007 je prends un
exemple un peu caricatural si vous
voulez alors que finalement si on veut
réintroduire du vivant dans la
collaboration avec l'agriculture
finalement il nous faudra certainement
beaucoup plus longtemps que trois ans
oui bien sûr ça il ya de vrai je ne veux
pas du tout les minimiser ni les écarter
il ya de vrais vrai problème de tension
d'antagonisme entre des temporalités
entre des jeux d'intérêts entre des
conceptions du monde enfin on veut on
est évidemment aussi dans un paysage
morcelé je suis pas naïf ni pris dans
une sorte de
je vais pas dire hennissements fin de
deux coups de la paix générale comme ça
de la réconciliation
naïve mais je pense qu'il est possible
de jouer entre les temporalités
vous voyez c'est à dire que on peut
avoir à la fois des impératifs de
transition ou du très court terme
et puis des enjeux à moyen et d'autres à
très long terme et c'est probablement ça
qui nous manque si vous voulez y compris
chez les politiques qui voient le
trimestre et encore mais qui voit pas
qui aujourd'hui est en mesure
d'expliquer ou de simplement de décrire
de proposer un monde viable pour dans
seulement 50 ans je vois pas vous voyez
c'est à dire que la yam on a une vraie
lacune
on a une vraie lacune de d'imagination
de prévisions même si dans cinquante ans
les choses seraient très différente de
ce que nous pouvons imaginer qu est-ce
qu on imagine et caisses comment on
décrit ce vers quoi on veut aller là il
ya quelque chose qui est advenu
je crois de de profonds comme changement
dans notre temps qui fait que nous
sommes dans un présent on n'a plus
tellement de perspective temporelle du
passé on a plus deux comme les
générations précédentes avaient un
imaginaire de l'avenir et l'avenir au
lieu d'être 10-10 pardon je vais dire
désirable il est effroyable qui fait
peur donc on se réfugie en général dans
le présent qui tient lieu de tout et qui
contient en quelque sorte tout les
toutes les dimensions pro qui me semble
que c'est de ça qu'il faut s'efforcer je
ne dis pas qu'on va y parvenir
un coup de baguette magique mais qu'il
faut s'efforcer de sortir c'est à dire
avoir des perspectives de long terme se
construire des désirable d'avenir avoir
éventuellement des conflits entre nous
sur sûr c'est sur ces projets mais ça me
paraît indispensable sinon on marche
évidemment comme ça là à la godille et
sort en sont visibilité bien merci
beaucoup merci aux besoins nous sommes
rassurés je vous je vous promets que
nous allons tout faire pour sortir de ce
présent la merci beaucoup merci à vous
je vous propose d'aller boire un coup et
de grignoter quelque chose car dans 45
minutes la tour carpe diem nous met
dehors
voilà

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